Au lendemain de l'annonce du retour de Jules Bianchi à Nice, sa ville natale, où il va continuer d'être soigné à la suite de son dramatique accident de Suzuka, un petit « espoir » a été évoqué par plusieurs pilotes, jeudi dans le paddock du Grand Prix d'Abou Dhabi.

« C'est bien d'avoir des nouvelles positives de Jules », ont « tweeté », dans des formules similaires, Jenson Button (McLaren), le champion du monde 2009, et Romain Grosjean (Lotus), qui s'est longuement exprimé dans les colonnes de L'Equipe:

« Cela reste à prendre avec des pincettes, mais ça donne tout de même de l'espoir car il a pu faire le vol (du Japon à Nice) alors que jusqu'à récemment il n'était même pas possible de le transférer à Tokyo. Cela fait surtout plaisir de le savoir proche des siens, à quelques kilomètres de chez son père et de là où il a grandi ».

Un sentiment partagé par Nico Rosberg, candidat dimanche au titre de champion du monde 2014: « Je n'ai pas de nouvelles (précises) sur son état de santé, mais ça fait du bien de savoir qu'il est proche de sa maison, de sa famille et de tous les gens proches. »

Autre Français engagé en F1, Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) a fait imprimer, depuis l'accident, des centaines d'autocollants « Tous avec Jules » que des pilotes ont mis sur leur casque ou leur voiture, jusqu'aux Etats-Unis: « Il continue de se battre, oui c'est une certitude », a dit « JEV » jeudi dans le paddock du circuit de Yas Marina, à Abou Dhabi.

 Vergne: « Une première bonne nouvelle » 

« Je pense que c'est une première bonne nouvelle, surtout pour toute sa famille. Je pense vraiment à sa famille tous les jours et le fait qu'il soit rentré en France donne beaucoup d'espoir supplémentaire. Je suis sûr que toutes les énergies positives tout autour vont pouvoir l'aider. Je compte aller le voir... », a promis Vergne.

Pilote retraité, Jacques Laffite a réagi lui aussi à l'annonce du retour de Bianchi à Nice: « C'est un signe encourageant. Il faut le prendre comme ça, de toutes façons, et cela ne sert à rien d'être pessimiste. Il vaut mieux être optimiste ».

« Moi j'ai eu un très grave accident en 86, on pensait que je ne remarcherais plus, et puis je marche très bien. Je joue au tennis, je fais du ski », a ajouté Laffite. « Ça doit les soulager (la famille Bianchi) d'être revenus en France, que Jules soit au milieu de tous les siens. Moralement pour Jules, ça doit être aussi très important. Ce n'est pas fini. Il va encore falloir qu'il se batte et se re-re-batte. En espérant que tout va bien se passer. »

« Jules n'est plus dans le coma artificiel dans lequel il avait été placé peu après l'accident, mais il est toujours inconscient » et « son état est toujours considéré comme critique », avait annoncé mercredi la famille Bianchi.

Quant à Fernando Alonso, double champion du monde espagnol et compagnon de sport de Bianchi quand celui-ci passait du temps à Maranello, en tant que membre à part entière de la Ferrari Academy, il a eu le temps de tweeter, le jour où l'on annonçait officiellement son départ de Ferrari, que "le meilleur est à venir". Et il parlait de Jules, pas de son avenir à lui.