MONTRÉAL - Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) est à l'affût des menaces potentielles qui circulent sur les réseaux sociaux en marge des activités entourant le Grand Prix du Canada.

Vers 18h samedi soir, une réception précédée d'un tapis rouge à l'Hôtel Le Saint-James s'est déroulée sous haute surveillance policière bordée d'un périmètre de sécurité en raison de menaces ayant circulé dans Internet.

Plus tôt dans la journée, le SPVM a interpellé trois personnes au métro Berri-UQAM et sur l'Île Notre-Dame, où se déroule ce week-end le Grand Prix de Formule Un du Canada.

Toutes trois ont été relâchées en après-midi par les policiers, mais l'une d'entre-elles est repartie avec un constat d'infraction en vertu d'une violation de règlement municipal sur les transports en commun à Montréal. Le SPVM a confirmé que des objets pyrotechniques avaient été retrouvés dans les effets personnels de l'individu.

La présence policière demeure imposante en marge du Grand Prix, que ce soit sur le site du circuit Gilles-Villeneuve ou sur les lieux des festivités à Montréal, voire dans le métro.

En après-midi, une cinquantaine de personnes, munies de casseroles, ont tenté de perturber les activités entourant le Grand Prix au centre-ville de Montréal. Partis du square Norman Bethune, situé à proximité de l'Université Concordia, ils se sont rendus vers la rue Crescent. Après un halte de plusieurs minutes où ils ont lutté contre de puissants haut-parleurs crachant de la musique rock, ils ont poursuivi leur chemin. Les nombreux policiers qui les escortaient leur ont permis de passer sur la rue Peel. Les manifestants ont continué leur marche sur la rue Sainte-Catherine en se déplaçant vers l'est parmi les nombreux touristes et consommateurs.

Le SPVM n'a procédé à aucune arrestation au cours de cet événement, a indiqué en fin d'après-midi son porte-parole Simon Delorme.

Une des manifestants portait une pancarte où on pouvait lire: `Jacques Villeneuve appuie le mouvement étudiant; il chante comme une casserole'.

En fin d'après-midi, près de 200 personnes ont manifesté à l'appel du groupe Action Féministe. Le point de rassemblement était le square Philips. Au cours de leur marche, les manifestants se sont notamment arrêtés devant l'hôtel Delta où ils ont lancé des tracs. Des unités de la Sûreté du Québec les ont empêchés d'aller vers l'est en bloquant la rue Viger à la hauteur de Beaver Hall. Il semble que les manifestants aient été séparés en deux groupes. Les policiers ont laissé un des groupes traverser le site des Francofolies où aucun incident n'a été déploré.

En soirée, un groupe nommé Contingent anticapitaliste tentera de se greffer à la 47e manifestation nocturne en autant de soirs. Cette marche partira du parc Émilie-Gamelin.

Vendredi soir, des affrontements entre policiers et manifestants ont de nouveau éclaté aux abords de la rue Crescent où se déroulent plusieurs activités. Les policiers ont utilisé du gaz irritant pour repousser certains protestataires.

Une douzaine d'arrestations ont été effectuées.