Débriefing
Course vendredi, 4 juil. 2008. 00:10 samedi, 14 déc. 2024. 17:42
Un pilote recrue chez Ferrari? Ce n'est pas demain la veille!
J'ai entendu des rumeurs selon lesquelles Fernando Alonso allait succéder à Kimi Raikkonen si ce dernier prend sa retraite fin 2009. Ou Ferrari pourrait-elle faire appel à un jeune pilote, tel l'Italien Luca Filippi (un Italien de 22 ans en GP2).
- David Flauto, Mercier
L'embauche d'un pilote recrue (comme McLaren l'a fait avec Lewis Hamilton), ce n'est vraiment pas le style de Ferrari!
En effet, la dernière recrue engagée par Ferrari a été Gilles Villeneuve. Il n'avait fait qu'une seule course avant de signer avec Ferrari pour la saison 1978.
Cela avait d'ailleurs donné lieu à une histoire invraisemblable.
Niki Lauda, qui en était à sa quatrième saison avec Ferrari, avait remporté le titre mondial 1977 lors du 16e des 18 Grands Prix de l'année, disputé à Watkins Glen aux États-Unis. Mais il avait déjà annoncé son départ chez Brabham pour 1978, accompagné de son chef mécanicien qui fut rapidement congédié. À noter que l'Autrichien avait fait son annonce 10 jours avant le Grand Prix d'Italie, ce qui lui a valu une réception plutôt hostile lors de sa présence à Monza!
Pour la course suivante, à Mosport en Ontario, Ferrari avait aligné une troisième voiture pour Villeneuve, afin de lui faire prendre de l'expérience. Et voilà que Lauda, le vendredi matin avant le début des essais libres, annonce à l'écurie Ferrari qu'il ne veut pas courir, déclarant qu'il serait mal servi en raison de la présence d'une troisième monoplace. Et Ferrari de répliquer que Lauda, déjà couronné champion, avait perdu sa motivation. Et Lauda de quitter le circuit ontarien pour ainsi mettre fin à sa saison!
Autre pilote presque recrue chez Ferrari et autre histoire invraisemblable. En 1985, Stefan Johansson avait remplacé René Arnoux après un seul Grand Prix. Le Suédois n'avait alors que deux demi-saisons d'expérience (six courses avec Spirit-Honda en 1983, trois courses avec Tyrrell-Ford et autant avec Toleman-Hart en 1984).
Mais pourquoi remplacer un pilote après une seule course? Arnoux avait connu une saison en dents de scie en 1984, mais Ferrari l'avait reconduit pour 1985. Son premier Grand Prix fut pas mal du tout (4e), ce qui n'a pas empêché Enzo Ferrari lui-même de le convoquer dans son bureau le vendredi suivant. Il semble que le ton ait monté entre les deux et qu'Arnoux ait quitté en coup de vent. Puis le Français s'est déclaré non disponible pour la séance d'essais privés prévu le lendemain.
Après quelques jours d'échanges que l'on devine houleux, le communiqué de presse officiel est paru le mardi suivant. Monsieur René Arnoux avait décidé de céder son volant Ferrari en raison de problèmes aux muscles de ses jambes qui avaient nécessité une intervention chirurgicale durant l'intersaison.
Lewis Hamilton est-il trop prétentieux? Il parle trop Avant le Grand Prix de France, il a déclaré « Kimi est remonté de la 15e place, je vais le faire aussi », puis après « Kimi a commencé à remonter au classement à la mi-saison l'an passé, je vais le faire aussi »?
- Gaétan Lessard, St-Georges
Je crois plutôt que cela démontre une confiance en soi poussée à l'extrême. Un élément psychologique crucial pour être un pilote de pointe en F1.
Tous les pilotes de haut niveau le pensent et y croient : ils seraient champion du monde s'ils pouvaient seulement disposer d'une Ferrari ou d'une McLaren.
Rappelez-vous Rubens Barrichello qui déclarait, avant le début de chaque saison alors qu'il côtoyait Michael Schumacher chez Ferrari, que cela allait être son année, qu'il allait se battre jusqu'à la toute fin pour le titre, etc. Il y croyait sûrement!
Hamilton y croit et il le dit, c'est tout.
Cela me fait penser à une certaine opinion publique au sujet de Jacques Villeneuve, qui a toujours dit ce qu'il pensait. Au début, on trouvait cela charmant. A la fin, il passait pour un chialeux. Le bonhomme n'avait pas changé, les circonstances de sa carrière oui.
Il semble que le championnat va se disputer à trois équipes. Dans l'histoire de la F1, à combien de reprise cette situation s'est-elle produite?
- Gabriel Bélanger, L'Islet
Wow, quatre meneurs au classement différents en autant de courses. Mentionnons d'emblée que le championnat du monde, depuis sa création en 1950, n'a jamais connu pareil scénario.
Dans l'histoire récente :
En 1987, Alain Prost (McLaren), Ayrton Senna (Lotus) et le duo Nigel Mansell-Nelson Piquet (Williams) ont tous mené le championnat, éventuellement remporté par le brésilien Piquet. Les mêmes s'étaient fait la lutte en l'année 1986 qui avait couronné Prost.
Trois écuries ont été impliquées dans la course au titre en 1982 avec Prost (Renault), John Watson (McLaren) et Keke Rosberg (Williams). Une quatrième l'aurait été - Ferrari - sans les accidents de Gilles Villeneuve et Didier Pironi.
