Allez vous mettre à l’abri, parce qu’une fois que le UFC 132 sera débuté, ça risque d’exploser à tout moment.

Si le gala de dimanche dernier s’est étonnamment avéré être l’un des meilleurs des dernières années, celui de ce soir propose, sur papier du moins, un lineup rempli de promesses. Mon coéquipier mirdynn a déjà fait son analyse. De mon côté, je vous donne cinq bonnes raisons de ne rien faire d’autre de votre samedi soir.

1. PETITS HOMMES, GRAND COMBAT

Pour la première fois depuis la dissolution du WEC, deux anciens de la défunte organisation seront impliqués dans un combat principal du UFC.

Urijah Faber et Dominick Cruz se connaissent très bien. En tout cas, assez pour ne pas être capable de se sentir. Il y a quatre ans, Faber n’avait fait qu’une bouchée de Cruz dans ce qui était à l‘époque la deuxième défense de son titre des poids plumes. Les deux sont ensuite devenus de grandes vedettes du WEC. Faber a conservé son titre pendant près de deux ans avant qu’une série d’insuccès ne l’incite à descendre chez les poids coqs.

Cruz, lui, a pris cette décision il y a trois ans et a tout détruit sur son passage depuis. Sa défaite contre Faber demeure la seule tache à son dossier et c’est animé d’un esprit de vengeance nullement dissimulé qu’il tentera de conserver son titre acquis en 2010.

Pour tous ceux qui, comme moi, s’ennuient de la belle époque des plus modestes mais toujours spectaculaires événements du WEC, il s’agit d’un affrontement de rêve. Ma tête dit Cruz, mais mon cœur dit Faber.



2. LE RETOUR D’UNE LÉGENDE

Le résultat du combat qui opposera Wanderlei Silva à Chris Leben est beaucoup plus difficile à prédire que l’allure que celui-ci risque de prendre. À leur voir le visage, on pourrait comprendre les dames de feindre désespérément le sommeil en leur présence. Mais quand vient le temps de se battre, Silva et Leben ont rarement l’effet d’un somnifère.

Silva est une véritable légende des arts martiaux mixtes. Son combat contre Leben sera le 45e de sa carrière, mais son premier depuis sa victoire contre Michael Bisping il y a 17 mois. Le poids des années commence à se faire sentir chez le Meurtrier à la Hache, qui n’a toutefois pas oublié comment donner un bon spectacle.

Leben semblait posséder une mâchoire indestructible avant de tomber sous les poings de Brian Stann. Ce K.-O. l’aura-t-il incité à modifier son style? Adoptera-t-il une approche plus prudente contre son idole de jeunesse? M’étonnerait…

L’identité du gagnant de ce combat m’importe peu. Quand est-ce que ça commence!!!



3. LA FIN D’UNE ÉPOQUE?

Sur une note un peu plus triste, le retour d’une légende sera peut-être précédé par le départ d’une autre. Tito Ortiz a écoulé toutes ses vies avec Dana White et le UFC. Une autre défaite et ce sera game over, brother

Ryan Bader ne demande rien de mieux que de se tailler une place dans la même catégorie que Rich Franklin et Lyoto Machida, qui ont récemment envoyé à la retraite des combattants légendaires qui ont d’ailleurs livré des guerres mémorables à Ortiz.

Bader aura sûrement l’impression de se battre contre un vieillard s’il embarque dans l’octogone avec les souvenirs de son dernier combat contre Jon Jones en tête. Je ne souhaite rien de mieux qu’une victoire du Huntington Beach Bad Boy ne serait-ce que pour avoir l’occasion de revoir au moins une autre fois une icône que je n’ai pas eu l’occasion d’apprécier à ses heures de gloire. Mais ça ne sera pas facile…



4. UN PAS DE PLUS VERS GSP

Pour plusieurs, Carlos Condit est celui qui aurait dû obtenir la chance de défier Georges St-Pierre après la victoire de ce dernier contre Jake Shields. Si vous êtes un habitué de l’endroit, vous savez que je crois que Condit arrivera très bientôt à cette destination, mais pour l’instant, il ne peut pas se permettre de regarder ailleurs alors que se dresse devant lui le Coréen Dong Hyun Kim.

Condit ne perd pas souvent et ses combats ne sont jamais ennuyants. Kim ne perd pas souvent (jamais, dans les faits), mais côté spectacle… Disons que s’il gagnait sa vie sur les trottoirs du Vieux-Montréal, son chapeau serait pas mal vide à la fin de la journée.

Je ne démords pas de mon scénario érigé dans un billet précédent. Avec une victoire, Condit devrait se mériter une place pour un combat éliminatoire sur la carte du UFC 137, qui mettra justement en vedette St-Pierre et Nick Diaz.



5. FAIRE LE TRI DANS LA CONGESTION

Dans une division aussi relevée et au classement aussi serré que celle des poids légers, quel plaisir que de voir sur la même carte trois affrontements impliquant l’élite de la catégorie! L’issue des combats entre Matt Wiman et Dennis Siver, Melvin Guillard et Shane Roller et George Sotiropoulos et Rafael Dos Anjos, trois duels bourrés de dynamite, permettra d’y voir un peu plus clair dans le paysage qui se dessine sous Frankie Edgar et Gray Maynard.

Wiman avait été très impressionnant face à Cole Miller dans le tout premier gala analysé ici-même, en janvier. Mais Siver l’avait été encore plus un mois plus tard alors que personne ne lui donnait la moindre chance contre Sotiropoulos. Wiman n’est vraiment pas un client facile, mais je m’attends à ce que le striker d’origine russe parvienne à le garder à distance avec ses coups de pieds et devienne le deuxième à lui passer le K.-O.

Guillard s’est complètement moqué d’Evan Dunham à son dernier combat. Vous avez plus d’imagination que moi si vous êtes capables de concevoir un scénario où Roller parvient à le battre.

Pour ce qui est de Sotiropoulos, je suis déjà prêt à ajouter une victoire par soumission à sa fiche.



Dépêchez-vous! Il ne vous reste que quelques heures pour y aller de vos prédictions!

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