Un sentiment de fierté habite Marc-André Barriault après l'UFC 260
UFC mardi, 30 mars 2021. 15:46 samedi, 14 déc. 2024. 12:54Le parcours de Marc-André Barriault dans les arts martiaux mixtes en est un empreint de détermination et de résilience, et tous les efforts consentis ont rapporté pour le combattant québécois, samedi dernier, lors de l'UFC 260.
Barriault a fait le plein de confiance en plus de revenir dans les bonnes grâces du président de l'UFC Dana White en passant le K.-O. à Abu Azaitar à la toute fin d'un furieux, complétant le travail avec quatre secondes à écouler au 3e et dernier round.
C'est un Marc-André Barriault fier de sa performance et soulagé qui s'est confié en entrevue à Benoît Beaudoin et Patrick Côté au balado Dans la cage, mardi.
« Depuis deux jours, c'est un mélange d'émotions, et c'est le sentiment de fierté qui revient le plus. Je l'ai fait pour moi, et la satisfaction est grande, après tout ce que j'ai traversé. Je suis allé la chercher et personne ne va me l'enlever. Aucune situation ne peut m'enlever cette victoire », a affirmé Barriault (12-4-0), faisant notamment référence au malencontreux incident qui avait mené à sa suspension pour avoir fait l'utilisation malgré lui d'une substance interdite en juin 2020.
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Spectaculaire du début à la fin, Barriault a mis un certain temps à prendre son élan face à Azaitar, mais une fois pleinement embarqué dans l'affrontement, il en a fait voir de toutes les couleurs à son adversaire.
« Il est sorti agressif, mais je me suis senti en plein contrôle de mes moyens. Je savais que j'avais ma destinée entre les mains plus que jamais. (...) J'avais juste besoin d'être alerte et de faire attention à ses coups. Il a l'habitude de vouloir sortir fort. J'ai goûté à sa puissance et je lui ai montré que je pouvais encaisser avant de frapper moi aussi. Je me suis ajusté, et je savais que ma condition physique était meilleure que la sienne. J'ai pris le genre de coups qu'on ne veut pas prendre, mais parfois il faut en prendre un pour en donner plusieurs. »
Réveiller la bête
Barriault estime que même s'il a encaissé sa part de coups durant ce duel, il est resté fidèle à lui-même pendant 15 minutes dans l'octogone.
« C'est dans ma nature. Je n'ai jamais été un technicien aiguisé. Il y a des patterns qui sont en moi que j'essaie d'améliorer, mais ça reste que je suis comme la bête qu'on doit brasser un peu pour être réveillé et manger à sa faim. J'ai été chanceux; j'avais devant moi un adversaire qui voulait se battre, et ça nous a permis d'aller chercher ce pourquoi nous avons tant travaillé », a-t-il relaté.
Même si l'arbitre a été près de l'action à plusieurs reprises à la recherche d'un moment pour mettre fin à la confrontation, il a fallu attendre à 4:56 du 3e engagement pour que Barriault complète la besogne. Le Québécois ne cache pas que cela ajoute à sa satisfaction, même s'il était conscient qu'il allait néanmoins l'emporter si on devait s'en remettre au score des juges.
« C'est un plus d'arriver à démontrer à mes patrons que je peux terminer le travail. Il faisait toujours la petite chose qui lui permettait de survivre encore un peu. À la fin, je me suis juste laissé aller. J'avais fait le vide sur ce qui se passait autour de moi, je ne faisais que ce me concentrer sur la tâche à accomplir.
Même la séquence où il a perdu son protecteur buccal, je n'ai pas réalisé plus qu'il le faut. Je voyais simplement dans non langage non-verbal qu'il n'en voulait plus et qu'il cherchait des façons de s'en sortir. »
En conférence de presse d'après-combat, Barriault a proposé le nom d'Eryk Anders (13-5-0) comme adversaire potentiel. « Power Bar » a expliqué aux coanimateurs du balado les raisons pour lesquelles il aimerait fouler l'octogone avec lui.
« Ça fait deux ans que je le regarde aller, Anders. C'est un gros poids moyen comme moi, et il est là pour se battre chaque fois qu'il monte dans l'octogone. On m'a demandé un nom, et j'ai mentionné celui-là. On verra bien, mais je le trouve très accessible pour moi. »