C’est avec panache que les champions Daniel Cormier et Chris Weidman ont eu le dessus sur leur adversaire samedi soir à Las Vegas dans le cadre de l’événement UFC 187.

Cet événement très attendu a donc couronné un nouveau champion chez les 205 livres (Daniel Cormier) et confirmé la dominance et la continuité du règne d’un jeune champion (Chris Weidman) tout en permettant au talentueux Donald Cerrone de s’approcher encore plus d’un combat de championnat du monde et d’une revanche face au monarque de la division des 155 livres de l’UFC, Rafael Dos Anjos.

Cormier presque parfait

Outre les quelques sueurs froides qu’il a données à ses partisans en début de combat, Daniel Cormier (16-1-0) a été parfait lors de son combat face à son compatriote américain Anthony Johnson. Cormier a su absorber les quelques coups lancés par Johnson pour ensuite l’amener dans son monde à lui, c’est-à-dire la lutte et l’affrontement au corps-à-corps. Et c’est encore une fois à ce niveau que Cormier a été en mesure de nous démontrer à quel point il pouvait être dominant.

Un aspect du combat qu’il n’a malheureusement pas été en mesure d’imposer lors de son combat contre Jon Jones en janvier dernier. Après le combat, Cormier a demandé au micro à l’ancien champion Jones de régler le plus rapidement possible ses problèmes personnels et légaux afin de remonter dans l’octogone pour un combat revanche. Cormier est un gagnant et il sait que pour légitimer son titre de champion du monde des mi-lourds il devra inévitablement battre un jour Jon Jones, sans quoi il y aura toujours de mauvaises langues pour dire qu’il n’est pas le « vrai » champion de la division.

Étant donné que Jones semble être encore très loin d’un retour dans l’octogone, il faut s’attendre à un duel entre Daniel Cormier et Alexander Gustafsson d’ici la fin de l’année. Un autre combat qui sera très intrigant.

Weidman demeure invaincu

Plusieurs personnes doutaient encore des qualités de Chris Weidman (13-0-0) même après ses deux victoires contre Anderson Silva. On se souviendra qu’après la première victoire de Weidman sur Silva les gens ont beaucoup parlé des agissements de Silva pendant le combat comme une explication de la défaite du Brésilien. Puis lors du combat revanche, c’est une fracture au tibia de Silva qui a mis un terme aux hostilités. Weidman avait donc l’occasion samedi soir de démontrer sa véritable valeur face à un autre coriace adversaire brésilien, Vitor Belfort.

L’Américain de New York n’a pas raté cette occasion et il a épaté la galerie avec une performance digne des plus grands. Il a dominé Vitor Belfort comme personne ne l’avait jamais fait auparavant et l’a emporté par K.-O. technique en moins de trois minutes. Qui plus est, avant de terminer le travail de façon spectaculaire, il a aussi pris les meilleurs coups du dangereux cogneur qu’est Belfort.

Je fais partie des gens qui avaient encore des doutes au sujet de Weidman, mais je peux vous certifier maintenant que je fais partie de ses plus grands fans. Il sera très difficile à arrêter, et quand je regarde le classement actuel chez les 185 livres à l'UFC, je ne vois personne qui pourra le vaincre à court ou moyen terme.

Weidman a une excellente lutte, un brillant jiu-jitsu, un jeu de position exceptionnel, une bonne boxe et il a aussi une très bonne mâchoire. Comme le dit l’expression anglophone populaire, « the sky is the limit » pour Chris Weidman.

Cerrone cogne dur

Le spectaculaire et efficace Donald Cerrone (28-6-0) y est allé d’une huitième victoire consécutive face au Montréalais John Makdessi qui avait pris le combat à quelques semaines d’avis en remplacement du Russe Khabil Nurmagomedov. Ce faisant, Cerrone offre un argument de plus afin d’être le prochain à affronter le Brésilien Rafael Dos Anjos pour le titre mondial des 155 livres.

Dos Anjos est justement le dernier à avoir vaincu Cerrone. Ça se passait en août 2013, et les deux se sont beaucoup améliorés depuis ce combat. Cerrone est plus efficace que jamais, il est rapide, précis et surtout il cogne très dur – parlez-en à John Makdessi qui a quitté l’octogone samedi soir avec une fracture de la mâchoire. Si l’absence de Nurmagomedov se prolonge, on assistera inévitablement à un affrontement entre Cerrone et Dos Anjos pour le titre. Personne ne le mérite plus que le « Cowboy ».

Le combat de la soirée

Sur une carte avec un potentiel aussi grand, c’est finalement les poids lourds Travis Browne et Andrei Arlovski qui ont volé le spectacle avec le combat le plus explosif de la soirée. Les deux se sont cognés sur la « margoulette » pendant près de cinq minutes et c’est finalement le vétéran de 36 ans qui a eu le dernier mot avec un spectaculaire K.-O. des ligues majeures.

Andre Arlovski (24-10-0) avait expliqué lors de l’annonce de son retour à l’UFC qu’il revenait avec une seule idée en tête : redevenir champion du monde des poids lourds. Il a continué samedi soir à ajouter des noms de qualité à son tableau de chasse qui compte désormais les noms de Brendan Schaub, Antonio Silva et Travis Browne depuis son retour dans l’organisation no 1 au monde. Il serait intéressant de le voir en action face à Miocic, Overeem ou Dos Santos et advenant une victoire contre un de ces trois là, il aurait alors la chance de réaliser son rêve… À suivre!

C’est un rendez-vous samedi soir prochain à Goias au Brésil alors que les poids mi-moyens Carlos Condit et Thiago Alves feront les frais de la finale de l’événement UFC Fight Night, une carte qui vous sera présentée au grand complet sur les ondes de RDS2. Ce combat entre deux mi-moyens forts spectaculaires promet.