Note à monsieur Bernard Thivierge. J'ai donné la réponse à votre question dans le cadre de la première chronique, le 2 avril.
J'ai entendu des rumeurs selon lesquelles Fernando Alonso allait succéder à Kimi Raikkonen si ce dernier prend sa retraite fin 2009. Ou Ferrari pourrait-elle faire appel à un jeune pilote, tel l'Italien Luca Filippi (un Italien de 22 ans en GP2).
- David Flauto, Mercier
L'embauche d'un pilote recrue (comme McLaren l'a fait avec Lewis Hamilton), ce n'est vraiment pas le style de Ferrari!
En effet, la dernière recrue engagée par Ferrari a été Gilles Villeneuve. Il n'avait fait qu'une seule course avant de signer avec Ferrari pour la saison 1978.
Cela avait d'ailleurs donné lieu à une histoire invraisemblable.
Niki Lauda, qui en était à sa quatrième saison avec Ferrari, avait remporté le titre mondial 1977 lors du 16e des 18 Grands Prix de l'année, disputé à Watkins Glen aux États-Unis. Mais il avait déjà annoncé son départ chez Brabham pour 1978, accompagné de son chef mécanicien qui fut rapidement congédié. À noter que l'Autrichien avait fait son annonce 10 jours avant le Grand Prix d'Italie, ce qui lui a valu une réception plutôt hostile lors de sa présence à Monza!
Pour la course suivante, à Mosport en Ontario, Ferrari avait aligné une troisième voiture pour Villeneuve, afin de lui faire prendre de l'expérience. Et voilà que Lauda, le vendredi matin avant le début des essais libres, annonce à l'écurie Ferrari qu'il ne veut pas courir, déclarant qu'il serait mal servi en raison de la présence d'une troisième monoplace. Et Ferrari de répliquer que Lauda, déjà couronné champion, avait perdu sa motivation. Et Lauda de quitter le circuit ontarien pour ainsi mettre fin à sa saison!
Autre pilote presque recrue chez Ferrari et autre histoire invraisemblable. En 1985, Stefan Johansson avait remplacé René Arnoux après un seul Grand Prix. Le Suédois n'avait alors que deux demi-saisons d'expérience (six courses avec Spirit-Honda en 1983, trois courses avec Tyrrell-Ford et autant avec Toleman-Hart en 1984).
Mais pourquoi remplacer un pilote après une seule course? Arnoux avait connu une saison en dents de scie en 1984, mais Ferrari l'avait reconduit pour 1985. Son premier Grand Prix fut pas mal du tout (4e), ce qui n'a pas empêché Enzo Ferrari lui-même de le convoquer dans son bureau le vendredi suivant. Il semble que le ton ait monté entre les deux et qu'Arnoux ait quitté en coup de vent. Puis le Français s'est déclaré non disponible pour la séance d'essais privés prévu le lendemain.
Après quelques jours d'échanges que l'on devine houleux, le communiqué de presse officiel est paru le mardi suivant. Monsieur René Arnoux avait décidé de céder son volant Ferrari en raison de problèmes aux muscles de ses jambes qui avaient nécessité une intervention chirurgicale durant l'intersaison.
Lewis Hamilton est-il trop prétentieux? Il parle trop Avant le Grand Prix de France, il a déclaré « Kimi est remonté de la 15e place, je vais le faire aussi », puis après « Kimi a commencé à remonter au classement à la mi-saison l'an passé, je vais le faire aussi »?
- Gaétan Lessard, St-Georges
Je crois plutôt que cela démontre une confiance en soi poussée à l'extrême. Un élément psychologique crucial pour être un pilote de pointe en F1.
Tous les pilotes de haut niveau le pensent et y croient : ils seraient champion du monde s'ils pouvaient seulement disposer d'une Ferrari ou d'une McLaren.
Rappelez-vous Rubens Barrichello qui déclarait, avant le début de chaque saison alors qu'il côtoyait Michael Schumacher chez Ferrari, que cela allait être son année, qu'il allait se battre jusqu'à la toute fin pour le titre, etc. Il y croyait sûrement!
Hamilton y croit et il le dit, c'est tout.
Cela me fait penser à une certaine opinion publique au sujet de Jacques Villeneuve, qui a toujours dit ce qu'il pensait. Au début, on trouvait cela charmant. A la fin, il passait pour un chialeux. Le bonhomme n'avait pas changé, les circonstances de sa carrière oui.
Il semble que le championnat va se disputer à trois équipes. Dans l'histoire de la F1, à combien de reprise cette situation s'est-elle produite?
- Gabriel Bélanger, L'Islet
Wow, quatre meneurs au classement différents en autant de courses. Mentionnons d'emblée que le championnat du monde, depuis sa création en 1950, n'a jamais connu pareil scénario.
Dans l'histoire récente :
En 1987, Alain Prost (McLaren), Ayrton Senna (Lotus) et le duo Nigel Mansell-Nelson Piquet (Williams) ont tous mené le championnat, éventuellement remporté par le brésilien Piquet. Les mêmes s'étaient fait la lutte en l'année 1986 qui avait couronné Prost.
Trois écuries ont été impliquées dans la course au titre en 1982 avec Prost (Renault), John Watson (McLaren) et Keke Rosberg (Williams). Une quatrième l'aurait été - Ferrari - sans les accidents de Gilles Villeneuve et Didier Pironi.
Note à monsieur Bernard Thivierge. J'ai donné la réponse à votre question dans le cadre de la première chronique, le 2 avril.