Bahreïn: la population gronde toujours
Course mercredi, 18 avr. 2012. 18:48 jeudi, 13 mars 2025. 12:29
MANAMA - Les forces de sécurité du royaume de Bahreïn ont tiré des grenades assourdissantes, mercredi, contre des manifestants antigouvernementaux qui ont pris d'assaut une zone d'exposition liée au Grand Prix de Formule 1, provoquant la panique parmi les visiteurs de l'exposition et des affrontements dans les rues.
L'incident représente un revers pour les autorités du royaume, qui tentent de montrer une image de stabilité en prévision du retour du Grand Prix, un an après l'annulation de la course à cause des troubles dans le pays.
La manifestation de mercredi est la tentative la plus directe des manifestants pour attirer l'attention sur leurs revendications par le biais du Grand Prix, le plus important événement international à Bahreïn. Les dirigeants du royaume ont présenté le retour de la course comme un signe que la situation est revenue à la normale après 14 mois de manifestations et d'affrontements.
Près de 50 personnes ont été tuées à Bahreïn depuis le début du soulèvement, en février 2011. La majorité chiite réclame plus de droits et veut mettre fin à la domination de la monarchie sunnite.
Les chiites représentent 70 pour cent de la population du royaume, mais ils se disent victimes d'une discrimination généralisée et dénoncent leur exclusion des hautes fonctions militaires et politiques. Les dirigeants ont proposé certaines réformes, mais l'opposition estime que ce n'est pas suffisant.
"Non à la Formule 1!", ont scandé les manifestants dans le quartier du marché traditionnel de Manama, où des kiosques avaient été installés en prévision de la course pour vendre des objets d'artisanat, de la nourriture et d'autres articles.
Les manifestants ont aussi scandé des messages de soutien à un militant détenu qui observe une grève de la faim depuis plus de deux mois. Certaines affiches accusaient les États-Unis, proches alliés de la monarchie de Bahreïn, d'ignorer leur lutte tout en appuyant les autres soulèvements populaires dans le monde arabe.
Des policiers antiémeute ont tiré des grenades assourdissantes et du gaz-poivre alors que les manifestants se rapprochaient des kiosques et des boutiques. Les visiteurs se sont enfuis en courant, laissant leurs sacs d'emplettes et des sandales dans la rue. Plusieurs commerçants ont fermé leur étal plus tôt que prévu.
Les autorités n'ont pas rapporté de blessé, mais plusieurs manifestants ont été arrêtés.
Plus tôt dans la journée, des dizaines de personnes avaient encerclé le prince héritier en criant des slogans antigouvernementaux dans un quartier considéré comme un bastion de l'opposition.
Salam bin Hamad Al Khalifa n'a pas été blessé dans l'incident, qui avait surtout une portée symbolique puisque le prince héritier est l'un des principaux soutien du Grand Prix à Bahreïn.
À Londres, deux militants ont été arrêtés mardi après avoir occupé le toit de l'ambassade de Bahreïn, où ils avaient déployé une bannière montrant des photos du militant en grève de la faim et d'un leader de l'opposition chiite, tous deux condamnés à la prison à vie.
L'incident représente un revers pour les autorités du royaume, qui tentent de montrer une image de stabilité en prévision du retour du Grand Prix, un an après l'annulation de la course à cause des troubles dans le pays.
La manifestation de mercredi est la tentative la plus directe des manifestants pour attirer l'attention sur leurs revendications par le biais du Grand Prix, le plus important événement international à Bahreïn. Les dirigeants du royaume ont présenté le retour de la course comme un signe que la situation est revenue à la normale après 14 mois de manifestations et d'affrontements.
Près de 50 personnes ont été tuées à Bahreïn depuis le début du soulèvement, en février 2011. La majorité chiite réclame plus de droits et veut mettre fin à la domination de la monarchie sunnite.
Les chiites représentent 70 pour cent de la population du royaume, mais ils se disent victimes d'une discrimination généralisée et dénoncent leur exclusion des hautes fonctions militaires et politiques. Les dirigeants ont proposé certaines réformes, mais l'opposition estime que ce n'est pas suffisant.
"Non à la Formule 1!", ont scandé les manifestants dans le quartier du marché traditionnel de Manama, où des kiosques avaient été installés en prévision de la course pour vendre des objets d'artisanat, de la nourriture et d'autres articles.
Les manifestants ont aussi scandé des messages de soutien à un militant détenu qui observe une grève de la faim depuis plus de deux mois. Certaines affiches accusaient les États-Unis, proches alliés de la monarchie de Bahreïn, d'ignorer leur lutte tout en appuyant les autres soulèvements populaires dans le monde arabe.
Des policiers antiémeute ont tiré des grenades assourdissantes et du gaz-poivre alors que les manifestants se rapprochaient des kiosques et des boutiques. Les visiteurs se sont enfuis en courant, laissant leurs sacs d'emplettes et des sandales dans la rue. Plusieurs commerçants ont fermé leur étal plus tôt que prévu.
Les autorités n'ont pas rapporté de blessé, mais plusieurs manifestants ont été arrêtés.
Plus tôt dans la journée, des dizaines de personnes avaient encerclé le prince héritier en criant des slogans antigouvernementaux dans un quartier considéré comme un bastion de l'opposition.
Salam bin Hamad Al Khalifa n'a pas été blessé dans l'incident, qui avait surtout une portée symbolique puisque le prince héritier est l'un des principaux soutien du Grand Prix à Bahreïn.
À Londres, deux militants ont été arrêtés mardi après avoir occupé le toit de l'ambassade de Bahreïn, où ils avaient déployé une bannière montrant des photos du militant en grève de la faim et d'un leader de l'opposition chiite, tous deux condamnés à la prison à vie.