UFC 154 : les dernières paroles
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:10 samedi, 17 nov. 2012. 07:21Dans sa vocation habituelle, le New City Gas Bar est probablement le dernier endroit sur Terre où je voudrais me retrouver. Un espèce d’immense entrepôt converti en discothèque (je m’excuse, est-ce qu’on a encore le droit d’utiliser le mot « discothèque » en 2012?) dont le plafond inatteignable est tapissé de néons, où on vous donne un glowstick à l’entrée et qui semble la place de choix pour aller voir un bon DJ un soir de week-end à Montréal.
Mais jeudi après-midi, avec une cage d’arts martiaux mixtes temporairement plantée en plein milieu de ce qui doit habituellement être un plancher de danse, tout était parfait. Comme je disais, à chacun ses hobbies
Parce que le Centre Bell n’était pas disponible, c’est au New City Gas que le UFC a décidé de tenir ses activités promotionnelles dans la semaine précédant le gala de samedi. Hier, la conférence de presse, aujourd’hui les entraînements publics et demain la pesée officielle.
Un combattant convoqué à un entraînement public va se pointer avec un ou deux membres de son équipe, va s’échauffer pendant quelques minutes et simuler quelques exercices de boxe pour donner l’occasion aux photographes de remplir leurs pellicules. Puis il va se diriger vers le troupeau de journalistes qui vont lui poser les mêmes questions auxquelles il répond depuis un mois. Et ensuite bye bye, on se revoit demain.
Pour la plupart des combattants, l’entraînement est un mal nécessaire auquel ils doivent se plier malgré le fait qu’ils sont en plein milieu d’un jeûne qui leur permettra de respecter la limite de poids 24 heures plus tard. Mais si vous connaissez déjà un peu le personnage, vous savez que Tom Lawlor n’est pas comme la plupart des combattants. Et Tom Lawlor, sans surprise, a complètement volé le show jeudi après-midi.
Lawlor est sorti des coulisses en portant fièrement une robe de chambre blanche ornée du logo de la chaîne d’hôtels Sheraton. Il est entré dans la cage avec deux comparses vêtu du même déguisement, dont son bon ami et ancien combattant du UFC Seth Petruzelli. Pendant que Martin Kampmann faisait face à la presse à l’autre bout de la salle, le trio s’est lancé dans un hilarant rituel inspiré des combats de sumo.
Lawlor avait toujours les fesses cachées par une grosse couche blanche quand il est venu rejoindre les journalistes au terme du spectacle. « J’espère qu’on n’aura pas offensé les Japonais qui sont dans la salle. Si vous entendez des plaintes, dites-leur que c’était l’idée à Seth. Si d’autres ont trouvé ça génial, envoyez-moi les », a-t-il dit, pince sans rire.
Lawlor affrontera le Montréalais d’adoption Francis Carmont samedi. Voici une vidéo satirique qu’il a mise en ligne la semaine dernière.
« Il peut faire toutes les conneries qu’il veut, ça me fait plutôt rire en fait », a réagi Carmont, qui a suivi Lawlor sur Twitter (@FilthyTomLawlor) immédiatement après qu’il eut placé la vidéo en ligne.
Si vous voulez une meilleure idée du personnage…
La classe de Condit
Si vous étiez arrivé au New City Gas pendant que Carlos Condit s’entretenait avec les médias, vous auriez cru que Wayne Gretzky était dans la place. Ou peut-être même un joueur de quatrième trio du Canadien. Pas de farce!
Condit, qui est beaucoup plus sympathique que son air de tueur en série ne le suggère, a été le premier à se donner en démonstration. Habillé d’un pantalon jogging et d’un coton ouaté gris, la tête recouverte par un capuchon, il s’est étiré sans hâte avant d’enlever une couche et de donner quelques coups dans les coussins de son coach. Quand il en a eu assez, il a ouvert la porte de la cage et pris le temps de se faire photographier avec chacun des amateurs qui lui brandissaient une caméra ou un téléphone au visage.
Le sport des arts martiaux mixtes ne sera pas moins bien représenté si la division des mi-moyens se retrouve avec un nouveau champion samedi soir. Voici une partie de la rencontre de Condit avec les journalistes.
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Johny Hendricks était comme d’habitude caché derrière une barbe bien fournie. Fait intéressant que j’ignorais avant d’entendre les questions de quelques confrères : Kampmann et lui, qui feront les frais de la demi-finale, se sont déjà entraînés ensemble et les deux ont donné des versions plus ou moins semblables pour parler des raisons de leur séparation. Un texte là-dessus sera disponible sur RDS.ca samedi, la journée du combat.
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Georges St-Pierre a sorti sa cassette habituelle, mais peut-on vraiment le blâmer?
Plusieurs journalistes commencent à sortir leurs prédictions et Condit commence à être un choix populaire pour repartir avec la ceinture. J’ai posé deux questions à St-Pierre par rapport au rôle « d’underdog » dont il pourrait finalement hériter. « Je ne pense pas que je suis négligé pour ce combat-là. Ça me surprendrait », a-t-il insisté avec un grand sourire.
St-Pierre a aussi révélé qu’il allait encore entrer dans l’aréna sous la musique d’un rappeur français, Fababy. « Je ne prendrai plus jamais la même chanson pour entrer, ça porte malheur. La dernière fois que j’ai fait ça, c’est avec Matt Serra quand j’ai perdu. Je ne le referai plus! »
Je vous laisse avec l’intégrale du point de presse de St-Pierre avec les médias francophones. Grosse soirée d’écriture en vue, on se reparle un autre moment donné.