F1 : la journée portes ouvertes annulée
Course dimanche, 3 juin 2012. 08:56 vendredi, 13 déc. 2024. 11:25
MONTRÉAL - Les organisateurs du Grand Prix de Formule un ont décidé d'annuler la journée portes ouvertes «compte tenu des annonces de perturbation récemment formulées». Cette décision survient quelques heures après que le président du Festival Juste pour rire eut annoncé qu'il tenterait de convaincre les étudiants de mettre fin à leur «chantage».
Le président du Grand Prix du Canada, François Dumontier, a indiqué dimanche après-midi par voie de communiqué que cette décision n'avait pas été prise «de gaieté de coeur», mais que «l'admission gratuite et le caractère naturellement plus ouvert de la journée 'Portes ouvertes' présentaient certains risques».
Les organisateurs ont présenté leurs excuses auprès des amateurs de F1 et ont par ailleurs assuré que leur sécurité ne serait pas compromise lors du week-end de la course.
François Dumontier a fait valoir que le premier devoir des organisateurs était «d'assurer le confort et la sécurité des partisans et des spectateurs», ce qu'ils seraient «assurément en mesure de faire dès l'ouverture des tourniquets, vendredi matin et tout au long du week-end».
Lors d'une séance de négociations avec le gouvernement, jeudi dernier, un représentant de la Coalition large de l'association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) avait lancé: «On va vous l'organiser, votre Grand Prix». C'est la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, qui l'avait dévoilé lors du point de presse s'étant tenu à la suite de la rupture des pourparlers.
Invitée à réagir au sujet de l'annulation de la journée portes ouvertes, la coporte-parole de la CLASSE, Jeanne Reynolds, a avancé que la crainte des perturbations évoquée comme principale raison de cette annulation par François Dumontier constituait une erreur de perception.
«C'est de la peur fondée sur des préjugés», a-t-elle dénoncé, signalant que les militants du regroupement étudiant avaient essentiellement l'intention de distribuer des tracts et de profiter du fait que les projecteurs seront tournés vers Montréal lors du week-end du Grand Prix.
«C'est vraiment une action de visibilité. Si les gens voient que c'est le cas, il n'y a pas de craintes à avoir avec ça. D'un autre côté, le but est de maintenir la mobilisation, d'informer les gens et de faire participer les gens à ces événements-là», a-t-elle expliqué.
De son côté, la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, plaide qu'il faut «faire la part des choses» puisque ces propos ont été lancés «dans un moment qui était tendu».
«Je n'ai pas l'impression que c'est une menace réelle (...) On monte les choses en épingle pour faire perdre la crédibilité au mouvement étudiant. Je trouve ça plutôt dommage», a-t-elle affirmé dimanche après-midi en entrevue avec La Presse Canadienne.
Reste que la CLASSE pourrait avoir avantage à clarifier sa position, a avancé Mme Desjardins, qui a confirmé que son organisation n'avait pas l'intention de perturber le Grand Prix.
«D'un autre côté, je considère que mes collègues de la CLASSE devraient préciser ce qu'ils voulaient faire pendant le Grand Prix. Je pense qu'ils ont essayé de le faire à maintes reprises après la déclaration gouvernementale. J'ai l'impression qu'ils l'ont déjà fait», a-t-elle nuancé.
Rozon entre dans le ring
Le président du Festival Juste pour rire, Gilbert Rozon, avait annoncé un peu plus tôt, dimanche, qu'il rencontrerait les leaders étudiants lundi ou mardi afin de discuter des menaces qui planent sur les festivals montréalais et autres rendez-vous au programme dans la métropole, dont le Grand prix de Formule 1.
M. Rozon tentera de les convaincre de ne pas perturber les grands événements de l'été à Montréal, qui font selon lui «la fierté des Montréalais» en plus de permettre à la métropole de rayonner à l'international.
«Je m'en vais juste essayer de faire appel à leur raison, parce que je sais que je vais me retrouver devant des négociateurs férus de la CSN et eux», a-t-il expliqué.
«Mais moi, je n'ai rien à offrir en échange, si ce n'est de dire d'avoir un comportement responsable.»
Le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a indiqué samedi que la coalition étudiante annoncerait plusieurs «grands rendez-vous» montréalais cet été pour s'assurer de garder la mobilisation. Il a précisé que les grands événements serviraient de tribunes aux étudiants pour s'exprimer.
«Est-ce qu'on peut au moins offrir la sécurité et la paix aux spectateurs qui viennent assister aux activités extérieures gratuites? Les menaces qui sont proférées en ce moment ont des allures de chantage et de prise d'otage, et je voudrais demander d'offrir le respect des personnes et des familles», a exposé Gilbert Rozon.
D'après lui, un mot d'ordre émanant d'un leader étudiant comme Gabriel Nadeau-Dubois avec qui le président de Juste pour rire dit avoir eu un échange «cordial» sur le plateau de Radio-Canada à l'occasion de l'enregistrement d'une émission peut avoir un impact sur les actions des manifestants.
«C'est sûr qu'il y a moyen de se laver les mains comme leader (...) mais il y a moyen aussi de dénoncer totalement ça et de dire que tout se fera pacifiquement et pas du tout dans le but de déranger les événements. Il y a moyen d'envoyer des messages clairs qui vont déjà calmer le monde», a plaidé Gilbert Rozon.
