MONTRÉAL – Depuis maintenant sept ans, Patrick Côté combine son métier de combattant de l’UFC à celui d’analyste lorsque ce n’est pas lui qui est dans l’octogone.

Le 23 août, ne soyez pas surpris si ce n’est pas sa voix que vous entendez à l’analyse de l’évènement de l’UFC à Saskatoon. Le Prédateur sera en direct de la Saskatchewan puisqu’il affrontera Josh Burkman tout juste avant la demi-finale du gala.

Grâce à son travail d’analyste, Côté (21-9) doit regarder et analyser de nombreux combats de ses collègues, ce qui a une influence positive sur sa propre carrière. L'entraîneur à The Ultimate Fighter : Nations a remporté quatre de ses cinq derniers combats.

« Je suis sûr à 100 % que ça m’aide dans mon entraînement personnel, a lancé le combattant de 35 ans en entrevue téléphonique. Je pense que je vois mieux les choses quand je m’entraîne. En regardant beaucoup de combats, j’apprends encore et ça me reste en tête. »

Patrick CôtéCôté a donc fait d'une pierre deux coups en analysant la défaite de Burkman (27-11) face à Dong Hyun Kim lors de l’UFC 187.

À son deuxième combat depuis son retour dans l’UFC après une absence de plus de six ans, l’Américain âgé de 34 ans a atteint le troisième round face à Kim, mais a finalement dû abdiquer en raison d’un étranglement triangulaire.

À son précédent combat, Burkman avait été appelé en remplacement pour affronter Hector Lombard. Le Cubain l’avait emporté par décision unanime avant d’échouer à un test antidopage et le résultat a finalement été un non-lieu.

Bien que son retour dans l’UFC ne soit pas concluant pour l’instant, Côté demeure sur ses gardes puisque Burkman est un vétéran avec beaucoup d’expérience.

« C’est un gars qui a tellement d’expérience avec près de 40 combats à son actif. Il a affronté Hector Lombard à la dernière minute. Après, Kim était classé neuvième chez les mi-moyens. Il ne faut pas se fier à ces deux combats-là. Ce serait une grosse erreur si je faisais ça », a expliqué celui qui a vaincu Joe Riggs par décision unanime lors de l’UFC 186 à Montréal.

Burkman et le Québécois se connaissent aussi en dehors de l’octogone puisqu’ils ont combattu sur la même carte à quelques reprises.

Avant son retour dans l’UFC en janvier dernier, la dernière sortie de Burkman dans un octogone remontait au 25 octobre 2008. Ce soir-là, un certain Anderson Silva croisait le fer avec Patrick Côté pour le titre des moyens.

Comme Côté, Burkman avait perdu son affrontement et il a ensuite combattu dans différentes organisations avant d’obtenir une deuxième chance dans l’UFC.

Une autre province visitée par l’UFC

La Saskatchewan accueillera son premier gala de l’UFC. Elle deviendra la septième province du Canada visitée par un évènement de l’organisation présidée par Dana White.

« Ça fait longtemps qu’ils attendent l’UFC là-bas. L’amphithéâtre devrait être plein. Ce sont des partisans intenses d’arts martiaux mixtes », a observé Côté durant ses visites en Saskatchewan pour signer des autographes et participer à un tournoi de golf de charité.

Les amateurs saskatchewanais auront la chance de voir à l’œuvre le prometteur poids plume Max Holloway qui fera les frais de la finale alors qu’il rencontrera le Brésilien Charles Oliveira. Holloway occupe le cinquième rang de la division contre le septième pour son adversaire.

Huit combattants de l’unifolié monteront dans l’octogone lors de cet évènement. Malgré la pause de Georges St-Pierre, Côté demeure convaincu que son sport est encore populaire au Canada.

« Les AMM ont toujours été populaires au Canada. Georges St-Pierre a eu une grosse influence là-dessus », a estimé le natif de Rimouski.

Le départ - temporaire ou non - de GSP a certes eu une influence sur l’intérêt des amateurs envers l’UFC, mais il ne s’agit pas de la seule raison selon Côté.

« Nous n’avons pas beaucoup d’organisations sérieuses au pays pour développer la relève. C’est ce qui fait vraiment mal aux AMM ici », a analysé celui qui demeure passionné par son sport plus de 13 ans après le début de sa carrière professionnelle.

Le marché canadien demeure toutefois l’un des meilleurs pour les commandes d’évènements à la carte.

« C’est un bon marché pour l’UFC. Les ventes des évènements à la carte se classent au deuxième rang mondial. C’est un excellent marché à exploiter pour l’UFC. C’est pour ça qu’ils essaient d’aller d’un bout à l’autre du Canada », a dit Côté qui adore interagir avec les amateurs québécois d’AMM sur les réseaux sociaux.