Duel Toney-Couture: Que le Carnaval commence !
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 18:18 samedi, 28 août 2010. 04:14Vous ne le savez peut être pas, mais samedi, il y a un affrontement entre deux athlètes, ex-champions de leurs sports différents l’un de l’autre.
Plusieurs prétendent qu’enfin on saura quel sport est supérieur à l’autre… La boxe ou bien les arts martiaux.
Personnellement, je pense que les dés sont pipés d’avance. Tout d’abord, il s’agit de deux quadragénaires, en fin de carrière qui s’affronteront dans une atmosphère carnavalesque selon les règlements de l’UFC.
On dira ce que l’on voudra, je persiste à croire que James Toney est un gros poids moyen gavé et engraissé à je ne sais quoi qui est parvenu à gagner un championnat mondial chez les boxeurs poids lourds.
Quant à son rival, Randy Couture, c’est un champion de lutte qui frise maintenant la cinquantaine et en dépit de son âge, il est grandement favorisé par ses méthodes de lutte qui lui ont permis d’atteindre les plus hauts sommets dans le monde des arts martiaux professionnels.
Supposément que depuis plus de six mois, James Toney s’entraine dans les arts martiaux mais il soutient qu’il sera capable de vaincre Randy Couture à coups de poings, ce que je doute fortement.
Couture n’est pas fou. Il a vu neiger. Il sait bien qu’il ne peut rivaliser d’adresse avec son rival s’il reste debout devant lui. Donc, deux plus deux font cinq (avec la taxe). La stratégie est simple.
Pour Toney, c’est de viser et d’attraper le menton de Couture. Pour l’ex-champion de l’UFC, c’est d’amener Toney au sol dès le départ et de l’avoir par la force et à l’usure.
DEUX SPORTS DIFFERENTS
Je crois sincèrement que c’est un spectacle monté, une curiosité, un peu comme on voyait jadis le carnaval (Ripley’s believe it or not…).
Et pour reprendre une phrase célèbre de Monsieur Barnun : ¨A chaque jour nait un poisson. (there’s a sucker born every day¨.
Ne vous méprenez pas. Je suis un amateur de boxe inconditionnel. Et contrairement à plusieurs amis, dont des ex-boxeurs, j’aime aussi les arts matiaux professionnels. Mais de là a prétendre que la confrontation de fin de semaine entre Toney et Couture tranchera enfin la question : Quel sport est le meilleur ?
Même Dana White, le grand manitou de l’UFC prétend que le duel entre le boxeur et le lutteur est une sorte de (Freak Show). Et je suis entièrement d’accord avec lui.
Si Toney perd, ce que tous les experts prétendent, cela ne dérange en rien la popularité de la boxe. Et si c’est Couture qui se fait passer le K.-O., cela n’affectera pas non plus la popularité des arts martiaux.
Je me souviens d’il y a quelques années, le promoteur Régis Lévesque voulait absolument organiser un combat entre Matthew Hilton, alors champion de boxe et Jean Yves Thériault, un champion de kickboxing. Les deux alors étaient au sommet de leur gloire.
Thériault n’a jamais voulu tomber dans le piège de Lévesque. Et pourtant, il avait le coup de poing pour tenir tête à Matthew.
Il n’y avait aucune chance que Mattew Hilton poursuive une carrière en kickboxing et Thériault n’avait aucune ambition comme boxeur.
C’EST LA MÊME CHOSE
C’est la même chose qui se produit avec l’affrontement Toney-Couture. Couture n’a rien à voir avec la boxe et Toney, même chose avec les arts martiaux. S’il y avait une discipline où on se battrait à coups de pouce, Toney y tenterait sa chance. Il est fait comme cela.
Présentement, les arts martiaux sont en pleine montée. Prenez juste le cas de Montréal. Lucian Bute attire entre 12,000 et 13,000 partisans à chaque fois qu’il monte sur le ring. Quant à Jean Pascal, il ne peut faire mieux que 8,000 à 9,000. Pourtant, quand le grand cirque de l’UFC nous visite, il y a 22,000 partisans venus de tous les coins du pays, des Etats-Unis et peut-être même de l’Europe qui déferlent sur Montréal. Pourquoi ?
Je suppose que c’est parce que le spectacle est meilleur.
Les amateurs de boxe ne prisent pas tellement les arts martiaux. Donc, il y a un nouveau public, jeune, vigoureux et avec quelques dollars en poche pour remplir les arenas partout où passe l’UFC.
MEME TORONTO LA PURE
Même la province de l’Ontario vient d’accepter que des combats d’ arts martiaux professionnels se produisent sur son territoire à comper de 2011. L’UFC a déjà ouvert son bureau dans la ville-reine. Bref, c’est tellement payant que les gouvernements sont prêts à accepter ces artistes de Jiu jitsu, de Karate et quoi encore sur leur territoire afin de pouvoir aider à équilibrer leurs budgets. Un peu comme le cirque de la F1 à Montréal.
Malheureusement, il y a si peu de super-boxeurs, des pugilistes de la trempe de Mike Tyson, George Foreman, Roberto Duran, Sugar Ray Leonard, Oscar DelaHoya, Floyd Mayweather, Manny Pacquiao, Shane Mosley, et Bernard Hopkins.
De plus, le cheptel commence à se faire vieux et malheureusement, la denrée de relève se fait rare. Mais ne vous en faites pas. Ce n’est pas la première fois que la boxe, tel un phoenix, renaitra de ses cendres.
J’ai bien hâte de voir combien de gens s’entasseront au centre Bell pour voir à l’œuvre David Lemieux, le jour où il combattra dans un match de championnat mondial ? Aussi, combien d’incrédules iront voir Jean Pascal lors de la prochaine défense de son titre.
Et ne vous en faites pas… Si jamais on parvient à organiser un combat entre Bute et Pascal, il y aura bien salle comble quelque part. En tout cas, autant que les arts martiaux, si les prix sont identiques. Car, il faut bien l’admettre, les prix d’entrée pour une soirée d’arts martiaux sont de beaucoup inférieurs à ceux de la boxe.
C’est peut-être la raison pourquoi il y a plus gens qui vont aux galas de l’UFC qu’à la boxe, chez nous ?
J’attends vos commentaires sur le sujet.
Bonne boxe