KLETTWITZ, Allemagne (PC) - Patrick Carpentier aura tiré le maximum de son bolide, dimanche, afin de prendre le septième rang de l'épreuve de Champ Car disputée en Allemagne.

En fait, si l'on tient compte de la position de départ du pilote de Joliette sur la grille (17e), le résultat est satisfaisant.

"Je suis pas mal content", a révélé, Carpentier. C'est sûr qu'on aimerait mieux qu'une septième place, mais on a fait le maximum avec ce qu'on avait."

Dès le départ, le Québécois a suivi son coéquipier Paul Tracy (qualifié 16e) pour se retrouver en 10e position au troisième tour. A la suite de son premier arrêt aux puits, un excellent travail de l'écurie Player's lui a permis de gagner cinq positions. Ayant ravitaillé une fois de plus que ses adversaires, Carpentier s'est retrouvé hors séquence des meneurs pour mener la course à deux reprises.

"J'ai roulé à fond de train pendant presque tout le temps, a déclaré Carpentier. Lorsque la course a été lancée, j'ai suivi Paul et nous avons dépassé quatre ou cinq voitures. Puis, lorsque j'ai perdu le contact, j'ai fait le même jeu avec d'autres pilotes. On semblait toujours trouver une façon de profiter de l'aspiration d'une voiture à l'autre."

C'est pourtant une stratégie qui n'a guère été profitable à l'écurie Player's lors des deux épreuves européennes de la série Champ Car.

"On pensait profiter de l'aspiration sur les deux circuits, mais on ne pensait pas avoir des voitures si lentes, a admis Carpentier. Elle étaient plus rapides en Amérique. La voiture était bonne avec le plein de carburant, mais son comportement se dégradait à mesure que je roulais."

Carpentier n'a pas visionné la spectaculaire fin de course entre Sébastien Bourdais et Mario Dominguez, mais il a eu à livrer quelques batailles du même genre.

"A un moment, je suivais (Oriol) Servia et (Bruno) Junqueira et ça jouait dur devant moi. J'ai vu Servia descendre en bas et Junqueira, qui le suivait, a arraché quelques cones. Mais comme il n'y a pas eu de pénalité..."

Tracy, pour sa part, n'était pas heureux de son classement.

"Ce séjour en Europe est décevant, a-t-il déclaré. Nous avons entrepris ce voyage avec une avance de 26 points au classement et nous retournons en Amérique à égalité avec un autre pilote. Nous aurions pu faire mieux. La voiture était dificile à conduire et lente.

"Nous devrons tirer une leçon de cette expérience en prenant des décisions plus judicieuses avant d'entreprendre un autre périple du genre. Si ta voiture n'a pas les mêmes caractéristiques que celles de tes adversaires, il est impossible de te battre avec eux. Je n'ai jamais pensé qu'elle serait aussi médiocre. Il faut se mettre au travail le plus rapidement possible afin d'être compétitif à Milwaukee. La saison est loin d'être terminée."

Guéri de son virus, Carpentier a déjà hâte à la prochaine course. Il souligne néanmoins qu'il a vécu un moment fort émotif quand il a vu Alex Zanardi - qui a perdu l'usage de ses jambes sur la piste allemagne en septembre 2001 - rouler durant 13 tours avant le début de l'épreuve.

"J'étais ému et j'étais content à la fois. C'est assez incroyable ce qu'il a fait. C'est le genre de chose qui remue n'importe qui. Pas juste les gens de la course."