MONTRÉAL - Le pilote automobile québécois Bruno Spengler a été approché pour disputer l'épreuve NASCAR de Montréal, le NAPA 200, qui sera présentée le 18 août prochain sur le circuit Gilles-Villeneuve.

C'est ce qu'a révélé le Québécois à La Presse Canadienne au cours d'un entretien téléphonique, jeudi. Malheureusement, le calendrier du championnat DTM, auquel participe Spengler depuis 2005, l'empêchera d'y prendre part.

«J'étais même en pourparlers avec une écurie pour y participer, a déclaré Spengler. J'avais la possibilité de la faire, mais c'est le même week-end que ma prochaine course, au Nürburgring», a-t-il ajouté au sujet de l'épreuve présentée le 19 août. C'est uniquement la reprise des activités du championnat allemand qui l'a empêché de pousser plus à fond les négociations.

Spengler est actuellement au Québec tandis que le championnat DTM prend sa pause olympique, comme il le fait à tous les quatre ans. Le pilote de 29 ans, qui aime beaucoup la série américaine, a indiqué qu'il adorerait prendre part à la course montréalaise.

«Ce serait un rêve pour moi, a-t-il dit avec enthousiasme, tout en refusant d'identifier l'écurie qui l'a approché. «Mais c'était assez sérieux. Le seul ennui, c'était le timing. Pas de chance. Peut-être l'an prochain.»

S'il estime qu'il aurait besoin de quelques jours d'essais pour se familiariser avec la voiture utilisée en NASCAR, Spengler connaît bien le circuit Gilles-Villeneuve, lui qui y a remporté le championnat nord-américain de Fran-Am en 2002.

Spengler n'aime pas se projeter dans le futur et n'est pas prêt à quitter la série DTM dans un avenir rapproché, mais il serait très ouvert à poursuivre sa carrière en NASCAR une fois son aventure européenne terminée.

«J'aime beaucoup l'ambiance qui règne lors des événements NASCAR, toutes les personnes qui se déplacent pour aller voir les courses. Ça me plairait d'en faire, mais pour l'instant, je n'y ai pas pensé sérieusement, car je veux poursuivre ma carrière en DTM.

«C'est une série que j'aime beaucoup. Les voitures sont les voitures de tourisme les plus performantes au monde et ce sont les trois plus grands constructeurs au monde qui s'y affrontent. Alors je suis très bien là où je suis et je n'ai pas envie de partir. Mais je suis ouvert à tout pour le futur. On verra le moment venu.»

Nouvelle écurie

Spengler est passé cette année de la filière Mercedes-Benz au compétiteur BMW. Afin de relever le défi de monter de zéro une nouvelle écurie, il s'est joint à Team Schnitzer.

«Quand je suis arrivé chez Mercedes en 2005, l'équipe était en place depuis plusieurs années. De pouvoir me joindre à l'un des plus grands constructeurs au monde comme BMW et de pouvoir participer au développement et à la mise en place de l'équipe, c'est ce qui m'a incité à bouger. J'ai beaucoup de plaisir à faire ça. C'est un beau défi.»

Il croyait aussi devoir oublier le haut du classement pour la saison 2012, mais c'est tout le contraire qui se produit actuellement: après cinq courses, Spengler a signé une victoire et deux podiums et occupe actuellement la troisième place du championnat avec 58 points, à 11 points de Jamie Green, qui occupe le deuxième rang. Gary Paffett est confortablement installé au sommet, avec 95 points.

«On ne s'attendait pas à être aussi performants aussi rapidement, en fait, a admis Spengler. Mais BMW est une grande marque, qui compte beaucoup de bons ingénieurs et de bons mécaniciens. Je savais qu'on gagnerait des courses à un moment donné, mais je ne pensais jamais qu'on gagnerait aussi rapidement. Les autres (équipes) ont tellement d'expérience que nous n'avons pas.

«Même les gens de l'équipe ne pensaient pas être aussi performants aussi rapidement. Alors c'est vraiment très positif ce début de saison. Maintenant, il faut tout faire pour poursuivre dans la même voie.»

Grand amateur de sports, Spengler profitera de la pause au calendrier de la série DTM pour suivre attentivement les Jeux olympiques, notamment l'athlétisme et le tennis, dont il est friand. Il se rendra également à Trois-Rivières le week-end prochain, pour assister au Grand Prix, en plus de se promettre de profiter de la nature québécoise au cours des prochains jours.