En Nascar pour gagner
Course lundi, 26 mai 2008. 19:40 samedi, 14 déc. 2024. 18:27
J'ai été très chanceux de participer à la première course de la saison de la série Canadian Tire à Cayuga, en Ontario. La voiture n'a été prête que samedi matin en prévision de la course, qui avait lieu quelques heures plus tard. On a eu quelques ennuis et c'est normal. On aurait voulu avoir plus de temps pour enregistrer les données, mais ce n'était pas possible.
Malgré tout, j'avais une voiture décente pour les qualifications, qui se sont bien déroulées avant d'être disqualifié parce que mon bolide ne roulait que sur sept cylindres plutôt que huit. Je me suis donc élancé de la dernière place, ce qui ne m'a pas empêché d'effectuer une belle remontée. J'étais en route pour terminer en huitième ou en neuvième position mais j'ai éprouvé des ennuis. J'ai changé de batterie à deux reprises durant la course mais comme il n'y en avait pas de troisième, ma course s'est arrêtée à la seconde panne. L'électronique a planté aussi à un certain moment en plus de voir mon moteur révolutionner trop haut.
Je ne sais pas exactement combien de tours j'ai effectués parce que mes ennuis mécaniques m'ont coûté plusieurs tours. Quand je me suis arrêté, c'était pendant le 151e tour mais j'en n'ai pas fait autant.
Même si j'ai eu que peu de temps pour tester la voiture, je pense m'être très bien adapté. J'aime beaucoup conduire cette voiture. J'ai eu beaucoup de plaisir et c'est un challenge énorme pour moi parce qu'au niveau pilotage, ce type de bolide est très difficile. Ce n'est pas une voiture facile à tenir en piste car elle est puissante et lourde. Il a juste été dommage de ne pas terminer la course.
Je suis déçu de n'avoir pu démontrer que je pouvais performer. Je ne sais pas si nous aurons le temps de connaître les bonnes données avant la prochaine course. Ces données sont nécessaires pour aider le pilote et les mécanos à faire les bons ajustements. Pour le moment, les mécanos y vont un peu à l'aveuglette.
C'est ma première saison dans cette catégorie et je ne veux pas me contenter d'un rôle de figurant. Je veux gagner et dès que la voiture ira bien, j'entends être le plus rapide. J'y vais pour gagner le championnat, pas uniquement pour apprendre.
Comme un 747
Piloter une voiture Nascar après avoir piloté une monoplace, c'est comme piloter un F-18 et se retrouver aux commandes d'un 747.
En adhérence, la voiture Nascar atteint sa limite beaucoup plus rapidement qu'une monoplace. Le pilote doit être capable de conduire en dérapage contrôlé quand la voiture est presque hors de contrôle. Avec une monoplace, tu te retrouves rapidement dans le mur quand tu es hors de contrôle.
Un tremplin
Mon passage à la série Nascar Canada permet à mes commanditaires d'y trouver leur compte. Il y a quelques courses au Canada, dont quelques-unes dans la région de Toronto. Il y a aussi Edmonton, Montréal, Trois-Rivières et St-Eustache. Ma présence dans cette série ne m'empêche pas de regarder ailleurs. J'ai déjà discuté avec une équipe de courses camions de la série Craftman dont le propriétaire me donnera éventuellement l'opportunité de faire des tests.
Je vais peut-être participer à d'autres catégories comme Grand-Am, Open Wheel ou en série American Le Mans.
En équipe avec Andrew Ranger
C'est le fun de retrouver au sein de Jacombs Racing, Andrew Ranger, qui a remporté le championnat l'an dernier. Si j'arrive à être aussi rapide que lui, je vais considérer que je fais bien.
Mais comme nous avons deux voitures différentes, nous n'avons pas la même préparation. On travaille en équipe mais on ne peut donc pas s'échanger des informations sur les réglages. C'est différent des monoplaces. On peut toutefois s'aider au niveau des boîtes de vitesse.
