Après des débuts difficiles dans l’UFC, Marc-André Barriault vient de signer deux victoires de suite. Sa plus récente, il l’a obtenue samedi par décision unanime contre Dalcha Lungiambula. C’était une véritable bataille jusqu’à la dernière seconde durant laquelle il a montré une grande endurance et une bonne condition physique.

« J’ai pris beaucoup de maturité et j’ai compris des choses ces derniers temps. Je pense que d’avoir reconnecté avec mon identité, de ne pas essayer de faire des choses différemment de ce qui colle avec moi, c’est ce qui m’est payant et ce qui a été payant en début de carrière. Je n’ai jamais été le plus talentueux, mais je suis le gars qui travaille, qui est déterminé, acharné. J’ai des attributs, je suis capable de prendre des coups, je suis durable. C’est de faire le mélange de tout ça et de trouver la recette qui fonctionne bien », a expliqué le Québécois lors du balado Dans la cage, mardi.

Barriault l'emporte par décision unanime

« On savait qu’il (Lungiambula) avait une grosse main arrière et qu’il fallait faire attention en contre-attaque. C’est un peu pour ça que j’ai retenu quelques shots dans mes combinaisons, ma main arrière manquait un peu de distance. Je suis juste resté alerte, j’ai évité ses grosses bombes, et plus ça allait, plus je savais qu’il se fatiguait. Il a tout donné pour essayer l’amenée au sol mais il n’a pas vraiment donné rien d’autre pour essayer de me contrôler et moi je savais que je n’allais pas me laisser contrôler par terre. Mes prochains adversaires qui vont voir ça devront me neutraliser en partant ou essayer d’être en forme comme moi, parce que je n’ai pas peur de me rendre au troisième round ou plus s’il le faut. Par contre je sais que je ne dois pas non plus attendre pour mettre la pédale au plancher pour ne pas avoir de mauvaise surprise avec les juges, mais je dois rester intelligent. »

Barriault ne pensait pas avant le combat entrer dans une guerre coup pour coup, mais dans cette situation samedi, surtout au troisième round, il s’est démarqué. Il aime aller à la guerre, se battre à l’intérieur et dans le clinch. Même si le plan initial n’a pas été suivi exactement à la lettre, Barriault s’est adapté et il est satisfait de sa performance.

« En majorité je suis très satisfait. J’ai sorti mes jambes. Ça fait longtemps que je sais que j’ai des bons kicks, des bons switchs kicks, et le but en partant était de le lui montrer. Je voulais un peu le déconcentrer, le déranger avec mes coups de pied dans les avants-bras. J’ai fait mes pushs kicks aussi pour le garder plus loin. Juste pour lui montrer que je ne compte pas juste sur mes mains pour échanger. Je suis content de ce que j’ai été en mesure d’apporter de plus. Chaque fois c’est ce que je veux faire. J’aime dire que quand je prends un morceau de mon adversaire, je ne le lâche pas et je veux le tester. Au troisième round il m’a répondu, il était très coriace, réactif et il est resté dangereux tout le temps, et on l’a vu avec son physique impressionnant. J’ai réécouté le combat hier et même au premier round qui n’a pas été la grosse affaire, j’ai donné des coups de pied, j’ai pris le centre de l’octogone, je revenais tout le temps... »

Barriault semble surtout heureux d’avoir été plus fidèle à son identité. Il était méconnaissable dans ses premiers combats dans l’UFC, alors que lors de sa première victoire contre Abu Azaitar par K.-O. technique et de la dernière contre Lungiambula, il s’est retrouvé.

« Mes points de repère étaient là et je n’ai pas eu à réfléchir, j’ai vraiment plus agi et ça m’a fait du bien de me voir libre dans mon corps parce qu’auparavant j’étais pogné, ça ne fonctionnait pas. Maintenant on peut dire que j’ai du plaisir à le faire, c’est le fun et je pense que c’est eux qui n’ont pas de plaisir à être devant moi. »