L’entraîneur de Georges St-Pierre, Firas Zahabi, a profité de son passage à Las Vegas pour faire une mise à jour sur la situation du Québécois en entrevue avec ESPN.

Zahabi, du Tristar Gym, sera dans le coin de Joseph Duffy à l’UFC 195 samedi. Ce dernier affrontera Dustin Poirier.

« Georges est à Montréal présentement. Il se tient en forme et nous allons explorer les options dans un avenir rapproché. Je ne mets pas de pression sur Georges. Je ne lui demande pas s’il a envie de combattre. C’est à lui de le faire. Je m’assois avec lui et je l’écoute. Je crois qu’il a encore le goût de la compétition, mais ces mots ne viennent pas de lui. Je crois qu’il adore son sport et qu’il est excité à l’idée de recommencer à se battre. Je le vois s’entraîner tout le temps, et il est incroyable. Il est toujours le meilleur. Je crois qu’il va retenter sa chance bientôt. »

« Quand il est dans l’ouest, il s’entraîne avec Freddie (Roach). Quand il est à la maison, il s’entraîne avec moi. Il va s’entraîner avec John Danaher s’il est à New York. Il voyage beaucoup, mais sa priorité, c’est l’entraînement. Ç’a toujours été comme ça. »

Selon Zahabi, à la différence de ses entraînements habituels en temps de pause, l’ancien champion des mi-moyens prend actuellement part à un camp plus structuré.

« Le camp de six semaines, c’est pour évaluer comment il se sent physiquement. Dana White (le président de l’UFC) a dit que personne ne fait ce genre de chose, mais Georges le fait pourtant. Il est prêt à souffrir durant un camp de six semaines juste pour voir comment son corps réagit. Tu ne veux pas t’engager à te battre pour constater quatre semaines plus tard que ton corps ne tient pas le coup. Il s’amuse présentement. S’il continue de s’amuser, il va poursuivre le processus. »

Zahabi constate aussi que GSP semble se trouver dans un meilleur état d’esprit et que ça se ressent donc dans son travail.

« Je crois qu’il est beaucoup plus heureux. Georges était surchargé parce qu’il est très sévère envers lui-même. Quand je dis à Georges que c’est assez, il répond « svp, juste une autre chose. », et puis soudainement ça tourne en deux heures d’entraînement supplémentaires. Il est très discipliné. Je crois qu’avec le temps ses batteries étaient rendues à plat et qu’il avait besoin d’une pause. Maintenant, il est l’une des personnes les plus joyeuses que je connaisse, et ce qui le rend encore plus heureux, c’est de compétitionner, et c’est pourquoi je pense qu’il voudra passer à la prochaine étape. […] Aujourd’hui, la vie de Georges est plus équilibrée et je pense que ça le rend meilleur. »

Advenant le cas où il devait effectivement revenir à la compétition, aucune date n’a cependant été fixée comme objectif.

« Donnez-moi n’importe quelle date, un lieu et le nom d’un gars et je suis très confiant que Georges va gagner. Il est aussi bon que ça. »