Notre prochain arrêt se fera à St-Eustache où Alan Labrosse vient d'acheter la piste. Il est en train de préparer une très grosse course. Dans l'avenir, ça va devenir très gros. C'est d'ailleurs la seule course sur ovale au Québec. Allan travaille fort pour changer le circuit et apporter des améliorations aux estrades. Si le beau temps est au rendez-vous samedi, il y aura beaucoup de monde surpris par la grandeur de l'événement.
propos recueillis par Robert Latendresse
Malgré tout, j'avais une voiture décente pour les qualifications, qui se sont bien déroulées avant d'être disqualifié parce que mon bolide ne roulait que sur sept cylindres plutôt que huit. Je me suis donc élancé de la dernière place, ce qui ne m'a pas empêché d'effectuer une belle remontée. J'étais en route pour terminer en huitième ou en neuvième position mais j'ai éprouvé des ennuis. J'ai changé de batterie à deux reprises durant la course mais comme il n'y en avait pas de troisième, ma course s'est arrêtée à la seconde panne. L'électronique a planté aussi à un certain moment en plus de voir mon moteur révolutionner trop haut.
Je ne sais pas exactement combien de tours j'ai effectués parce que mes ennuis mécaniques m'ont coûté plusieurs tours. Quand je me suis arrêté, c'était pendant le 151e tour mais j'en n'ai pas fait autant.
Même si j'ai eu que peu de temps pour tester la voiture, je pense m'être très bien adapté. J'aime beaucoup conduire cette voiture. J'ai eu beaucoup de plaisir et c'est un challenge énorme pour moi parce qu'au niveau pilotage, ce type de bolide est très difficile. Ce n'est pas une voiture facile à tenir en piste car elle est puissante et lourde. Il a juste été dommage de ne pas terminer la course.
Je suis déçu de n'avoir pu démontrer que je pouvais performer. Je ne sais pas si nous aurons le temps de connaître les bonnes données avant la prochaine course. Ces données sont nécessaires pour aider le pilote et les mécanos à faire les bons ajustements. Pour le moment, les mécanos y vont un peu à l'aveuglette.
C'est ma première saison dans cette catégorie et je ne veux pas me contenter d'un rôle de figurant. Je veux gagner et dès que la voiture ira bien, j'entends être le plus rapide. J'y vais pour gagner le championnat, pas uniquement pour apprendre.
Comme un 747
Piloter une voiture Nascar après avoir piloté une monoplace, c'est comme piloter un F-18 et se retrouver aux commandes d'un 747.
En adhérence, la voiture Nascar atteint sa limite beaucoup plus rapidement qu'une monoplace. Le pilote doit être capable de conduire en dérapage contrôlé quand la voiture est presque hors de contrôle. Avec une monoplace, tu te retrouves rapidement dans le mur quand tu es hors de contrôle.
Un tremplin
Mon passage à la série Nascar Canada permet à mes commanditaires d'y trouver leur compte. Il y a quelques courses au Canada, dont quelques-unes dans la région de Toronto. Il y a aussi Edmonton, Montréal, Trois-Rivières et St-Eustache. Ma présence dans cette série ne m'empêche pas de regarder ailleurs. J'ai déjà discuté avec une équipe de courses camions de la série Craftman dont le propriétaire me donnera éventuellement l'opportunité de faire des tests.
Je vais peut-être participer à d'autres catégories comme Grand-Am, Open Wheel ou en série American Le Mans.
En équipe avec Andrew Ranger
C'est le fun de retrouver au sein de Jacombs Racing, Andrew Ranger, qui a remporté le championnat l'an dernier. Si j'arrive à être aussi rapide que lui, je vais considérer que je fais bien.
Mais comme nous avons deux voitures différentes, nous n'avons pas la même préparation. On travaille en équipe mais on ne peut donc pas s'échanger des informations sur les réglages. C'est différent des monoplaces. On peut toutefois s'aider au niveau des boîtes de vitesse.
Notre prochain arrêt se fera à St-Eustache où Alan Labrosse vient d'acheter la piste. Il est en train de préparer une très grosse course. Dans l'avenir, ça va devenir très gros. C'est d'ailleurs la seule course sur ovale au Québec. Allan travaille fort pour changer le circuit et apporter des améliorations aux estrades. Si le beau temps est au rendez-vous samedi, il y aura beaucoup de monde surpris par la grandeur de l'événement.
propos recueillis par Robert Latendresse