Après sa deuxième défaite consécutive à l'UFC 231 en décembre 2018, Olivier Aubin-Mercier a indiqué qu'il avait besoin d'une pause.

Plus de sept mois plus tard, il est enfin temps pour le Canadian Gangster de remonter dans l'octogone alors qu'il se mesurera à Arman Tsarukyan (13-2), ce samedi à Edmonton lors de l'UFC 240.

Ses deux défaites en moins de cinq mois d'intervalle contre Alexander Hernandez et ensuite Gilbert Burns ont fait mal. Aubin-Mercier (11-4) avait l'impression que ses deux derniers adversaires étaient de calibre supérieur et qu'il devait prendre les choses en mains pour s'élever à leur niveau.

« À chaque combat, je me bats contre des gars meilleurs [que moi]. Il fallait vraiment que je m'améliore, a reconnu Aubin-Mercier lors d'une entrevue à Sports 30. J'ai l'impression que je me suis vraiment amélioré pendant les six derniers mois. Je pense que c'est seulement un début et que je pourrai m'améliorer encore pendant quelques années. »

Le combattant de 30 ans a l'impression d'avoir atteint son objectif : il sent qu'il pourrait battre le Canadien Gangster d'il y a six mois dans tous les aspects de son sport, et même dans d'autres disciplines...

« En tant qu'athlète, tu veux t'améliorer et quand tu vois que tu es sur une pente descendante, c'est le temps de te poser des questions. Présentement, je ne me pose pas de questions. Je me trouve meilleur que j'étais il y a six mois. Si je me battais contre moi-même [il y a six mois], je me knockerais, si je faisais de la lutte contre moi-même, je me mettrais au sol. Je suis pas mal sûr que si je jouais contre moi-même au ping-pong, je me battrais aussi », a ajouté Aubin-Mercier avec son humour habituel.

OAM conseillé par GSP

Cette amélioration – en tant que combattant et non comme joueur de ping-pong – n'est pas étrangère à l'arrivée d'un prestigieux partenaire d'entraînement : nul autre que le légendaire Georges St-Pierre.

Le nouveau retraité est toujours aussi actif et Aubin-Mercier a la chance de le côtoyer régulièrement et de profiter de ses conseils.

« Depuis qu'il a pris sa retraite, il me voit environ deux fois par semaine. Il fait le même entraînement que moi en fait. La seule chose qu'il ne fait pas, ce sont les sparrings. Il est toujours très actif et il m'a aidé beaucoup dans mes déplacements et dans la façon de gérer mes entraînements. Il trouvait que je m'entraînais de façon un peu trop intense. Souvent c'est lui qui me dit de m'en aller chez moi quand on finit un entraînement parce que souvent j'ai l'impression que je n'en ai pas assez fait. Mais il ne faut pas en faire trop pour ne pas s'épuiser. »

Tsarukyan, 22 ans, en sera à son deuxième combat seulement à l'UFC après sa défaite par décision unanime contre Islam Makhachev en avril. Aubin-Mercier reconnaît qu'il fera face à un athlète complet et la fiche de Tsarukyan appuie ses dires : parmi ses 13 victoires professionnelles, cinq sont survenues par K.-O., cinq par soumission et trois par décision.

« C'est un très bon lutteur et il est quand même complet aussi debout. Il est dangereux avec ses coups de pied, a observé Aubin-Mercier. Sa faiblesse est peut-être son jiu-jitsu [...], il va falloir que je capitalise là-dessus. »