Conor McGregor est à une victoire d’obtenir un combat de championnat qui pourrait s’avérer historique.

« The Notorious » espère défier le champion des 145 livres Jose Aldo, dauphin de Jon Jones dans le classement des meilleurs combattants livre pour livre du UFC, une fois qu’il se sera débarrassé de Dennis Siver samedi au Fight Night 59.

Il espère aussi détrôner le Brésilien devant une foule record dans un octogone extérieur à Dublin, que ce soit au Croke Park Stadium (sa préférence étant donné sa riche histoire) ou au Aviva Stadium.

Le président du UFC Dana White estime que ce spectacle pourrait afficher complet avec 90 000 billets vendus en Irlande. Le record de vente du UFC a été établi à 55 724 billets lors du UFC 129, au Rogers Centre de Toronto en avril 2011.

Conor McGregor« Ce sera le plus gros combat jamais présenté dans cette division. Et ce sera le plus gros chèque de paie qu’Aldo ait jamais reçu », anticipe-t-il.

Mais d’abord, McGregor (16-2) doit se défaire de l’Allemand et vétéran Dennis Siver (22-9, un combat sans décision) lors de l’évènement principal du gala qui sera présenté au TD Garden de Boston samedi soir.

« Ali avait besoin de Frazier, Bird avait besoin de Magic et la liste continue encore et encore. C’est ce qu’est McGregor pour Aldo », a aussi ajouté le patron du UFC dans une récente entrevue avec des journalistes à Las Vegas.

« Tout le monde présume qu’il va passer à travers Siver sans problème. Personne ne croyait qu’il battrait (Dustin) Poirier, mais maintenant tout le monde pense qu’il va vaincre Siver. À mon avis, il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, car croyez-moi, tout peut arriver dans ce sport. Nous verrons bien. »

McGregor, dont les quatre victoires au UFC incluent trois arrêts au premier round, est classé cinquième parmi les aspirants chez les poids plumes. Siver, qui à 36 ans est de 10 ans son aîné, est classé 10e.

McGregor sait se faire aller le clapet encore mieux qu’il sait se battre, mais il dit ne plus faire de ce combat une affaire personnelle à mesure qu'il approche.

« Au fur et à mesure que le combat approche, je ne pense plus à rien. Je ne met plus de nom sur ce visage, ce n'est qu’un autre corps que je dois trouver le moyen de démolir. »

Et ça ne prendra pas de temps selon lui. Celui qui est sur une séquence de 12 victoires d’affilée prédit que ça se terminera en moins de deux minutes.

Puisque Siver ne parle pas anglais et qu’il n’est pas du genre à s’adonner au trashtalk, la semaine menant au combat de l’Irlandais a été plus tranquille qu’à l’habitude.

« Je ne perds pas de temps avec les tricheurs », de dire McGregor en lançant une flèche à son adversaire, qui a été suspendu neuf mois pour avoir échoué à un test antidopage en décembre 2013, au moment du UFC 168.

Siver a mis la faute sur la prise de suppléments, mais McGregor n’achète pas cette excuse et croit plutôt que Siver veut se cacher derrière la vérité.

« Je suis certain qu’il consomme quelque chose présentement. Je serai sans pitié dans l’octogone. Je vais lui faire très mal si l’arbitre ne nous sépare pas. »

Siver admet qu’il a déjà fait une erreur dans le passé, mais qu’il était propre à ce moment. Il insiste d’ailleurs sur le fait qu’il l’est encore présentement et qu’il continuera de l’être.

Il s’agit de la deuxième participation à un combat principal pour McGregor, le premier remontant au mois de juillet lors de sa victoire contre le Brésilien Diego Brandao dans sa ville natale, Dublin.

Lors de sa sortie précédente à Boston, McGregor n’était même pas de la carte principale face à Max Holloway même s’il était l’une des vedettes de la soirée.

« Rien ne se fait du jour au lendemain, mais parfois on tombe sur quelqu’un d'hors norme comme un Conor McGregor. Après seulement quelques combats dans le UFC, le TD Garden est déjà à guichets fermés. Comme en Irlande. Même à Vegas (contre Poirier au UFC 178), c’était fou. »

« Les gars comme lui se font rares. »

Reebok a aussi été conquis, plaçant le poids plume au cœur de sa campagne promotionnelle pour le UFC aux côtés des champions Jones, Ronda Rousey et Anthony Pettis et de l’ex-champion Johny Hendricks.

 Loin d’être modeste, McGregor a réagi à la nouvelle sur Twitter ainsi :

« Félicitations à @Reebok d’avoir mis sous contrat le plus gros nom de ce sport. »

McGregor est rapide et dangereux. Il réussi 4,6 frappes significatives par minute, ce qui est de 60 % supérieur à la moyenne de 2,83. Il a aussi réussi trois fois à mettre son adversaire hors de combat en quatre prestations dans le UFC et il n’a jamais été mis K.-O. dans l’octogone.

Aldo s’est montré incisif après avoir battu son aspirant no 1 Chad Mendes pour la deuxième fois en octobre, au UFC 179 à Rio de Janeiro.

« Je crois que la cour est complète, a dit Aldo par le biais d’un interprète alors que McGregor écoutait attentivement. Je suis le roi, Chad est le prince et maintenant nous avons le fou du roi. »

Aldo (25-1) s’est emparé de la ceinture des 145 livres en novembre 2009 et a maintenant remporté sept combats d’affilée avec le UFC après en avoir remporté huit sous la bannière WEC.