Et peu importe l'issue de cette rencontre, M. Rozon dit n'avoir «rien à perdre».
«Ça va me coûter deux heures de mon temps. Et si ça va bien, je réunirai plus de directeurs d'événements et on trouvera des mécanismes.»
Le président du Grand Prix du Canada, François Dumontier, a indiqué dimanche après-midi par voie de communiqué que cette décision n'avait pas été prise «de gaieté de coeur», mais que «l'admission gratuite et le caractère naturellement plus ouvert de la journée 'Portes ouvertes' présentaient certains risques».
Les organisateurs ont présenté leurs excuses auprès des amateurs de F1 et ont par ailleurs assuré que leur sécurité ne serait pas compromise lors du week-end de la course.
François Dumontier a fait valoir que le premier devoir des organisateurs était «d'assurer le confort et la sécurité des partisans et des spectateurs», ce qu'ils seraient «assurément en mesure de faire dès l'ouverture des tourniquets, vendredi matin et tout au long du week-end».
Lors d'une séance de négociations avec le gouvernement, jeudi dernier, un représentant de la Coalition large de l'association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) avait lancé: «On va vous l'organiser, votre Grand Prix». C'est la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, qui l'avait dévoilé lors du point de presse s'étant tenu à la suite de la rupture des pourparlers.
Invitée à réagir au sujet de l'annulation de la journée portes ouvertes, la coporte-parole de la CLASSE, Jeanne Reynolds, a avancé que la crainte des perturbations évoquée comme principale raison de cette annulation par François Dumontier constituait une erreur de perception.
«C'est de la peur fondée sur des préjugés», a-t-elle dénoncé, signalant que les militants du regroupement étudiant avaient essentiellement l'intention de distribuer des tracts et de profiter du fait que les projecteurs seront tournés vers Montréal lors du week-end du Grand Prix.
«C'est vraiment une action de visibilité. Si les gens voient que c'est le cas, il n'y a pas de craintes à avoir avec ça. D'un autre côté, le but est de maintenir la mobilisation, d'informer les gens et de faire participer les gens à ces événements-là», a-t-elle expliqué.
De son côté, la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, plaide qu'il faut «faire la part des choses» puisque ces propos ont été lancés «dans un moment qui était tendu».
«Je n'ai pas l'impression que c'est une menace réelle (...) On monte les choses en épingle pour faire perdre la crédibilité au mouvement étudiant. Je trouve ça plutôt dommage», a-t-elle affirmé dimanche après-midi en entrevue avec La Presse Canadienne.
Reste que la CLASSE pourrait avoir avantage à clarifier sa position, a avancé Mme Desjardins, qui a confirmé que son organisation n'avait pas l'intention de perturber le Grand Prix.
«D'un autre côté, je considère que mes collègues de la CLASSE devraient préciser ce qu'ils voulaient faire pendant le Grand Prix. Je pense qu'ils ont essayé de le faire à maintes reprises après la déclaration gouvernementale. J'ai l'impression qu'ils l'ont déjà fait», a-t-elle nuancé.
Rozon entre dans le ring
Le président du Festival Juste pour rire, Gilbert Rozon, avait annoncé un peu plus tôt, dimanche, qu'il rencontrerait les leaders étudiants lundi ou mardi afin de discuter des menaces qui planent sur les festivals montréalais et autres rendez-vous au programme dans la métropole, dont le Grand prix de Formule 1.
M. Rozon tentera de les convaincre de ne pas perturber les grands événements de l'été à Montréal, qui font selon lui «la fierté des Montréalais» en plus de permettre à la métropole de rayonner à l'international.
«Je m'en vais juste essayer de faire appel à leur raison, parce que je sais que je vais me retrouver devant des négociateurs férus de la CSN et eux», a-t-il expliqué.
«Mais moi, je n'ai rien à offrir en échange, si ce n'est de dire d'avoir un comportement responsable.»
Le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a indiqué samedi que la coalition étudiante annoncerait plusieurs «grands rendez-vous» montréalais cet été pour s'assurer de garder la mobilisation. Il a précisé que les grands événements serviraient de tribunes aux étudiants pour s'exprimer.
«Est-ce qu'on peut au moins offrir la sécurité et la paix aux spectateurs qui viennent assister aux activités extérieures gratuites? Les menaces qui sont proférées en ce moment ont des allures de chantage et de prise d'otage, et je voudrais demander d'offrir le respect des personnes et des familles», a exposé Gilbert Rozon.
D'après lui, un mot d'ordre émanant d'un leader étudiant comme Gabriel Nadeau-Dubois avec qui le président de Juste pour rire dit avoir eu un échange «cordial» sur le plateau de Radio-Canada à l'occasion de l'enregistrement d'une émission peut avoir un impact sur les actions des manifestants.
«C'est sûr qu'il y a moyen de se laver les mains comme leader (...) mais il y a moyen aussi de dénoncer totalement ça et de dire que tout se fera pacifiquement et pas du tout dans le but de déranger les événements. Il y a moyen d'envoyer des messages clairs qui vont déjà calmer le monde», a plaidé Gilbert Rozon.
Et peu importe l'issue de cette rencontre, M. Rozon dit n'avoir «rien à perdre».
«Ça va me coûter deux heures de mon temps. Et si ça va bien, je réunirai plus de directeurs d'événements et on trouvera des mécanismes.»