Bourdais vise encore la F1
Course jeudi, 27 janv. 2005. 12:37 samedi, 14 déc. 2024. 04:44
PARIS (AFP) - Contraint et forcé, aucune écurie de Formule 1 n'ayant voulu de lui cette saison, le pilote automobile français Sébastien Bourdais repart en campagne aux Etats-Unis pour défendre son titre en Champ Car et fourbir ses arguments afin de s'ouvrir une porte en F1 en 2006.
Bourdais pensait avoir fait le plus difficile en s'imposant en Champ Car avec à la clé 7 victoires en 14 courses. Mais cette démonstration n'a pas suffi à séduire les patrons de F1. Williams-BMW avait bien accepté de lui laisser une chance de faire un essai à l'intersaison, mais cette opportunité ne s'est jamais concrétisée et le pilote a dû se résoudre: la F1, ce ne sera pas pour 2005.
Alors qu'il n'a pas même 25 ans, le pilote fait déjà preuve d'une grande philosophie, voire d'un sens politique. "Il ne faut pas se vexer... et il ne faut pas vexer les autres", a-t-il expliqué à l'AFP lors d'un très court passage, entre mercredi et jeudi, à Paris où il a reçu le prix de l'excellence sportive décerné à l'occasion du 20e Festival automobile international.
"Il faut tourner la page, tout change tellement vite en F1 qu'il va y avoir un coup à jouer", pousuit-il, soulignant à quel point "le milieu était difficile".
Cercle fermé
"Une dizaine de (pilotes) privilégiés seulement peuvent prétendre en vivre et y accéder sur leur seul talent. Après, on entre dans des associations politico-sportives", estime-t-il.
Alors, le voilà reparti aux Etats-Unis, bien décidé a mettre toutes les chances de son côté pour entrer enfin dans le cercle très fermé des pilotes de Formule 1 en 2006.
"Trois choses peuvent m'aider à trouver un volant en F1: mes résultats, un engouement croissant d'industriels français pour mon projet et des changements dans le milieu de la Formule 1", énumère-t-il.
En ce qui concerne les résultats, Bourdais, estime que sa saison "s'annonce bien", avec une équipe technique "très solide". Comme en 2004, son "adversaire numéro 1" sera son coéquipier dans l'écurie Newman-Haas, le Brésilien Bruno Junqueira.
Pour ce qui est de l'engouement des industriels, Bourdais ne veut pas encore donner de détails, mais il affirme qu'un "pool d'industriels français" est actuellement en train de se constituer pour l'aider "à communiquer afin de prendre une dimension nationale" et ainsi "légitimer" son arrivée en F1.
"L'objectif est que quand on pense F1 en France, on pense Sébastien Bourdais", résume-t-il, notant qu'il s'agit sans doute plus d'une question de communication que d'argent.
Bonnes portes-bons outils
Si pour la première fois depuis 1965, la France n'aura aucun représentant en Formule 1 cette saison, Bourdais estime toutefois: "il est faux de dire qu'en France l'intérêt pour la F1 est mort. Il faut juste apporter un projet et frapper aux bonnes portes avec les bons outils".
Les bonnes portes seraient bien sûr celles d'un top team, mais "c'est tellement bouché qu'il faut penser à entrer par les côtés avec des écuries qui ne sont pas encore au top et qui démontrent leur envie d'y arriver", comme par exemple Midland, qui vient de racheter Jordan, ou "le projet d'écurie venant de Dubaï".
Reste la question des changements au sein même de la F1 et là, Bourdais pense qu'il y en aura "beaucoup" d'ici la fin de la saison 2005.
Sans vouloir entrer dans les détails, il souligne notamment l'arrivée de Carlos Ghosn à la présidence de Renault. Dès lors, "il faudra être malin et se positionner", selon lui.
Et si tous ses efforts ne sont pas récompensés, Bourdais est prêt à revoir ses objectifs: "après tout, j'ai quelque chose de plus que satisfaisant aux Etats-Unis: je gagne des courses et je gagne plutôt bien ma vie"
Bourdais pensait avoir fait le plus difficile en s'imposant en Champ Car avec à la clé 7 victoires en 14 courses. Mais cette démonstration n'a pas suffi à séduire les patrons de F1. Williams-BMW avait bien accepté de lui laisser une chance de faire un essai à l'intersaison, mais cette opportunité ne s'est jamais concrétisée et le pilote a dû se résoudre: la F1, ce ne sera pas pour 2005.
Alors qu'il n'a pas même 25 ans, le pilote fait déjà preuve d'une grande philosophie, voire d'un sens politique. "Il ne faut pas se vexer... et il ne faut pas vexer les autres", a-t-il expliqué à l'AFP lors d'un très court passage, entre mercredi et jeudi, à Paris où il a reçu le prix de l'excellence sportive décerné à l'occasion du 20e Festival automobile international.
"Il faut tourner la page, tout change tellement vite en F1 qu'il va y avoir un coup à jouer", pousuit-il, soulignant à quel point "le milieu était difficile".
Cercle fermé
"Une dizaine de (pilotes) privilégiés seulement peuvent prétendre en vivre et y accéder sur leur seul talent. Après, on entre dans des associations politico-sportives", estime-t-il.
Alors, le voilà reparti aux Etats-Unis, bien décidé a mettre toutes les chances de son côté pour entrer enfin dans le cercle très fermé des pilotes de Formule 1 en 2006.
"Trois choses peuvent m'aider à trouver un volant en F1: mes résultats, un engouement croissant d'industriels français pour mon projet et des changements dans le milieu de la Formule 1", énumère-t-il.
En ce qui concerne les résultats, Bourdais, estime que sa saison "s'annonce bien", avec une équipe technique "très solide". Comme en 2004, son "adversaire numéro 1" sera son coéquipier dans l'écurie Newman-Haas, le Brésilien Bruno Junqueira.
Pour ce qui est de l'engouement des industriels, Bourdais ne veut pas encore donner de détails, mais il affirme qu'un "pool d'industriels français" est actuellement en train de se constituer pour l'aider "à communiquer afin de prendre une dimension nationale" et ainsi "légitimer" son arrivée en F1.
"L'objectif est que quand on pense F1 en France, on pense Sébastien Bourdais", résume-t-il, notant qu'il s'agit sans doute plus d'une question de communication que d'argent.
Bonnes portes-bons outils
Si pour la première fois depuis 1965, la France n'aura aucun représentant en Formule 1 cette saison, Bourdais estime toutefois: "il est faux de dire qu'en France l'intérêt pour la F1 est mort. Il faut juste apporter un projet et frapper aux bonnes portes avec les bons outils".
Les bonnes portes seraient bien sûr celles d'un top team, mais "c'est tellement bouché qu'il faut penser à entrer par les côtés avec des écuries qui ne sont pas encore au top et qui démontrent leur envie d'y arriver", comme par exemple Midland, qui vient de racheter Jordan, ou "le projet d'écurie venant de Dubaï".
Reste la question des changements au sein même de la F1 et là, Bourdais pense qu'il y en aura "beaucoup" d'ici la fin de la saison 2005.
Sans vouloir entrer dans les détails, il souligne notamment l'arrivée de Carlos Ghosn à la présidence de Renault. Dès lors, "il faudra être malin et se positionner", selon lui.
Et si tous ses efforts ne sont pas récompensés, Bourdais est prêt à revoir ses objectifs: "après tout, j'ai quelque chose de plus que satisfaisant aux Etats-Unis: je gagne des courses et je gagne plutôt bien ma vie"