GENÈVE - Une "énorme activité" a été déployée en coulisse pour sauver l'écurie Honda F1 après que le constructeur japonais eut annoncé son retrait de la Formule 1, a déclaré le directeur exécutif de l'équipe, Nick Fry, jeudi à Genève.

"Le jour où Honda a annoncé son retrait, nous avons reçu un coup de téléphone personnel de Luca di Montezemolo (le président de Ferrari) et de Ron Dennis (patron de McLaren)", a déclaré Nick Fry lors d'une conférence de presse de la Fota (Fédérations des écuries de Formule 1).

"Il y a eu une énorme activité en coulisse pour maintenir notre équipe. Ross Brawn (le directeur technique de Honda F1), nos 700 employés et moi-même pouvons vous remercier pour cela", a-t-il poursuivi, s'adressant aux dirigeants des autres écuries présentes à Genève, où des mesures de réduction des coûts ont été annoncées.

"Je pense qu'il est correct de dire que notre équipe a, et bénéficiera dans le futur, de la Fota. Clairement, la réduction des coûts nous aidera énormément dans les challenges que l'équipe affrontera dans les deux ou trois prochaines années", a-t-il souligné.

"Nous sommes sûrs que l'ancienne écurie Honda peut avoir un futur et (...) qu'ils peuvent regarder en avant de manière positive", a de son côté estimé Luca di Montezemolo, également président de la Fota.

D'après le quotidien britannique Daily Telegraph, Nick Fry et plusieurs autres responsables de l'équipe ont convaincu le conseil d'administration de Honda de débloquer une somme estimée à plus de 100 millions de dollars (79 millions d'euros) pour maintenir l'équipe au moins pour la saison 2009.

En contre-partie, l'écurie accepte de supprimer environ 300 emplois à son siège de Brackley, dans le centre de l'Angleterre, et son pilote numéro un, le Britannique Jenson Button, voit son salaire diminué de 7,5 millions de dollars (5,9 millions d'euros), précise le quotidien.

"Notre société et notre écurie seront en mesure de faire une annonce dans un futur proche", a déclaré mardi un officiel d'Honda au Yomiuri Shinbun, un quotidien japonais, sans plus de précision.