Avez-vous suivi la 13e saison de l’émission de téléréalité The Ultimate Fighter? Moi, pour être honnête, pas vraiment.

J’ai bien voulu donner la chance au coureur lors de son entrée en ondes cet hiver, mais rien à faire. Pour un paquet de raisons qui vont du manque flagrant de talent au sein de la cohorte au peu de crédibilité que j’accorde à Brock Lesnar « le coach », je n’ai jamais accroché cette année.

Je suis retourné faire un tour pour les derniers épisodes, seulement pour constater que je ne m’étais pas beaucoup trompé. Il est vrai que l’un des finalistes, Tony Ferguson, a démontré de belles habiletés de boxeur dans sa demi-finale contre Chuck O’Neil. Et je ne dis pas que Ramsey Nijem, l’autre qui aura la chance de gagner un lucratif contrat, n’a rien d’autre qu’un charisme évident. Mais je serais tout de même surpris si l’un des finissants de cette année devenait un jour un joueur important dans la division des mi-moyens du UFC.

C’est samedi soir qu’on le saura. Ferguson et Nijem seront les vedettes d’une carte qui offrira tout de même quelques combats intéressants. L’incontournable sera sans aucun doute le duel entre Clay Guida et Anthony Pettis, dont l’issue permettra d’y voir un peu plus clair au sommet de la division des poids légers. Certains essaient de nous vendre avec beaucoup d’enthousiasme le combat entre Tim Credeur et Ed Herman, mais je suis personnellement beaucoup plus emballé par la sous-carte. Les affrontements que j’ai le plus hâte de voir sont, et de loin, Stephens vs. Downes (155 lbs), Grispi vs. Roop (145 lbs) et Jorgensen vs. Stone (135 lbs).

Aujourd’hui, je vous laisse le soin d’analyser les matchups qui vous intéressent et d’y aller de vos prédictions. C’est la raison principale pour laquelle ce billet a été créé et comptez sur moi pour participer aux débats par le biais des commentaires plus bas. De mon côté, j’ai décidé de profiter d’une entrevue que j’ai réalisée cette semaine pour vous offrir une perspective différente sur TUF cette émission qui a réellement donné un second souffle au UFC.

En mars dernier, Stéphane Pelletier, qui tentera samedi soir de mettre la main sur la ceinture vacante des poids coqs de l’organisation Ringside, est parti sur un coup de tête pour le New Jersey dans le but de participer aux auditions pour la 14e saison de TUF qui sera consacrée aux 135 et aux 145 livres et qui sera diffusée l’automne prochain.

Voici, en vidéo, le premier combat professionnel de Pelletier. C’était en septembre 2009 contre Pierrot Marcout.



Pelletier m’a raconté son expérience aux essais de The Ultimate Fighter en détails et je vous laisse pour le début du week-end avec son récit. Vous devriez entendre parler de moi de nouveau dimanche, alors que je tenterai de vous offrir un résumé complet du Ringside 11, auquel j’assisterai samedi aux abords de l’octogone du Colisée Pepsi. Puis en début de semaine, une fois que j’aurai eu le temps d’écouter le gala, j’écrirais mes impressions que le plus récent gala du UFC. Tout ça en se préparant pour le prochain, qui aura lieu à Vancouver!

Bon, assez radoté. Je vous laisse avec Stéphane qui, en passant, affrontera Dimitri Waardenburg samedi soir.

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_C’est en me promenant sur internet, un peu par hasard, que j’ai appris que le UFC tenait des essais pour une saison de sa téléréalité destinée aux poids coqs. Les auditions étaient une semaine plus tard et une semaine avant mon prochain combat, contre Mikaël Pellerin._

_Immédiatement, j’ai commencé à appeler mes contact, à m’informer du côté de mes commanditaires si c’était possible d’organiser quelque chose. À mon grand bonheur, tout le monde qui croit en moi s’est arrangé pour que je puisse le faire. J’ai donc pris l’avion, seul avec ma valise, en direction de Newark, au New Jersey. J’ai un bon ami qui travaille comme agent de voyage et il s’est occupé de me trouver un hôtel. Je n’ai eu à me soucier de rien et je suis arrivé là-bas comme un prince._

_Les essais pour TUF sont ouverts à tous… ou presque. On exige des postulants qu’ils aient au moins trois combats à leur actif et une fiche gagnante. Si tu ne respectes pas ces critères, ils ne prennent même pas la peine de te regarder. Ils prennent ta feuille, la déchirent et l’envoient directement au recyclage. Avec ma fiche de 3–1, je passais le test._

_Il y avait une file épouvantable pour la première étape. Je crois qu’environ 2000 personnes, des gars qui venaient de partout en Amérique du Nord, s’étaient pointées. Comme on dit, c’était big! Il y en avait qui montrait des fiches impossibles, d’autres avec deux ceintures autour de la taille et une autre sur l’épaule. C’était intimidant, mais je me suis tout de même arrangé pour tirer mon épingle du jeu._

_Pour cette première étape, donc, ils font entrer les gars dans une grande pièce par groupe de 50 et, deux par deux, on roule au sol pendant deux à cinq minutes. C’est le laps de temps mis à notre disposition pour essayer d’obtenir une soumission. Dana White, à qui j’ai d’ailleurs eu l’occasion de serrer la pince et qui était un spectateur attentif à la scène, s’était engagé à donner 100$ pour chaque soumission réussie… et je suis passé à un poil de le ramasser!_

_Juste avant qu’on nous arrête, j’avais un gogoplata! C’était wild! C’est un move que je pratique souvent, mais je le garde un peu secret. C’est rare que je le sors, mais l’opportunité s’est présentée et ça a bien fonctionné, mais j’ai malheureusement manqué de temps._

_Après les démonstrations d’habiletés au sol, il y a une première vague d’élimination, à laquelle j’ai survécu. Prochaine mission : le grappling. Il y avait cinq entraîneurs avec des pads. On t’associe à un entraîneur et tu dois le frapper. J’ai dû bien faire ça, puisque j’ai été accepté pour l’étape suivante, la dernière. Il s’agit de l’entrevue._

_Je me considère quand même assez bilingue. Quand je suis plongé dans un environnement anglophone pendant quatre ou cinq jours, j’ai la parole assez facile. Mais quand je ne suis pas dans le bain, on dirait que c’est plus difficile. Pour les auditions, j’étais arrivé dans la nuit et disons que j’étais pas mal à froid. Je pense que c’est à partir de ce moment que j’ai un peu moins brillé._

_Il y avait quatre personnes devant moi, en plus du caméraman. Dans le groupe, il y avait le réalisateur de l’émission. Lui, il regardait vraiment la personnalité. Il n’en avait rien à foutre de tes talents de combattant. Je me sentais quand même bien, je crois que j’ai donné de bonnes réponses, mais ce n’était pas aussi spontané que je l’aurais souhaité._

_Après environ cinq minutes de jasette, on m’a remercié en me disant que je recevrais un appel si jamais j’étais sélectionné. On verra bien, le tournage débute bientôt._

_Là-bas, j’ai retrouvé un partenaire d’entraînement de Montréal, Joey Gambino. Il m’a parlé des commentaires qu’il a reçus et pour tout vous dire, j’aurais bien aimé qu’on me donne les compliments qu’on lui a donnés! Ça ne m’étonnerait pas qu’il soit sélectionné. Si c’est le cas, on devrait en entendre parler bientôt._

_De mon côté, que je sois choisi ou pas, je retiens beaucoup plus de positif que de négatif de cette expérience. Je recommencerais n’importe quand._