SEPANG (AFP) - Michael Schumacher et Ferrari sont arrivés en Malaisie pour le deuxième Grand Prix du Championnat du monde de Formule 1 cette fin de semaine à Sepang, avec la ferme intention de reprendre le cours de leur domination et de faire oublier la déconvenue de Melbourne.

Et si jamais la concurrence rêve de faire à nouveau trébucher la Scuderia, le champion allemand s'est chargé de remettre rapidement les choses au point, de montrer qu'il était bien le plus fort. En frappant un grand coup lors des essais officiels de vendredi, aujourd'hui devenue la "vraie séance de qualifications" puisque courue avec un minimum de carburant, Michael Schumacher a jeté un véritable froid dans le chaudron malais (34 degrés, 43 sur la piste, 60% d'humidité).

"C'est la seule fois où l'on peut vraiment démontrer la performance maximale d'une voiture", constatait avec un certain plaisir Jean Todt, le directeur sportif de Ferrari.

Sept dixièmes sur Rubens Barrichello, Juan Pablo Montoya (Williams-BMW) à près d'une seconde, les McLaren-Mercedes de Kimi Raikkonen et David Coulthard, le vainqueur de Melbourne, encore plus loin, le quintuple champion champion du monde allemand semble disposer d'une sérieuse marge de manoeuvre.

"La référence"

"Ce n'est pas une surprise. Nous avons toujours su que Michael Schumacher et la Ferrari étaient la référence", notait Norbert Haug, directeur de Mercedes Motorsport.

McLaren-Mercedes et Williams-BMW ne veulent toutefois pas désarmer. Au contraire. Tout peut encore arriver dans le nouveau contexte de la F1. Melbourne l'a prouvé. Et Sepang pourrait à nouveau secouer la hiérarchie par une de ses averses tropicales qui viennent très souvent noyer la région de Kuala Lumpur.

"J'attends beaucoup de ce week-end. J'espère seulement qu'il ne pleuvra pas, même si je sais qu'il y a toujours une chance de grosse pluie ici", reconnaissait ainsi Michael Schumacher.

Les adversaires de l'Allemand veulent garder l'espoir d'une Scuderia commettant une erreur de stratégie.

"La clé du succès est d'effectuer le bon choix de pneus et les bons réglages pour la course. D'autant qu'elle s'annonce difficile. Surtout pour les pneumatiques, déclarait Ross Brawn, directeur technique de Ferrari. Samedi, il sera important d'anticiper au mieux ce qui risque de se passer dimanche."

Sérieux atout
Derrière la "bande des trois", Renault, Sauber, BAR-Honda et Toyota postulent aux places d'honneur. A des accessits que le constructeur français paraît de taille à accrocher après ses débuts réussis de Melbourne.

"Avec tout le travail accompli depuis le matin (les essais privés), nous sommes très confiants pour la course", n'hésitait pas à déclarer Pat Symonds, l'ingénieur principal de Renault.

Tandis que, chez Toyota, on espérait résoudre les problèmes de réglages, qui avaient affecté les voitures de Cristiano Da Matta mais surtout de Olivier Panis vendredi.

"Le principal problème a été le niveau d'adhérence, se plaignait le Français. Il va falloir améliorer. Je veux cependant rester positif. Je suis certain que nous possédons les atouts pour trouver une bonne solution.

Renault et Toyota comptent sur Michelin pour gagner leur bataille contre Sauber et BAR. Tout comme McLaren-Mercedes et Williams-BMW, qui espèrent bénéficier, comme l'an dernier pour cette dernière, d'un sérieux atout avec les pneus français face à Ferrari.

"Vendredi matin plusieurs de nos partenaires ont couvert de nombreux tours avec beaucoup de carburant et nos pneus se sont révélés performants, endurants", expliquait Pierre Dupasquier, directeur de la compétition de Michelin.

De quoi entretenir le rêve des adversaires de Ferrari...