Alonso ne l'a pas eu facile
Course lundi, 26 sept. 2005. 19:10 vendredi, 13 déc. 2024. 19:08
Fernando Alonso passera à l'histoire comme un jeune prodige. Alonso est devenu le plus jeune pilote à terminer un GP, à monter sur le podium, à obtenir une position de tête, à mener une course, à décrocher une victoire et à remporter le titre mondial.
Si tout semble maintenant lui sourire, son parcours n'a pas été facile. En effet, Alonso a dû se construire seul, à la seule force de ses résultats.
Contrairement aux pilotes fortunés, sa famille n'était pas en mesure de fournir les sommes d'argent nécessaires pour faire du sport motorisé. Son papa était ouvrier, sa maman employée dans un centre commercial.
C'est à bord d'un kart bricolé par son père qu'il commence à rouler, à l'âge de trois ans. Au fil des ans, Fernando démontre un talent qui lui permettra d'être couronné champion du monde junior.
Mais rien ne sera facile: jusqu'à l'âge de 12 ans, c'est son père qui doit s'occuper de sa mécanique.
Fernando lui-même, à l'âge de 14 ans, travaille comme mécanicien pour des jeunes de 8-9 ans afin de défrayer le coût de ses courses.
Lorsque Fernando participe au championnat italien de karting, son père assure les déplacements les fins de semaine: 2000 km, 18 à 20 heures de route, pendant que Fernando dort sur le siège arrière.
Dans un pays où l'intérêt envers le sport automobile se limitait alors à la moto ou au rallye, aucun commanditaire majeur n'est venu épauler Fernando.
C'est par son seul talent qu'il décroche des volants gratuits, que ce soit en karting ou pour faire ses débuts en course automobile.
C'est ainsi qu'à l'âge de 17 ans il reçoit une offre d'Adrian Campos, un Espagnol qui a déjà couru en F1 chez Minardi, pour rouler en Formule Nissan, une série de monoplace disputée en Espagne.
Alonso remporte le championnat puis accède à la F3000 internationale en 2000, terminant 4e au classement final.
La compagnie espagnole Telefonica se manifeste et lui permet de faire un essai en F1 chez Minardi, qui le signe aussitôt pour 5 ans.
Puis l'écurie Benetton lui fait faire des essais en décembre 2000, constate le potentiel du jeune et Flavio Briatore - qui décidément a du flair - rachète son contrat.
Briatore lui fait prendre une année d'apprentissage en F1 chez Minardi en 2001, puis une année comme pilote d'essai Renault, avant de prendre le pari de se débarrasser de Jenson Button pour donner un volant à Alonso chez Renault en 2002. Briatore qui avait alors été fortement critiqué...
Depuis, Alonso a fait un parcours idéal. Bon coup de volant, attitude irréprochable - on ne l'a jamais vu donner un coup de roue à un rival - il donne un vent de fraîcheur à une F1 qui en avait bien besoin.
Et pour avoir rencontré Fernando Alonso à Montréal à quelques reprises, je peux vous assurer qu'il s'agit d'un charmant garçon, qui sera un excellent ambassadeur pour la F1.
Transcription de la chronique F1 diffusée dans Sports 30
Si tout semble maintenant lui sourire, son parcours n'a pas été facile. En effet, Alonso a dû se construire seul, à la seule force de ses résultats.
Contrairement aux pilotes fortunés, sa famille n'était pas en mesure de fournir les sommes d'argent nécessaires pour faire du sport motorisé. Son papa était ouvrier, sa maman employée dans un centre commercial.
C'est à bord d'un kart bricolé par son père qu'il commence à rouler, à l'âge de trois ans. Au fil des ans, Fernando démontre un talent qui lui permettra d'être couronné champion du monde junior.
Mais rien ne sera facile: jusqu'à l'âge de 12 ans, c'est son père qui doit s'occuper de sa mécanique.
Fernando lui-même, à l'âge de 14 ans, travaille comme mécanicien pour des jeunes de 8-9 ans afin de défrayer le coût de ses courses.
Lorsque Fernando participe au championnat italien de karting, son père assure les déplacements les fins de semaine: 2000 km, 18 à 20 heures de route, pendant que Fernando dort sur le siège arrière.
Dans un pays où l'intérêt envers le sport automobile se limitait alors à la moto ou au rallye, aucun commanditaire majeur n'est venu épauler Fernando.
C'est par son seul talent qu'il décroche des volants gratuits, que ce soit en karting ou pour faire ses débuts en course automobile.
C'est ainsi qu'à l'âge de 17 ans il reçoit une offre d'Adrian Campos, un Espagnol qui a déjà couru en F1 chez Minardi, pour rouler en Formule Nissan, une série de monoplace disputée en Espagne.
Alonso remporte le championnat puis accède à la F3000 internationale en 2000, terminant 4e au classement final.
La compagnie espagnole Telefonica se manifeste et lui permet de faire un essai en F1 chez Minardi, qui le signe aussitôt pour 5 ans.
Puis l'écurie Benetton lui fait faire des essais en décembre 2000, constate le potentiel du jeune et Flavio Briatore - qui décidément a du flair - rachète son contrat.
Briatore lui fait prendre une année d'apprentissage en F1 chez Minardi en 2001, puis une année comme pilote d'essai Renault, avant de prendre le pari de se débarrasser de Jenson Button pour donner un volant à Alonso chez Renault en 2002. Briatore qui avait alors été fortement critiqué...
Depuis, Alonso a fait un parcours idéal. Bon coup de volant, attitude irréprochable - on ne l'a jamais vu donner un coup de roue à un rival - il donne un vent de fraîcheur à une F1 qui en avait bien besoin.
Et pour avoir rencontré Fernando Alonso à Montréal à quelques reprises, je peux vous assurer qu'il s'agit d'un charmant garçon, qui sera un excellent ambassadeur pour la F1.
Transcription de la chronique F1 diffusée dans Sports 30