De passage dans l’Antichambre, l’ancien champion du monde des poids mi-moyens de l’UFC, Georges St-Pierre, a discuté de plusieurs sujets, dont un potentiel retour comme combattant. Son combat contre l’utilisation des stéroïdes n’est pas le seul facteur qui l’a amené à prendre une pause et qui pourrait le pousser à effectuer un retour.

 « Je n’avais pas peur de me blesser, car je n’ai jamais ressenti cette peur, mais vers la fin, je n’avais plus autant le goût de me battre. Lors de mon combat contre Jake Shields, j’avais moins le goût et j’ai subi ma blessure au genou, donc ça m’a laissé le temps de me reposer mentalement », a expliqué GSP.

« Je suis revenu fort contre Carlos Condit, car j’avais eu un bon camp d’entraînement et ça a été l’un de mes combats préférés. Par après, lors de la préparation pour mon combat contre Nick Diaz, j’ai encore perdu le goût un peu. Mon camp d’entraînement n’a pas aussi bien été que je l’aurais voulu. Contre Johny Hendricks, je n’avais vraiment plus le goût de me battre. J’y allais parce qu’il le fallait et non parce que je le voulais. »

Après bientôt un an et demi depuis son dernier combat, Georges n’a toujours pas décidé s’il allait effectuer un retour un jour, mais le combattant originaire de St-Isidore semble retrouver peu à peu le feu sacré qu’il avait perdu.

« Le goût revient de plus en plus. Maintenant, lorsque je m’entraîne dans le gymnase, ce n’est pas pour la performance, mais pour le plaisir et on dirait que je suis encore meilleur. »

« Les gens qui ont dit que j’allais revenir ou non ont exprimé leur opinion personnelle, parce que moi-même, je ne le sais pas. Ce que je peux dire, c’est lorsque je regarde des combats, ça me donne le goût de revivre ça, mais pour que ça arrive, il y a des conditions qui doivent être respectées. »

Le nom de Georges St-Pierre est associé à la lutte contre le dopage au sein de l’UFC. L’organisation a récemment annoncé une nouvelle manière de fonctionner et des sanctions beaucoup plus sévères pour les combattants qui échoueront à des tests.

« Je veux que les tests antidopages soient effectués dans les plus hauts standards du sport. J’ai rencontré les gens de l’UFC pour en discuter, mais je n’ai pas encore assez de détails à savoir comment ils vont organiser leur programme. »

D'autres facteurs devront être étudiés, lorsque le temps de prendre une décision finale sera venu.

Les résultats de quelques gros combats prévus dans les prochains mois pourraient également aider GSP dans sa prise de décision.

Le 11 juillet prochain, son partenaire d’entraînement, Rory MacDonald, tentera de devenir champion du monde face à Robbie Lawler. Advenant une victoire du Canadien, les plans de St-Pierre pourraient changer, car il n’est pas question qu’il monte dans l’octogone pour affronter MacDonald.

« Il y a aussi le fait que je ne me battrai pas contre un partenaire d’entraînement. Rory MacDonald c’est comme un frère pour moi et je lui souhaite de devenir champion. Ce qui va se passer dans la division des poids mi-moyens aura donc un impact sur ma décision. »

Si une chose est certaine, c’est qu’advenant un retour de l’ancien champion rien ne sera laissé au hasard.

«Si j’ai envie de revenir, je vais le faire de façon intelligente et sans rien précipiter. Ce que je détesterais le plus serait de revenir et de subir un échec monumental. Si je perds, c’est parce que mon adversaire est meilleur que moi, pas parce que j’ai fait une erreur dans ma préparation. »

« Également, avant de revenir, si je reviens, j’aurai été testé et j'aurai passé le test. Pas seulement un test antidopage, mais le test qui confirmera que je suis prêt à revenir au sommet. J’aime mieux me faire humilier dans le gymnase, que devant une foule. »

Georges St-Pierre dans l'Antichambre

Côté et Aubin-Mercier ont la confiance de Georges

À l’occasion de l’UFC 186 qui se déroulera samedi soir au Centre Bell, les Québécois Patrick Côté (21-9-0) et Olivier Aubin-Mercier (6-1-0) monteront dans l’octogone en tant que favori pour remporter leur combat respectif.

Selon GSP, Côté, qui se battra contre Joe Riggs (40-15-0), un combattant très expérimenté, devrait trouver un moyen de l’emporter.

 « À ses débuts dans l’UFC, Joe Riggs s’est fait prendre sa place en raison de quelques défaites, mais là il est vraiment en train de remonter la pente. Ça ne sera pas facile. Tous les combats sont difficiles, mais j’ai confiance que Patrick va trouver une façon de gagner. »

Pour ce qui est d’Aubin-Mercier, St-Pierre est très confiant de voir le jeune québécois signer une deuxième victoire consécutive.

« J’ai aidé Olivier dans sa préparation et il est dans une forme exceptionnelle. Il ne pourrait pas être plus prêt qu’il est en ce moment. Si tout se passe bien dans sa tête le jour du combat, tout va bien aller. »

GSP et le grand écran

La vie après l’octogone

Peu importe s’il effectue un retour ou non dans l’octogone, St-Pierre qui a présentement 33 ans, doit préparer son après carrière.

GSP a déjà joué un rôle dans le film Capitaine America 2 et souhaite prendra part à d’autres aventures semblables.

« Je ne me considère pas comme un acteur, mais j’ai eu beaucoup de plaisir à faire Capitaine America 2. Présentement, on tourne la nouvelle version de « Kickboxer » avec Jean Claude Van Damme. Il y aura peut-être d’autres projets avec Steven Seagal qui vont voir le jour. »