F1 : la saison repoussée de 2 semaines
Course lundi, 21 févr. 2011. 10:23 mercredi, 11 déc. 2024. 04:30
MANAMA - Le royaume de Bahreïn a renoncé à organiser le 13 mars le Grand Prix national qui, sur le circuit de Sakhir, devait ouvrir la saison de Formule 1, en raison des troubles dans le pays, selon un communiqué officiel publié lundi.
"En ce moment, l'attention entière de la nation est portée sur la mise en place d'un nouveau dialogue national", indique le prince Salman bin Isa Al-Khalifa dans le communiqué.
Il est "important pour le pays de se concentrer sur les questions d'intérêt national et de laisser l'accueil du Grand Prix de Bahreïn à une date ultérieure", poursuit-il, alors qu'un fort mouvement de contestation politique secoue la petite monarchie du Golfe.
Sept personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées par les forces de sécurité bahreïnies la semaine passée, selon leurs familles et l'opposition, qui demandent des réformes politiques et sociales, à l'instar des mouvements survenus récemment en Tunisie et en Egypte.
La protestation, initiée sur internet, aspire à ce que le pays se transforme en véritable monarchie constitutionnelle où le Parlement élu désignerait le chef du gouvernement - alors que ce poste est occupé depuis 1971 par l'oncle du prince héritier, cheikh Khalifa ben Salman Al-Khalifa.
Dans ce petit royaume du Golfe à majorité chiite, les manifestants ont même radicalisé leurs revendications lundi en réclamant la fin du règne de la dynastie sunnite des Al-Khalifa.
"Après les évènements de la semaine passée, la priorité de notre nation est de surmonter la tragédie, guérir les divisions et redécouvrir le lien qui maintient ce pays ensemble", a dès lors fait savoir le prince Salman bin Isa Al-Khalifa.
"La bonne décision"
La Formule 1, bien qu'appréhendée comme un "moment de célébration", la "source d'une grande fierté pour Bahreïn et les Bahreïnis" et une "vitrine sur le monde", selon le PDG du circuit de Sakhir, Zayed R. Alzayani, est donc devenue secondaire.
"J'espère que la F1 et nos amis partout dans le monde comprendront notre décision dans ces moments difficiles", a-t-il ajouté, se disant "impatient de recevoir les écuries, les pilotes, toutes les personnes impliquées dans la Formule 1 à nouveau à Bahreïn dans un futur très proche."
Aucune date précise n'a toutefois été avancée.
Sportivement parlant, la décision des autorités bahreïnies, prise dans des délais raisonnablement courts, met fin à un suspense d'une semaine dans le petit monde de la F1. Pas plus que la course, les derniers essais d'avant-saison, qui devaient avoir lieu du 3 au 6 mars à Sakhir, ne s'y tiendront.
Un nouveau calendrier sportif doit être établi dans l'urgence. Vu l'impossibilité d'organiser un GP de F1 dans un délai aussi court, l'ouverture de la saison 2011 se fera donc nécessairement lors de la course suivante, le 27 mars à Melbourne (Australie).
Les écuries, qui étaient peu disposées à endommager l'image de la discipline en disputant une épreuve dans un pays en pleine révolution, peuvent souffler.
La Fédération internationale de l'automobile a fait savoir qu'elle "soutenait" le choix bahreïni.
"La bonne décision a été prise, à la lumière de ce qui se passe", a de son côté estimé Mark Webber (Red Bull). "Cela aurait été bien d'aller à Bahreïn (dans d'autres circonstances). Espérons que la course pourra y retourner", a poursuivi l'Australien.
Dimanche, Webber avait observé que le fait que le GP de F1 soit suspendu "n'était pas un problème très important" pour Bahreïn au vu des évènements s'y produisant.
"En ce moment, l'attention entière de la nation est portée sur la mise en place d'un nouveau dialogue national", indique le prince Salman bin Isa Al-Khalifa dans le communiqué.
Il est "important pour le pays de se concentrer sur les questions d'intérêt national et de laisser l'accueil du Grand Prix de Bahreïn à une date ultérieure", poursuit-il, alors qu'un fort mouvement de contestation politique secoue la petite monarchie du Golfe.
Sept personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées par les forces de sécurité bahreïnies la semaine passée, selon leurs familles et l'opposition, qui demandent des réformes politiques et sociales, à l'instar des mouvements survenus récemment en Tunisie et en Egypte.
La protestation, initiée sur internet, aspire à ce que le pays se transforme en véritable monarchie constitutionnelle où le Parlement élu désignerait le chef du gouvernement - alors que ce poste est occupé depuis 1971 par l'oncle du prince héritier, cheikh Khalifa ben Salman Al-Khalifa.
Dans ce petit royaume du Golfe à majorité chiite, les manifestants ont même radicalisé leurs revendications lundi en réclamant la fin du règne de la dynastie sunnite des Al-Khalifa.
"Après les évènements de la semaine passée, la priorité de notre nation est de surmonter la tragédie, guérir les divisions et redécouvrir le lien qui maintient ce pays ensemble", a dès lors fait savoir le prince Salman bin Isa Al-Khalifa.
"La bonne décision"
La Formule 1, bien qu'appréhendée comme un "moment de célébration", la "source d'une grande fierté pour Bahreïn et les Bahreïnis" et une "vitrine sur le monde", selon le PDG du circuit de Sakhir, Zayed R. Alzayani, est donc devenue secondaire.
"J'espère que la F1 et nos amis partout dans le monde comprendront notre décision dans ces moments difficiles", a-t-il ajouté, se disant "impatient de recevoir les écuries, les pilotes, toutes les personnes impliquées dans la Formule 1 à nouveau à Bahreïn dans un futur très proche."
Aucune date précise n'a toutefois été avancée.
Sportivement parlant, la décision des autorités bahreïnies, prise dans des délais raisonnablement courts, met fin à un suspense d'une semaine dans le petit monde de la F1. Pas plus que la course, les derniers essais d'avant-saison, qui devaient avoir lieu du 3 au 6 mars à Sakhir, ne s'y tiendront.
Un nouveau calendrier sportif doit être établi dans l'urgence. Vu l'impossibilité d'organiser un GP de F1 dans un délai aussi court, l'ouverture de la saison 2011 se fera donc nécessairement lors de la course suivante, le 27 mars à Melbourne (Australie).
Les écuries, qui étaient peu disposées à endommager l'image de la discipline en disputant une épreuve dans un pays en pleine révolution, peuvent souffler.
La Fédération internationale de l'automobile a fait savoir qu'elle "soutenait" le choix bahreïni.
"La bonne décision a été prise, à la lumière de ce qui se passe", a de son côté estimé Mark Webber (Red Bull). "Cela aurait été bien d'aller à Bahreïn (dans d'autres circonstances). Espérons que la course pourra y retourner", a poursuivi l'Australien.
Dimanche, Webber avait observé que le fait que le GP de F1 soit suspendu "n'était pas un problème très important" pour Bahreïn au vu des évènements s'y produisant.