Après Panis... le désert pour la F1 française
Course jeudi, 9 sept. 2004. 11:42 vendredi, 13 déc. 2024. 08:48
MONZA (AFP) - La Formule 1 française s'apprête à vivre une traversée du désert après l'annonce, jeudi à Monza, de la pré-retraite d'Olivier Panis (Toyota) qui mettra un terme à sa carrière de pilote de Grand Prix au soir du Grand Prix du Brésil, dernière épreuve du Championnat du monde, le 24 octobre à Sao Paulo.
A 38 ans, Panis qui participera à son 156e Grand Prix cette fin de semaine en Italie à Monza, a en effet décidé de se cantonner à un statut de pilote de réserve, un +essayeur de luxe+, chez Toyota pour une durée de deux ans.
Finies les courses, le Grenoblois apportera ses connaissances techniques nécessaires au développement de la voiture, son image pour des opérations de promotion, et ses conseils pour les jeunes pilotes de la +Drivers' Academy+ du constructeur japonais.
Certes, des remplacements ne sont pas exclus si jamais un titulaire, Ralf Schumacher notamment, devait renoncer à courir un Grand Prix. Mais l'an prochain, Panis ne sera pas inscrit au départ du Championnat du monde. Et pour l'heure, aucun pilote français ne le sera... Pour la première fois depuis 1965. Quarante ans tout juste.
Dire qu'en 1994, il y a dix ans, onze pilotes français disposaient d'un volant dans la discipline reine du sport automobile. Un record.
"Situation inacceptable"
"C'est une situation inacceptable, s'insurgeait Jean Alesi joint jeudi au téléphone par l'AFP. La F1 fait partie du patrimoine du sport automobile français. Ne pas compter un pilote en F1 l'an prochain serait vraiment très dur pour la France".
"Mais le contexte est devenu très difficile, poursuivait Alesi. Avec Jacques Régis, président de la Fédération française du sport automobile (FFSA), nous nous occupons des jeunes au sein d'une équipe de France espoirs. Actuellement, ils sont encore trop verts. Il ne suffit pas d'être le meilleur sur un week-end. Il faut l'être sur l'ensemble d'une saison, sortir vraiment du lot. Sinon, à qualités égales, intervient alors l'aspect financier dans le choix des pilotes".
Olivier Panis était d'ailleurs le dernier produit des filières ELF et Gitanes qui, hier, accompagnaient les pilotes des Formules de promotion à la F1. Des sociétés qui n'ont pas trouvé de successeur ces dernières années. L'arrêt du Français marque ainsi la fin d'une époque.
Hormis Jean Alesi, Alain Prost, lui-même, n'avait pas ressenti le besoin de donner sa chance à un Français au sein de l'équipe Prost Grand Prix à une époque où des jeunes comme Emmanuel Collard ou Stéphane Sarrazin frappaient à la porte.
Le cas Bourdais
Même Renault rechigne aujourd'hui à investir une +somme importante+ pour tenter de trouver une place à Frank Montagny, pilote-essayeur de la marque au losange, préférant bénéficier des services du Français pour les tests de développement.
Paradoxalement, la meilleure chance de voir un pilote français arriver à terme en F1 paraît être Sébastien Bourdais, actuellement leader du Championnat américain (ChampCar).
Ford pourrait en effet décider de tout mettre en oeuvre pour jouer un rôle important dans la discipline phare du sport automobile, reprendre à son nom l'écurie Jaguar. Cette implication amènerait Ford Europe qui, jusqu'à maintenant finançait l'engagement de la marque au Championnat du monde des rallyes, à participer à l'effort de la F1.
Si le constructeur américain s'investissait à fond, il aurait avec Bourdais un pilote +européen+ connu aux Etats-Unis pour ses brillants résultats en ChampCar. Une solution idéale.
Pour l'heure cependant, l'avenir de la F1 française paraît plus sombre que jamais...
A 38 ans, Panis qui participera à son 156e Grand Prix cette fin de semaine en Italie à Monza, a en effet décidé de se cantonner à un statut de pilote de réserve, un +essayeur de luxe+, chez Toyota pour une durée de deux ans.
Finies les courses, le Grenoblois apportera ses connaissances techniques nécessaires au développement de la voiture, son image pour des opérations de promotion, et ses conseils pour les jeunes pilotes de la +Drivers' Academy+ du constructeur japonais.
Certes, des remplacements ne sont pas exclus si jamais un titulaire, Ralf Schumacher notamment, devait renoncer à courir un Grand Prix. Mais l'an prochain, Panis ne sera pas inscrit au départ du Championnat du monde. Et pour l'heure, aucun pilote français ne le sera... Pour la première fois depuis 1965. Quarante ans tout juste.
Dire qu'en 1994, il y a dix ans, onze pilotes français disposaient d'un volant dans la discipline reine du sport automobile. Un record.
"Situation inacceptable"
"C'est une situation inacceptable, s'insurgeait Jean Alesi joint jeudi au téléphone par l'AFP. La F1 fait partie du patrimoine du sport automobile français. Ne pas compter un pilote en F1 l'an prochain serait vraiment très dur pour la France".
"Mais le contexte est devenu très difficile, poursuivait Alesi. Avec Jacques Régis, président de la Fédération française du sport automobile (FFSA), nous nous occupons des jeunes au sein d'une équipe de France espoirs. Actuellement, ils sont encore trop verts. Il ne suffit pas d'être le meilleur sur un week-end. Il faut l'être sur l'ensemble d'une saison, sortir vraiment du lot. Sinon, à qualités égales, intervient alors l'aspect financier dans le choix des pilotes".
Olivier Panis était d'ailleurs le dernier produit des filières ELF et Gitanes qui, hier, accompagnaient les pilotes des Formules de promotion à la F1. Des sociétés qui n'ont pas trouvé de successeur ces dernières années. L'arrêt du Français marque ainsi la fin d'une époque.
Hormis Jean Alesi, Alain Prost, lui-même, n'avait pas ressenti le besoin de donner sa chance à un Français au sein de l'équipe Prost Grand Prix à une époque où des jeunes comme Emmanuel Collard ou Stéphane Sarrazin frappaient à la porte.
Le cas Bourdais
Même Renault rechigne aujourd'hui à investir une +somme importante+ pour tenter de trouver une place à Frank Montagny, pilote-essayeur de la marque au losange, préférant bénéficier des services du Français pour les tests de développement.
Paradoxalement, la meilleure chance de voir un pilote français arriver à terme en F1 paraît être Sébastien Bourdais, actuellement leader du Championnat américain (ChampCar).
Ford pourrait en effet décider de tout mettre en oeuvre pour jouer un rôle important dans la discipline phare du sport automobile, reprendre à son nom l'écurie Jaguar. Cette implication amènerait Ford Europe qui, jusqu'à maintenant finançait l'engagement de la marque au Championnat du monde des rallyes, à participer à l'effort de la F1.
Si le constructeur américain s'investissait à fond, il aurait avec Bourdais un pilote +européen+ connu aux Etats-Unis pour ses brillants résultats en ChampCar. Une solution idéale.
Pour l'heure cependant, l'avenir de la F1 française paraît plus sombre que jamais...