Après la liquidation de Prost Grand Prix, Guyancourt pense à l'avenir
Course mardi, 29 janv. 2002. 15:21 vendredi, 13 déc. 2024. 15:57
GUYANCOURT (Yvelines), (AFP) - Au lendemain de la liquidation judiciaire de l'écurie de Formule 1 Prost Grand Prix (PGP) par le tribunal de commerce de Versailles (Yvelines), l'ambiance était morose mardi à Guyancourt, siège de la société, où l'avenir était au centre des conversations.
Il faut dire qu'entre la ville et l'écurie de Formule 1, c'est une véritable histoire d'amour qui est née en 1998. A l'époque promise à Versailles sur des terrains libérés par l'armée sur le plateau de Satory, Prost GP, l'écurie du quadruple champion du monde, avait décidé de s'installer quelques kilomètres plus à l'ouest, à Guyancourt.
Depuis, moyennant une redevance de 152.450 euros, le syndicat d'agglomération de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, dont fait partie Guyancourt, utilisait même dans sa communication l'image de Prost Grand Prix, symbole de technicité et de performance.
Temps gris et brumeux mardi matin, il semble que le ciel s'est mis à l'unisson de la morosité qui a envahi les habitants dès lundi soir.
Peu à peu, quelques salariés arrivent, pressant le pas pour éviter les journalistes. L'un d'eux, vêtu d'un blouson bleu aux couleurs maison s'arrête un instant pour regretter: "C'est avant qu'il fallait vous intéresser à nous".
Quelques supporteurs de la première heure sont revenus devant le bâtiment aux vitres fumées derrières lesquelles s'agitent encore furtivement quelques collaborateurs. "C'est un coup dur pour Alain", confie Marc, 20 ans. Il faut dire qu'on ne lui a rien épargné".
Pourtant, comme lui, des dizaines d'aficionados voulaient encore y croire et se sont rassemblés lundi soir dès la sentence connue. "On avait préparé deux banderoles, lâche un ami de Marc, l'une pour la poursuite de l'écurie, l'autre pour soutenir l'équipe".
"Belle aventure"
C'est finalement la deuxième qu'ils ont brandi. Quant au champagne qu'ils avaient apporté pour "fêter la victoire", les bouchons ont finalement sauté pour arroser "la fin d'une belle aventure".
Mardi midi, dans le restaurant voisin de l'écurie, les conversations allaient bon train et c'est surtout l'avenir des employés qui était au centre des discussions.
"On a la chance d'être dans une région où, à quelques kilomètres à la ronde, on a d'autres écuries de course (Citroën Sport à Satory, Peugeot Sport à Vélizy et Renault à Guyancourt)", explique Philippe, un cadre de 35 ans.
Et au gré des tables, on se plaisait à rêver que Renault, qui vient de lancer dimanche son écurie de F1, outre le reclassement du personnel, rachèterait le matériel de Prost Grand Prix, qui va être vendu aux enchères, et pourquoi pas "reprendrait aussi les locaux".
La déception passée, les passionnés de Formule 1, qui se réunissent chaque mardi lors de la saison, devraient reprendre leurs activités dès mars, pour soutenir cette fois Renault car, comme pour Christian, 22 ans, "en cas de victoire, c'est un peu Guyancourt qui gagne".
Il faut dire qu'entre la ville et l'écurie de Formule 1, c'est une véritable histoire d'amour qui est née en 1998. A l'époque promise à Versailles sur des terrains libérés par l'armée sur le plateau de Satory, Prost GP, l'écurie du quadruple champion du monde, avait décidé de s'installer quelques kilomètres plus à l'ouest, à Guyancourt.
Depuis, moyennant une redevance de 152.450 euros, le syndicat d'agglomération de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, dont fait partie Guyancourt, utilisait même dans sa communication l'image de Prost Grand Prix, symbole de technicité et de performance.
Temps gris et brumeux mardi matin, il semble que le ciel s'est mis à l'unisson de la morosité qui a envahi les habitants dès lundi soir.
Peu à peu, quelques salariés arrivent, pressant le pas pour éviter les journalistes. L'un d'eux, vêtu d'un blouson bleu aux couleurs maison s'arrête un instant pour regretter: "C'est avant qu'il fallait vous intéresser à nous".
Quelques supporteurs de la première heure sont revenus devant le bâtiment aux vitres fumées derrières lesquelles s'agitent encore furtivement quelques collaborateurs. "C'est un coup dur pour Alain", confie Marc, 20 ans. Il faut dire qu'on ne lui a rien épargné".
Pourtant, comme lui, des dizaines d'aficionados voulaient encore y croire et se sont rassemblés lundi soir dès la sentence connue. "On avait préparé deux banderoles, lâche un ami de Marc, l'une pour la poursuite de l'écurie, l'autre pour soutenir l'équipe".
"Belle aventure"
C'est finalement la deuxième qu'ils ont brandi. Quant au champagne qu'ils avaient apporté pour "fêter la victoire", les bouchons ont finalement sauté pour arroser "la fin d'une belle aventure".
Mardi midi, dans le restaurant voisin de l'écurie, les conversations allaient bon train et c'est surtout l'avenir des employés qui était au centre des discussions.
"On a la chance d'être dans une région où, à quelques kilomètres à la ronde, on a d'autres écuries de course (Citroën Sport à Satory, Peugeot Sport à Vélizy et Renault à Guyancourt)", explique Philippe, un cadre de 35 ans.
Et au gré des tables, on se plaisait à rêver que Renault, qui vient de lancer dimanche son écurie de F1, outre le reclassement du personnel, rachèterait le matériel de Prost Grand Prix, qui va être vendu aux enchères, et pourquoi pas "reprendrait aussi les locaux".
La déception passée, les passionnés de Formule 1, qui se réunissent chaque mardi lors de la saison, devraient reprendre leurs activités dès mars, pour soutenir cette fois Renault car, comme pour Christian, 22 ans, "en cas de victoire, c'est un peu Guyancourt qui gagne".