C’est à croire que les gens du UFC lisent dans mes pensées. À moins que… à moins que je ne sois pas le seul à avoir cru qu’il serait une bonne idée de s’entretenir avec Georges St-Pierre alors que se préparent à s’affronter les deux gars qui convoitent la ceinture qu’il a été forcé de délaisser pendant qu’il se remet d’une sérieuse blessure à un genou.

Mmmm…



Mardi midi, alors que j’attendais toujours des nouvelles du gérant de St-Pierre pour une demande d’entrevue faite la veille, un communiqué est entré dans ma boîte de courriels. Les journalistes préfèrent généralement un coup de poing entre les deux yeux à un communiqué. Mais dans ce cas-ci, il faut avouer que les contrôleurs de contenu du UFC ont fait du bon travail.

J’aurais préféré m’entretenir avec St-Pierre de vive voix, mais en attendant, je partage avec vous l’essentiel des propos qui nous ont été transmis par son employeur. On peut se dire que ça vaut ce que ça vaut, mais vous allez voir, il y a quelques citations que vous feront ouvrir grand les yeux et esquisser un petit sourire en coin.

On en discute plus bas.

ENCOURAGER L’ENNEMI

« Je respecte Carlos Condit, mais je souhaite une victoire de Diaz. Ce sera étrange d’être assis au Mandalay Bay et de me ranger derrière lui, mais je veux tellement ce combat. Je suis aussi désespéré que lorsque je m’étais mis à genoux pour demander un combat de championnat. »

« Je n’ai jamais rien demandé à Dana White, mais c’est vrai que je lui ai demandé de me donner Nick Diaz. J’étais dévasté quand j’ai été forcé de me retirer en raison d’une blessure, mais je suis déterminé à retourner dans l’octogone le plus tôt possible pour affronter ce gars-là. Par contre, il doit respecter sa partie de l’entente et battre Carlos Condit. »

ET SI CONDIT GAGNAIT?

« J’ai peur que Condit gagne samedi soir et que je ne puisse pas affronter Diaz cet été. Condit est un très bon combattant. Il possède un solide debout, est très agressif et maîtrise bien l’art de la soumission. Il a un parcours impressionnant et est le genre de combattant qui prend du galon à mesure qu’il gagne en confiance. »

« Je ne décrirais pas Carlos comme un ami, mais je le connais un peu et je sais qu’il est une bonne personne. Je connais plusieurs personnes qui sont proches de lui puisqu’on a des partenaires d’entraînement communs, mais je ne lui ai parlé qu’à quelques reprises. Il est un combattant d’arts martiaux dans le plus pur sens du terme et je me sens mal de lui souhaiter du malheur, mais jamais je n’ai autant souhaité affronter un gars comme je veux affronter Diaz présentement. »



DE LA HAINE?

« Je ne déteste pas vraiment Nick Diaz en tant que personne. Je ne sais pas s’il est une mauvaise personne, mais je déteste l’image qu’il donne à notre sport avec ses commentaires irrespectueux et son manque de professionnalisme. Je le déteste professionnellement, si on peut dire. »

« Il a toujours été très irrespectueux et arrogant à mon égard. Pendant la semaine précédant le UFC 137, je sentais que je devais me promener dans les rues de Las Vegas avec les poings constamment fermés parce que chaque fois que je le croisais, il voulait se battre. Chaque fois que la porte d’ascenseur s’ouvrait devant moi, je devais être prêt à me battre au cas où il entrait. J’ai été sur la pointe des pieds pendant toute la semaine. Ce gars-là est fou. »



« Je suis habitué d’entendre les autres dire des mauvaises choses à mon sujet. Matt Serra l’a fait, Dan Hardy l’a fait, Josh Koscheck l’a fait. Mais Diaz a poussé ça à un autre niveau. Lui et son entraîneur (Cesar Gracie) m’ont traité de lâche et ont tenté de dénigrer mes accomplissements. En conséquence, je suis plus que jamais déterminé à en finir avec ce gars-là. Il va réussir à soutirer le meilleur de moi. Je serai concentré comme jamais, comme un démineur qui tente de désamorcer une bombe. Quand je suis au pied du mur et que je n’ai d’autre choix que de gagner, c’est là que je suis le plus dangereux. »

LA VALEUR DE LA CEINTURE

« De la façon dont je vois ça, je ne serai plus le champion samedi soir. Bien malgré moi, je ne me suis pas battu depuis le mois d’avril et je comprends que le champion doit défendre son titre. Vous devez mettre votre ceinture en jeu si vous voulez qu’on vous voit comme le champion, le meilleur au monde. Présentement, je ne suis pas le meilleur au monde, je suis blessé. Le gagnant du combat de samedi sera plus que le nouvel aspirant numéro un, mais il ne sera pas non plus le nouveau champion. Le gagnant de ce combat devra me battre pour devenir le vrai champion, tout comme je devrai battre le gagnant de samedi soir pour redevenir le vrai champion. »

SA REMISE EN FORME

« J’ai de l’avance sur l’échéancier qui avait été fixé. Je peux déjà m’entraîner, je lance même des coups de pieds, mais je reste calme et je ne brusque rien. Je ne recommencerai probablement pas à m’entraîner à fond avant le mois de juillet. Je dois être discipliné et laisser le temps à mon genou de guérir correctement. »

« Je ne connais aucun athlète qui aime rester à l’écart, surtout quand il est le champion et qu’il doit regarder deux autres gars se battre pour sa ceinture. Je vais regarder le combat de samedi et retourner à la maison motivé plus que jamais à revenir en forme pour rétablir l’ordre des choses. »

MISE À JOUR

Mardi soir, St-Pierre était l‘invité de l‘émission UFC on FUEL et a eu la chance de piquer un bref brin de jasette avec Condit.



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