MADRID - Le pilote espagnol de Renault Fernando Alonso a déclaré lundi qu'il ne savait pas s'il piloterait encore pour le constructeur français en 2009, reconnaissant que la saison 2008 n'était "pas bonne" pour lui et son écurie.

"Je ne sais pas", a déclaré Alonso lors d'une conférence de presse en réponse à une question sur sa présence chez Renault en 2009, en marge d'une cérémonie au cours de laquelle il a reçu à Madrid le prix Dialogo de l'amitié franco-espagnole.

Le double champion du monde 2005 et 2006 de Formule 1 avec Renault pilote à nouveau en 2008 pour le constructeur français, après une saison difficile chez McLaren. Mais ses résultats sont décevants et il n'est que 9e au classement des pilotes après sept Grands Prix.

La saison "n'a pas été bonne et nous sommes loin de prétendre au podium, mais nous allons travailler très dur d'ici la fin de l'année", a déclaré Alonso, se disant encouragé après les essais la semaine dernière de la monoplace R-28 à Barcelone.

A la fin de l'année "je déciderai pour l'année prochaine", a-t-il précisé, laissant entendre clairement qu'il pourrait passer à une autre écurie comme BMW ou Ferrari si sa voiture ne s'améliorait pas.

Alonso a signé avec Renault un contrat de deux ans qui lui laisse la possibilité de changer de constructeur à l'issue de la première année.

Il a néanmoins exprimé l'espoir d'une bonne performance au prochain Grand Prix de France, ce week-end à Magny Cours.

"Cette semaine nous avons travaillé très dur (à Barcelone) et la voiture s'est améliorée. Nous avons fait un pas en avant, peut-être pourrons-nous lutter pour les points au Grand Prix de France" a souligné le pilote espagnol, qui a abandonné au dernier GP de Montréal après un erreur de pilotage.

Le prix annuel Dialogo, que lui a remis lundi l'ambassadeur de France à Madrid Bruno Delaye, récompense une personnalité qui oeuvre à renforcer les liens et le dialogue entre la France et l'Espagne.

Fernando Alonso a noté à ce sujet qu'il y avait "de très bonnes vibrations" entre lui et l'équipe Renault et qu'il lui était plus facile, en tant qu'Espagnol, de travailler avec des Français ou des Italiens qu'avec des "gens du nord" comme les Anglais.