Adrian Newey, l'homme clé de Red Bull
Course lundi, 10 oct. 2011. 09:22 vendredi, 13 déc. 2024. 17:36
SUZUKA - Ses voitures ont remporté plus de courses que Michael Schumacher, pourtant le pilote le plus titré de l'histoire de la Formule 1: Adrian Newey, directeur technique de Red Bull, est le grand artisan du second titre de Sebastian Vettel, dimanche à Suzuka.
Après trente saisons de sport automobile, le Britannique, âge de 52 ans, est reconnu comme la pépite de la structure austro-britannique. « Évidemment, il y a du travail d'équipe », concédait à Singapour Stefano Domenicali, le directeur de l'écurie Ferrari, pour expliquer l'hégémonie des bolides bleus.
« Mais ce qui est clair, c'est que Red Bull est la seule structure qui dispose du génie qu'est Adrian Newey, l'auteur de ce superbe projet », déclarait-il au quotidien espagnol Marca. L'estime de l'Italien est réelle. Ferrari, avant le début de saison, a approché le Britannique. Sans succès.
Comme tous les génies, Newey est atypique. À 16 ans, il est expulsé de son lycée pour y avoir fait exploser des vitraux datant du XIe siècle lors d'un concert de fin d'année de son groupe de pop. Ce qui ne l'empêche pas d'étudier plus tard l'aéronautique à l'université de Southampton.
Sa thèse sur l'effet de sol relève de la prescience. Ce concept révolutionnera par la suite le sport automobile. Un fois diplômé, le Britannique, qui s'est fait la main en mécanique sur le moteur de son karting, sonne à la porte de toutes les écuries de Formule 1.
Son entretien d'embauche en 1980 est un régal. Convoqué par le directeur technique de Fittipaldi F1, il arrive, en bon motard, vêtu de cuir. Et tombe sur un recruteur particulier.
Génie
« Il me voit et me demande: 'Sur quoi tu roules?'. Je lui réponds : 'Une Ducati 900 SS'. 'Je peux l'essayer?'. Et il part faire un tour avec. À son retour, il me lance: 'OK. Quand peux-tu commencer?'. Ça a été mon entretien d'embauche », racontait-il en mars au Daily Telegraph.
Adrian Newey assiste ensuite à plusieurs championnats, entre Europe et États-Unis. Williams l'embauche en 1990 et ne le regrette pas. Les monoplaces qu'il dessine remportent quatre couronnes chez les pilotes et cinq chez les constructeurs en six saisons.
« L'avoir laissé partir à été ma plus grosse erreur », aurait dit Frank Williams, le fondateur et propriétaire de la structure éponyme, à son sujet. De fait, 1998 et 1999, ses deux premières saisons chez McLaren, voient l'écurie de Woking triompher.
Sa dynamique positive est toutefois interrompue par l'hégémonie Ferrari-Schumacher du début des années 2000. En 2006, Red Bull rachète Jaguar et lui confie les clés de l'écurie. Trois années lui suffisent pour concevoir une machine à gagner.
Vettel, qui rate de peu le sacre en 2009, prend sa revanche en 2010 puis réédite l'exploit en 2011. Les lauriers constructeurs, saisis l'an passé, devraient bientôt suivre.
La saison 2012 sera du même acabit si le directeur technique de Red Bull, « seul employé de l'écurie à ne même pas savoir allumer son ordinateur », selon son patron Christian Horner, concocte à la main et sur papier un nouvel avion à réaction.
Quant au mode opératoire... « Quand survient un problème, j'arrête surtout d'y penser, livre Adrian Newey. Ensuite, peut-être une heure, une journée ou une semaine après, alors que je suis en train de prendre ma douche ou que je fais autre chose, une idée me vient subitement à l'esprit. »
Et de lancer : « Le cerveau est vraiment un organe surprenant... » Le sien surtout.
Après trente saisons de sport automobile, le Britannique, âge de 52 ans, est reconnu comme la pépite de la structure austro-britannique. « Évidemment, il y a du travail d'équipe », concédait à Singapour Stefano Domenicali, le directeur de l'écurie Ferrari, pour expliquer l'hégémonie des bolides bleus.
« Mais ce qui est clair, c'est que Red Bull est la seule structure qui dispose du génie qu'est Adrian Newey, l'auteur de ce superbe projet », déclarait-il au quotidien espagnol Marca. L'estime de l'Italien est réelle. Ferrari, avant le début de saison, a approché le Britannique. Sans succès.
Comme tous les génies, Newey est atypique. À 16 ans, il est expulsé de son lycée pour y avoir fait exploser des vitraux datant du XIe siècle lors d'un concert de fin d'année de son groupe de pop. Ce qui ne l'empêche pas d'étudier plus tard l'aéronautique à l'université de Southampton.
Sa thèse sur l'effet de sol relève de la prescience. Ce concept révolutionnera par la suite le sport automobile. Un fois diplômé, le Britannique, qui s'est fait la main en mécanique sur le moteur de son karting, sonne à la porte de toutes les écuries de Formule 1.
Son entretien d'embauche en 1980 est un régal. Convoqué par le directeur technique de Fittipaldi F1, il arrive, en bon motard, vêtu de cuir. Et tombe sur un recruteur particulier.
Génie
« Il me voit et me demande: 'Sur quoi tu roules?'. Je lui réponds : 'Une Ducati 900 SS'. 'Je peux l'essayer?'. Et il part faire un tour avec. À son retour, il me lance: 'OK. Quand peux-tu commencer?'. Ça a été mon entretien d'embauche », racontait-il en mars au Daily Telegraph.
Adrian Newey assiste ensuite à plusieurs championnats, entre Europe et États-Unis. Williams l'embauche en 1990 et ne le regrette pas. Les monoplaces qu'il dessine remportent quatre couronnes chez les pilotes et cinq chez les constructeurs en six saisons.
« L'avoir laissé partir à été ma plus grosse erreur », aurait dit Frank Williams, le fondateur et propriétaire de la structure éponyme, à son sujet. De fait, 1998 et 1999, ses deux premières saisons chez McLaren, voient l'écurie de Woking triompher.
Sa dynamique positive est toutefois interrompue par l'hégémonie Ferrari-Schumacher du début des années 2000. En 2006, Red Bull rachète Jaguar et lui confie les clés de l'écurie. Trois années lui suffisent pour concevoir une machine à gagner.
Vettel, qui rate de peu le sacre en 2009, prend sa revanche en 2010 puis réédite l'exploit en 2011. Les lauriers constructeurs, saisis l'an passé, devraient bientôt suivre.
La saison 2012 sera du même acabit si le directeur technique de Red Bull, « seul employé de l'écurie à ne même pas savoir allumer son ordinateur », selon son patron Christian Horner, concocte à la main et sur papier un nouvel avion à réaction.
Quant au mode opératoire... « Quand survient un problème, j'arrête surtout d'y penser, livre Adrian Newey. Ensuite, peut-être une heure, une journée ou une semaine après, alors que je suis en train de prendre ma douche ou que je fais autre chose, une idée me vient subitement à l'esprit. »
Et de lancer : « Le cerveau est vraiment un organe surprenant... » Le sien surtout.