À moins de deux mois de son combat contre Michael Bisping à l'UFC 217, la préparation de Georges St-Pierre se déroule comme prévu.

« Je suis au poids où je voulais être. Ça fait longtemps que je me prépare pour ça. Un combat de championnat contre Michael Bisping, je ne peux pas être plus haut, je ne peux pas demander mieux », estime-t-il, en entrevue avec notre collègue Roch Carignan.

Il s'agit d'un grand défi pour St-Pierre, qui n'a pas mis les pieds dans l'octogone depuis novembre 2013. Il rappelle toutefois qu'il carbure à ce genre de défi.

« Si je le fais, ce n'est pas parce que c'est facile, c'est justement parce que c'est difficile et que très peu de personnes peuvent faire ça. C'est ce qui m'excite dans ce nouveau défi. »

St-Pierre a expliqué où en était son camp d'entraînement, qui n'en est pas vraiment un.

« Je m'entraîne toujours, on ne peut pas dire que c'est un camp d'entraînement. Plus on va s'approcher du combat, plus mon entraînement sera spécifique pour Michael Bisping, explique-t-il. Freddie Roach et plusieurs autres entraîneurs et partenaires d'entraînement viendront à Montréal. »

Même si son combat contre Bisping a mis du temps à être annoncé, St-Pierre répète qu'il a toujours voulu affronter le champion des poids moyens. Il se préparait même à faire face à Bisping avant même que la tenue du combat soit confirmée.

« J'ai toujours eu les yeux fixés sur Michael Bisping, répète-t-il. J'avais même engagé un nutritionniste pour augmenter ma masse musculaire afin de prendre du poids pour pouvoir compétitionner à 185 livres. »

Jon Jones : « Malheureux »

GSP a fait de la lutte antidopage son cheval de bataille depuis plusieurs années. Il trouve « malheureux » qu'un combattant du calibre de Jon Jones se soit fait prendre pour une énième fois.

« C'est malheureux. Jon Jones est un ami à moi. On s'est toujours bien entendus. Ce n'est pas parce que c'est ami que je ne peux pas être en désaccord avec les choix qu'il fait dans la vie. Tout le monde connaît ma position sur les produits dopants, c'est un fléau. Malheureusement, il s'est fait prendre et je trouve ça dommage, car il est très talentueux. Je ne sais pas ce qu'il va arriver avec lui. »

Il ajoute être satisfait des efforts déployés par l'UFC dans cette lutte.

« Je suis satisfait [des actions de l'UFC pour contrer le dopage], mais il y a encore des tricheurs. C'est la pointe de l'iceberg. Tout le monde riait de moi il y a quatre ans, mais on voit maintenant ce qui arrive : plusieurs champions sont tombés, plusieurs vedettes sont tombées.

« C'est une des raisons pour lesquelles je suis content de me battre contre Michael Bisping, ajoute-t-il. C'est quelqu'un qui était contre les produits dopants et qui s'est battu pour ça très ouvertement. Ça va être un combat propre pour savoir qui aura le plus de victoires dans l'histoire de l'UFC. »

Mayweather-McGregor : comme il l'avait prévu

Rush a aussi commenté le mégacombat du 26 août dernier entre Floyd Mayweather fils et Conor McGregor.

« Ça s'est passé exactement comme je pensais que ça allait se passer. Mayweather est très intelligent, donc il a pris les 2-3 premiers rounds pour l'étudier. Il n'a pas pris de risques inutiles pour s'exposer et il l'a battu sur la distance », analyse St-Pierre.

« C'est normal qu'il soit plus efficace à la boxe que Conor McGregor puisque c'est sa discipline à lui. Je trouve quand même que Conor a offert une bonne performance », estime-t-il.

Questionné à savoir si cet événement allait gonfler les bourses de l'UFC, St-Pierre rappelle qu'il s'agissait d'un combat de boxe entre deux grandes vedettes et qu'il ne faut pas croire que les boxeurs touchent tous des bourses aussi volumineuses.

« On dit souvent que les boxeurs font beaucoup d'argent, mais c'est seulement le cas de quelques boxeurs comme Mayweather ou Canelo [Alvarez]. Les autres boxeurs ne font pas plus d'argent que les combattants de AMM.

« Tout le monde veut plus d'argent, mais il ne faut pas se comparer à Conor McGregor ou à Floyd Mayweather sinon on va être malheureux. »