Le Québécois Georges St-Pierre a fait son entrée en soirée jeudi au Temple de la renommée de l’UFC pour couronner une carrière plus qu’impressionnante et inspirante à plusieurs points de vue.

« C’est un rêve qui devient réalité. C’est le plus grand honneur que je peux recevoir », a déclaré le combattant à notre collègue Benoit Beaudoin, quelques minutes avant le début de la cérémonie d'intronisation.

L’ancien champion dans la division des mi-moyens et des poids moyens reçoit cet honneur comme membre de la cuvée de 2020.

Vétéran de 28 combats dans une carrière de 17 années, St-Pierre a présenté un dossier dominant de 26-2, dont 20 victoires ont été enregistrées dans l’organisation de l’UFC.

Pour St-Pierre, le combat en lui-même n'a jamais été une passion, c'est ce que le combat lui a permis d'accomplir qui le rend le plus fier.

« Je me demandais, au début de ma carrière, est-ce que je peux le bon travail ? On dirait que non. Je n’aime pas me battre, j’aime ce que ça m’apporte. J’ai utilisé le combat pour me projeter vers mes objectifs de vie », a déclaré St-Pierre au cours de son discours d'intronisation.

« C'est drôle, puisque je n'ai jamais aimé me battre! C'est une drôle de chose à dire pour un membre du panthéon. Si j'avais pu claquer des doigts pour faire avancer le temps et ouvrir les yeux à la fin des combats, je l'aurais fait à chaque fois. »

GSP a effectué ses débuts dans l’UFC en janvier 2004 à Las Vegas alors qu’il a défait Karo Parisyan. La même année, il obtenait un combat pour la ceinture vacante des mi-moyens contre Matt Hughes, mais ce dernier lui a infligé son premier revers. Il a obtenu sa revanche sur Hughes à l’UFC 65 et cette fois la ceinture de champion lui est revenue.

« C'est un rêve qui devient réalité »

Après une défaite aux dépens de Matt Serra, GSP est revenu encore plus fort avec une séquence de 12 victoires consécutives sur une période de six ans.

Sa victoire lors de sa revanche contre Serra à Montréal demeure le plus grand souvenir de sa carrière.

« Sans aucun doute, c’était la première fois que l’UFC venait à Montréal et pour moi, c’est un rêve », déclare St-Pierre à propos de son combat lors de l'UFC83 en 2008.

Il a au passage repris possession de la ceinture. À la suite d’une neuvième défense de titre consécutive, il a pris une pause de son sport en décembre 2013.

Il est revenu en action quatre ans plus tard pour défier Michael Bisping qui détenait à l’époque la ceinture chez les poids moyens. Cette ultime victoire a été la dernière fois que GSP est monté dans l’octogone pour un combat.

GSP universellement acclamé par ses pairs

« J’ai essayé d’amener le sport à un autre niveau. Je voulais faire la différence, pas seulement au niveau de la différence, mais du côté de l’image », a expliqué St-Pierre en faisant référence à ses efforts pour donner ses lettres de noblesse à un sport marginalisé et à combattre le dopage dans les arts martiaux mixtes.

Reconnu à travers le monde des arts martiaux mixtes comme un combattant de grande classe, St-Pierre a pris le temps de remercier un grand nombre de personnes. « GSP » a gardé une place importante dans son discours pour les combattants qui ont croisé son chemin.

« J'ai fait face aux meilleurs combattants de ma génération. Ils ont tous fait ressortir le meilleur de moi-même. Même lorsqu'on semblait se détester en conférence de presse, je n'ai gardé rancune envers personne. Mes adversaires m'ont permis de me dépasser. »

Au final, St-Pierre fait son entrée au Temple de la renommée comme l’un des sept combattants dans l’histoire de l’UFC à avoir été champion dans deux catégories de poids. Il a été couronné vainqueur lors de 13 combats de championnat ce qui vient au deuxième rang de l’organisation à ce chapitre.

GSP devient un immortel de l'UFC