Débriefing
Course vendredi, 18 juil. 2008. 00:22 mercredi, 11 déc. 2024. 04:26
Sebastian Vettel a encore l'âge de jouer avec des billes.
Sebastian Vettel mérite-t-il sa promotion de Toro Rosso à Red Bull?
- Jacques Desmarais, Repentigny
Sur papier, Sebastian Vettel, 21 ans et toutes ses dents, n'a pas énormément de résultats probants, mais
Il a été le plus jeune pilote à participer à une séance d'essai officiel à 19 ans, 1 mois et 22 jours, à l'occasion de la journée du vendredi au Grand Prix de Turquie 2006, à bord d'une BMW-Sauber. Résultat : meilleur temps de la journée! Pas mal comme début, même s'il n'avait pas à se préoccuper de ses pneus et de son moteur comme les pilotes officiels. Et il a refait le coup deux semaines plus tard en Italie.
En 2007, il est appelé à remplacer Robert Kubica, accidenté à Montréal. Alors qu'il n'a pas piloté la BMW depuis trois mois, Vettel se qualifie 7e et termine 8e à Indianapolis. Il devient alors le plus jeune à marquer un point.
Puis on lui offre de remplacer Scott Speed chez Toro Rosso pour les sept dernières courses de la saison.
Il occupe la 3e place sous la pluie en Japon avant un malheureux incident : alors que le peloton roule derrière la Voiture de sécurité, il heurte l'arrière de la Red Bull de Mark Webber qui vient de ralentir dans le sillage du meneur Lewis Hamilton. Mais auparavant, il a eu l'honneur de devenir le plus jeune pilote à mener un Grand Prix.
Vettel se reprend une semaine plus tard au Japon, en terminant 4e, encore sous la pluie.
Le début de la saison 2008 s'est avéré difficile, notamment en raison de quelques accrochages (c'est chaud en fond de grille). Mais il se distingue encore sous la pluie avec une 5e place à Monaco.
De plus, l'écurie Toro Rosso adore son attitude. On le dit confiant, mais pas arrogant. Il arbore le sourire d'un pilote qui ne s'en fait pas avec les soucis.
Son parcours fait songer à celui de Fernando Alonso, qui a eu comme apprentissage une saison chez Minardi, puis une année à titre de pilote d'essai chez Renault.
J'ai souvenir que l'écurie Tyrrell a été disqualifiée de la saison 1984 pour une mystérieuse raison?
- David Létourneau, Montréal
Vous voulez dire les billes?
Martin Brundle a terminé le Grand Prix de Detroit en 2e position, un résultat inattendu pour l'écurie Tyrrell, qui n'était alors plus l'ombre d'elle-même, après avoir été championne du monde avec Jackie Stewart dans les années 1970.
Comme à l'habitude, les six premières voitures sont alors envoyées à l'inspection technique. Ce que ne prévoyait sans doute pas Tyrrell!
À cette époque, l'écurie avait installé un réservoir d'eau sur sa voiture, dans le but d'asperger d'eau les trompettes d'admission du moteur.
Or voilà qu'on trouve non seulement encore pas mal d'eau dans le réservoir, mais en plus des billes de plomb!
La FIA a jugé que l'écurie ajoutait de l'eau et des billes dans ses voitures lors de leur dernier passage aux puits durant les Grands Prix, afin de s'assurer qu'elles respectaient le poids minimum requis.
La sanction, rendu au mois d'août, fut très sévère : disqualification des courses déjà disputées, et interdiction de prendre part à la suite du championnat.
Pourtant, la même année, certains écuries ayant triché (extincteur vide chez Ligier, aileron arrière trop large chez McLaren) en essais libres avaient simplement vu leurs chronos effacés.
Bizarrement (!!), le patron de l'écurie, Ken Tyrrell, était le seul à s'opposer à un changement technique pour la saison suivante (rester à une capacité de réservoir de 220 litres au lieu de descendre à 195 litres). Une fois disqualifié, il n'avait plus voix au chapitre et tout s'est arrangé
Pourquoi les voitures qui se retrouvent dans le bac à gravier n'ont pas le droit de revenir en course, surtout s'il n'y a pas eu contact avec une autre voiture?
- Daniel Huot, Château-Richer
Il n'y a pas de règlement comme tel qui interdit à une voiture qui est sortie de piste de revenir en course.
Dans le cas des bacs à gravier, les voitures ont tendance à s'enliser et elles ne peuvent repartir d'elles-mêmes. C'est alors l'abandon car il est interdit de recevoir une aide extérieure pour revenir en piste.
Une zone grise du règlement permet à un pilote qui est poussé par les commissaires de piste vers une zone de dégagement, d'en profiter pour reprendre la piste.
Par contre, les pilotes n'ont plus le droit à un traitement de faveur comme Lewis Hamilton au Grand Prix d'Europe 2007. Alors qu'il était resté à bord de sa voiture immobilisée dans un bac à gravier, une grue avait soulevé sa McLaren pour la remettre en piste, et il était reparti comme si de rien n'était! Le règlement a été changé pour 2008.
Par contre, les zones de dégagement asphaltées pardonnent mieux les erreurs de pilotage. Avec un bac à gravier, un simple blocage de roues suivi d'un tête-à-queue se transforme en un abandon immédiat, alors qu'une zone asphaltée permettra au pilote de repartir. Et c'est tant mieux pour le spectacle.
