QUÉBEC - Une fois son tour venu, Patrick Côté a mis un point final à la domination qu'il avait supervisée comme entraîneur de l'équipe canadienne lors du tournage de l'émission de téléréalité « The Ultimate Fighter ».

Côté a mis fin à une période d'inactivité de 13 mois en défaisant l'Australien Kyle Noke par décision unanime lors du premier passage du UFC dans la Vieille Capitale, mercredi.

Le « Prédateur » a utilisé des outils insoupçonnés pour arriver à ses fins, transportant le combat au sol à répétition pour ensuite marquer de précieux points à l'aide d'un efficace ground and pound.

Mais Côté (20-8) n'aurait pu mettre son plan de match à exécution sans la mâchoire d'acier qu'il trimballe depuis le début de sa carrière de douze ans. Au début du deuxième round, le Québécois a encaissé un coup de genou au visage après avoir mal déguisé une tentative d'amenée au sol, s'exposant à une pluie de coups qui ont placé Noke dans le siège du conducteur l'instant d'une minute.

Mais Côté s'est replacé sur ses jambes, a essuyé ce que son rival avait à lui donner avant de finalement retraiter en souriant. Le pire était passé.

« Il m'a fait mal avec le genou, je ne l'ai jamais vu venir, mais je crois qu'en général, j'ai causé le plus gros du dommage. Ça a été un combat difficile, mais j'étais agressif et je crois que j'ai poussé la machine plus que lui », a commenté le vainqueur immédiatement après avoir entendu la décision des juges.

L'ancien aspirant numéro 1 de la division des moyens, qui combattait pour la deuxième fois à 170 livres, n'a pas connu la baisse de régime qui l'avait placé dans l'embarras dans le dernier tiers de sa sortie précédente. Son amenée au sol réussie avec deux minutes à faire au troisième round a confirmé une victoire acquise sans trop de suspense, sa troisième de suite dans l'octogone.

« Je suis en train de m'établir dans la division des mi-moyens et je sens que peux défier les meilleurs, projette Côté. Georges St-Pierre n'est plus là, alors la place est là à qui veut bien la prendre. »

Bisping se fait clouer le bec

En finale, Michael Bisping n'a pas été à la hauteur des âpres prédictions qu'il avait criées à chaque occasion qui s'était présentée depuis son arrivée à Québec. Le volubile Britannique a gagné la guerre de mots, mais s'est incliné par décision unanime devant Tim Kennedy.

Kennedy a su faire prévaloir ses qualités de lutteur, amenant l'action au sol pour la majeure partie des premier, troisième et cinquième rounds.

Deux juges ont donné un round à Bisping, fort probablement le deuxième, tandis qu'un autre a vu une domination complète de l'Américain.

Kennedy (18-4) demeure invaincu en trois combats au UFC, mais sa plus récente victime est de loin la plus impressionnante à son tableau de chasse et la victoire devrait lui permettre de faire un bond considérable dans les classements officieux de la division des poids moyens.

Bisping (24-6), qui revenait à l'avant-scène après une longue convalescence dûe à une opération à un oeil, a perdu pour la troisième fois en cinq combats.