L’UFC prépare une semaine chargée qui va se conclure par l’évènement le plus attendu de l’année dans les arts martiaux mixtes. Ça débute jeudi par le Fight Night : Dos Anjos-Alvarez, suivi de la finale de l’émission L’ultime combattant vendredi (RDS2, 20 h) et de l’UFC 200 samedi (les combats préliminaires à RDS2, 20 h).

Les deux dernières défaites de l’ancien champion poids coq TJ Dillashaw, entrecoupées d’une série de quatre victoires, ont été vivement contestées. Ce sont deux verdicts par décision partagée qu’il croyait être en sa faveur. À l’UFC 200, il aura la chance de se racheter quand il se mesurera à Raphael Assuncao sur la carte préliminaire.

Avant d’accepter d’affronter l’aspirant no 3, Dillashaw (no 1) prévoyait obtenir immédiatement un combat revanche contre Dominick Cruz, l’homme qui lui a soutiré sa ceinture en janvier dans une décision partagée controversée puisqu’il croyait l’avoir emporté.

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« J’ai rencontré les têtes dirigeantes de l’UFC et plaidé ma cause quelques semaines après le combat. Je leur ai dit que je voulais une revanche, que j’estimais avoir gagné. Ils le croyaient aussi et ça m’avait donné confiance d’obtenir une revanche, a déclaré Dillashaw à TSN.ca. J’ai appris deux semaines plus tard qu’ils accordaient le combat à Urijah (Faber), et pour moi ça n’avait aucun sens, je ne trouvais pas qu’il méritait une chance au titre. »

Dillashaw, 30 ans, fera plutôt face à Assuncao, contre qui il a perdu par décision partagée en octobre 2013 deux combats avant de s’emparer de la ceinture de Renan Barao. La revanche contre Cruz étant tombée à l'eau, ce combat contre Assuncao est pour lui la deuxième meilleure option.

« Si je ne pouvais pas me battre pour le titre, c’est lui que je voulais affronter, Assuncao. Non seulement parce que j’avais perdu par décision partagée contre lui au Brésil alors que je pensais avoir gagné, mais aussi parce qu’il est classé aspirant no 3. Si je l’emporte, je vais avoir mon combat de championnat. Je vais ravoir mon titre, je vais ravoir ce qui me revient. »

Pendant que Dillashaw accumulait les succès en route vers le titre de champion, Assuncao, lui, soignait des blessures et tentait de revenir dans la cage.

Raphael Assuncao et TJ DillashawAprès avoir battu Dillashaw en 2013, le Brésilien de 33 ans a mérité des gains par décision unanime contre Pedro Munhoz et Brian Caraway en 2014, mais il n’est pas retourné dans l’octogone depuis en raison d’une fracture à une cheville qui l’a contraint à l'inactivité pendant 10 semaines. Il a aussi dû se retirer d’un combat contre Faber en 2015 du même coup.

Si la rouille pourrait possiblement affecter son adversaire, Dillashaw ne compte pas là-dessus.

« C’est une longue période d’inactivité, mais je m’attends au mieux de la part de Raphael Assuncao. Je ne peux pas attendre après ça, parce que ça pourrait ne pas arriver. Peut-être qu’il se portera à merveille, mais je crois que ça va être difficile pour lui de revenir de ce genre de pause.

« Il est l’un de ces gars qui aiment tourner ça en un combat ennuyant, il aime être patient et ne pas en faire trop. Il reste en contre-attaque, tout est lent et méthodique. Je crois qu’avec la pression que je mets, mon cardio, mon jeu en général et le fait que je suis proactif, ça va l’embêter et je vais pouvoir l’achever. »

Bien que leur dernier rendez-vous remonte à il y a trois ans, et même s’il en a fait du chemin depuis ce mercredi soir au Brésil, Dillashaw croit qu’il peut en retirer beaucoup.

« Vous pouvez certainement en retirer des choses, apprendre de tous mes combats et apprendre ce qu’il fait de bien et ce qu’il fait de mal. J’ai tellement grandi en tant que combattant depuis et je ne crois pas que c’est autant le cas pour lui, alors je pense que ce sera la plus grande différence. Je crois qu’on va remarquer à quel point j’ai évolué et je vais être très dominant dans ce combat. »

Si c'est le bras de Dillashaw que l'arbitre soulève dans les airs à l’issue de cet affrontement, une partie du crédit reviendra à ceux qui l’ont aidé à Montréal, où il a passé du temps à s’entraîner au Tristar Gym. Il considère cette expérience comme étant positive et il espère la répéter lors de camps futurs.

« Je suis allé au Tristar un certain temps pour travailler avec Firas (Zahabi) et Georges (St-Pierre). Il y a beaucoup de gars de ma catégorie de poids là-bas, alors c’était bien de travailler avec eux. »

« C’est un endroit très accueillant avec une atmosphère géniale. Firas est un gars vraiment intelligent, j’ai beaucoup appris pendant que j’y étais. J’ai eu la chance de travailler un peu avec Georges, et Raymond Daniels était là aussi pour aider Rory (MacDonald) en vue de son plus récent combat contre "Wonderboy". J’étais entouré de grands cerveaux et de bons techniciens pour ajouter quelques cordes à mon arc. »

Si tout se passe comme prévu, Dillashaw sera prêt pour la prochaine étape de sa rédemption : défier le champion.

« À 100 %, je l’ai déjà mis au défi avant même que ce combat soit prévu, parce que je crois que je le mérite (le combat de championnat). »