Sebastian Vettel mérite-t-il sa promotion de Toro Rosso à Red Bull?
- Jacques Desmarais, Repentigny
Sur papier, Sebastian Vettel, 21 ans et toutes ses dents, n'a pas énormément de résultats probants, mais
Il a été le plus jeune pilote à participer à une séance d'essai officiel à 19 ans, 1 mois et 22 jours, à l'occasion de la journée du vendredi au Grand Prix de Turquie 2006, à bord d'une BMW-Sauber. Résultat : meilleur temps de la journée! Pas mal comme début, même s'il n'avait pas à se préoccuper de ses pneus et de son moteur comme les pilotes officiels. Et il a refait le coup deux semaines plus tard en Italie.
En 2007, il est appelé à remplacer Robert Kubica, accidenté à Montréal. Alors qu'il n'a pas piloté la BMW depuis trois mois, Vettel se qualifie 7e et termine 8e à Indianapolis. Il devient alors le plus jeune à marquer un point.
Puis on lui offre de remplacer Scott Speed chez Toro Rosso pour les sept dernières courses de la saison.
Il occupe la 3e place sous la pluie en Japon avant un malheureux incident : alors que le peloton roule derrière la Voiture de sécurité, il heurte l'arrière de la Red Bull de Mark Webber qui vient de ralentir dans le sillage du meneur Lewis Hamilton. Mais auparavant, il a eu l'honneur de devenir le plus jeune pilote à mener un Grand Prix.
Vettel se reprend une semaine plus tard au Japon, en terminant 4e, encore sous la pluie.
Le début de la saison 2008 s'est avéré difficile, notamment en raison de quelques accrochages (c'est chaud en fond de grille). Mais il se distingue encore sous la pluie avec une 5e place à Monaco.
De plus, l'écurie Toro Rosso adore son attitude. On le dit confiant, mais pas arrogant. Il arbore le sourire d'un pilote qui ne s'en fait pas avec les soucis.
Son parcours fait songer à celui de Fernando Alonso, qui a eu comme apprentissage une saison chez Minardi, puis une année à titre de pilote d'essai chez Renault.
J'ai souvenir que l'écurie Tyrrell a été disqualifiée de la saison 1984 pour une mystérieuse raison?
- David Létourneau, Montréal
Vous voulez dire les billes?
Martin Brundle a terminé le Grand Prix de Detroit en 2e position, un résultat inattendu pour l'écurie Tyrrell, qui n'était alors plus l'ombre d'elle-même, après avoir été championne du monde avec Jackie Stewart dans les années 1970.
Comme à l'habitude, les six premières voitures sont alors envoyées à l'inspection technique. Ce que ne prévoyait sans doute pas Tyrrell!
À cette époque, l'écurie avait installé un réservoir d'eau sur sa voiture, dans le but d'asperger d'eau les trompettes d'admission du moteur.
Or voilà qu'on trouve non seulement encore pas mal d'eau dans le réservoir, mais en plus des billes de plomb!
La FIA a jugé que l'écurie ajoutait de l'eau et des billes dans ses voitures lors de leur dernier passage aux puits durant les Grands Prix, afin de s'assurer qu'elles respectaient le poids minimum requis.
La sanction, rendu au mois d'août, fut très sévère : disqualification des courses déjà disputées, et interdiction de prendre part à la suite du championnat.
Pourtant, la même année, certains écuries ayant triché (extincteur vide chez Ligier, aileron arrière trop large chez McLaren) en essais libres avaient simplement vu leurs chronos effacés.
Bizarrement (!!), le patron de l'écurie, Ken Tyrrell, était le seul à s'opposer à un changement technique pour la saison suivante (rester à une capacité de réservoir de 220 litres au lieu de descendre à 195 litres). Une fois disqualifié, il n'avait plus voix au chapitre et tout s'est arrangé
Pourquoi les voitures qui se retrouvent dans le bac à gravier n'ont pas le droit de revenir en course, surtout s'il n'y a pas eu contact avec une autre voiture?
- Daniel Huot, Château-Richer
Il n'y a pas de règlement comme tel qui interdit à une voiture qui est sortie de piste de revenir en course.
Dans le cas des bacs à gravier, les voitures ont tendance à s'enliser et elles ne peuvent repartir d'elles-mêmes. C'est alors l'abandon car il est interdit de recevoir une aide extérieure pour revenir en piste.
Une zone grise du règlement permet à un pilote qui est poussé par les commissaires de piste vers une zone de dégagement, d'en profiter pour reprendre la piste.
Par contre, les pilotes n'ont plus le droit à un traitement de faveur comme Lewis Hamilton au Grand Prix d'Europe 2007. Alors qu'il était resté à bord de sa voiture immobilisée dans un bac à gravier, une grue avait soulevé sa McLaren pour la remettre en piste, et il était reparti comme si de rien n'était! Le règlement a été changé pour 2008.
Par contre, les zones de dégagement asphaltées pardonnent mieux les erreurs de pilotage. Avec un bac à gravier, un simple blocage de roues suivi d'un tête-à-queue se transforme en un abandon immédiat, alors qu'une zone asphaltée permettra au pilote de repartir. Et c'est tant mieux pour le spectacle.