Alonso et Vettel les grands perdants
Course lundi, 30 août 2010. 09:46 vendredi, 13 déc. 2024. 16:46
SPA - Arrivés à Spa avec des ambitions élevées, Fernando Alonso (Ferrari) et Sebastian Vettel (Red Bull), membres éminents du club des cinq prétendants au titre mondial, sont repartis du Grand Prix de Belgique avec leur orgueil en bandoulière et rien dans les poches.
Il est déjà arrivé que des orgueilleux gagnent à Spa, notamment dans des Ferrari (Schumacher et Räikkönen), mais ils pouvaient compter sur une monoplace supérieure à la concurrence. Ce n'était pas le cas d'Alonso ce week-end, alors le double champion du monde a essayé de forcer son talent, en vain.
Pour afficher ses prétentions, Alonso a choisi la journée de vendredi, "qui ne veut rien dire", a-t-il avoué lui-même. Meilleur temps des deux premières séances d'essais libres, sur le mouillé et sur le sec, il a grillé au passage un train de pneus tendres qui allait cruellement lui manquer samedi en qualifications.
Deuxième erreur, en Q3, quand l'Espagnol a attendu la fin de séance pour passer son seul train de pneus tendres, alors qu'Hamilton (McLaren) et Webber (Red Bull) s'étaient rués hors des stands pour signer un bon chrono avant l'averse inévitable... qui a finalement obligé Alonso à partir 10e sur la grille.
Manque de chance, après un bon départ, sa Ferrari a été percutée dès le 1er tour par la Williams de Barrichello, en perdition. Retour au stand et mauvais choix de pneus, mais belle remontée quand même, jusqu'à la 8e place. Dernier acte, sous la dernière averse, et encore raté: tête à queue au 38e tour, rideau.
Vettel trop vert
À la différence d'Alonso, Vettel disposait d'une voiture capable d'inquiéter les McLaren, comme l'a montré son rusé coéquipier. Sauf que le jeune Allemand, trop impatient, n'a pas su attendre le bon moment pour dépasser la McLaren de Button, alors 2e, et l'a harponnée dès le 16e tour.
"C'est de la F1, pas une formule de promotion", a réagi Martin Whitmarsh, le boss de McLaren, en oubliant son flegme britannique. "Jenson a surpris Sebastian en freinant plus tôt que prévu", a tenté Christian Horner, son homologue chez Red Bull, étonnant de mauvaise foi. "Archi-faux", a rétorqué Button, qui faisait un superbe début de course mais se retrouve à 35 points d'Hamilton.
L'Allemand a continué son festival après un passage sanction dans les stands, infligé à juste titre par la direction de course, en crevant son pneu arrière gauche sur l'aileron avant de la Force India de Liuzzi. Puis il a terminé 15e et s'est platement excusé: "J'ai perdu la voiture sur une bosse, je suis désolé pour Jenson".
Au final, les Ardennes et leur circuit mythique, bien aidées par la "drache" (la pluie belge), ont fait exploser le club des cinq. Vettel pointe désormais à 31 points d'Hamilton et Alonso à 41. A Monza dans 15 jours, le double champion du monde espagnol et le vice-champion du monde allemand devront mettre leur orgueil dans la poche.
Il est déjà arrivé que des orgueilleux gagnent à Spa, notamment dans des Ferrari (Schumacher et Räikkönen), mais ils pouvaient compter sur une monoplace supérieure à la concurrence. Ce n'était pas le cas d'Alonso ce week-end, alors le double champion du monde a essayé de forcer son talent, en vain.
Pour afficher ses prétentions, Alonso a choisi la journée de vendredi, "qui ne veut rien dire", a-t-il avoué lui-même. Meilleur temps des deux premières séances d'essais libres, sur le mouillé et sur le sec, il a grillé au passage un train de pneus tendres qui allait cruellement lui manquer samedi en qualifications.
Deuxième erreur, en Q3, quand l'Espagnol a attendu la fin de séance pour passer son seul train de pneus tendres, alors qu'Hamilton (McLaren) et Webber (Red Bull) s'étaient rués hors des stands pour signer un bon chrono avant l'averse inévitable... qui a finalement obligé Alonso à partir 10e sur la grille.
Manque de chance, après un bon départ, sa Ferrari a été percutée dès le 1er tour par la Williams de Barrichello, en perdition. Retour au stand et mauvais choix de pneus, mais belle remontée quand même, jusqu'à la 8e place. Dernier acte, sous la dernière averse, et encore raté: tête à queue au 38e tour, rideau.
Vettel trop vert
À la différence d'Alonso, Vettel disposait d'une voiture capable d'inquiéter les McLaren, comme l'a montré son rusé coéquipier. Sauf que le jeune Allemand, trop impatient, n'a pas su attendre le bon moment pour dépasser la McLaren de Button, alors 2e, et l'a harponnée dès le 16e tour.
"C'est de la F1, pas une formule de promotion", a réagi Martin Whitmarsh, le boss de McLaren, en oubliant son flegme britannique. "Jenson a surpris Sebastian en freinant plus tôt que prévu", a tenté Christian Horner, son homologue chez Red Bull, étonnant de mauvaise foi. "Archi-faux", a rétorqué Button, qui faisait un superbe début de course mais se retrouve à 35 points d'Hamilton.
L'Allemand a continué son festival après un passage sanction dans les stands, infligé à juste titre par la direction de course, en crevant son pneu arrière gauche sur l'aileron avant de la Force India de Liuzzi. Puis il a terminé 15e et s'est platement excusé: "J'ai perdu la voiture sur une bosse, je suis désolé pour Jenson".
Au final, les Ardennes et leur circuit mythique, bien aidées par la "drache" (la pluie belge), ont fait exploser le club des cinq. Vettel pointe désormais à 31 points d'Hamilton et Alonso à 41. A Monza dans 15 jours, le double champion du monde espagnol et le vice-champion du monde allemand devront mettre leur orgueil dans la poche.