MELBOURNE - Le pilote espagnol Fernando Alonso (Renault) a estimé jeudi à Melbourne que les polémiques liées au mode d'attribution du titre pilote, finalement inchangé, avaient causé "trois ou quatre mauvaises semaines" à la Formule 1.

"Il est impossible que les fans comprennent comment la F1 peut débuter un championnat ainsi, avec tellement de doutes et de changements. Mais c'est finalement terminé. Maintenant, on peut à nouveau parler de sport. Les spectateurs devraient apprécier", a commenté Alonso.

"Nous avons malheureusement vécu trois ou quatre mauvaises semaines pour notre sport", a affirmé le double champion du monde espagnol, se référant à l'attribution du titre pilotes à celui ayant remporté le plus de victoires dans la saison, une modification décidée le 17 mars par la FIA, qui a finalement annulé la mesure ces derniers jours.

"Nous sommes heureux qu'ils aient regretté leur décision et qu'ils soient revenus au système des points", a poursuivi Fernando Alonso, pour qui la discipline a avant tout "besoin de continuité".

"La F1 a été pendant cinquante ans l'un des meilleurs sports. Ces trois dernières années, le titre a été décerné pour un ou deux points, voire dans le dernier virage de la saison, comme en 2008. Le spectacle est de suffisamment bonne qualité", a-t-il souligné.

Cette polémique à peine close, une autre renaît déjà, Renault, BMW Sauber et Ferrari ayant déposé jeudi une réclamation auprès de la FIA contre Brawn GP, Toyota et Williams, coupables selon elles d'avoir mal interprété le nouveau règlement aérodynamique.

Le point litigieux concerne les extracteurs, visibles à l'arrière des monoplaces, qui servent à faire circuler l'air et donner plus d'appuis aux Formule 1.

La décision concernant ces trois écuries, attendue jeudi soir à Melbourne, est "cruciale pour les premières courses" de le saison, a remarqué Fernando Alonso.

"Mais pour le reste du championnat, cela ne fera pas de grande différence. Dès la troisième ou la quatrième course, quel que soit le résultat, les voitures seront à peu près égales", a poursuivi le pilote Renault, qui dit s'attendre à un championnat "ouvert et excitant".