MONACO (AFP) - Alonso et Fisichella pour Renault, Raikkonen et Montoya pour McLaren-Mercedes: le bras de fer a commencé jeudi dans les rues de Monaco où les deux écuries en forme du moment se sont partagé les meilleurs temps des premiers essais libres en vue du Grand Prix de Formule 1 dimanche.

Sur le tortueux circuit tracé dans les étroites artères de la Principauté, le leader du Championnat du monde, Fernando Alonso, a réussi le meilleur temps de la journée à l'issue de la seconde séance.

"Pour les pilotes, la première journée à Monaco signifie plus que d'habitude: nous devons beaucoup rouler afin de nous sentir à l'aise au volant et j'ai pu le faire sans problème, ce qui lance bien mon week-end", a déclaré Alonso, soulignant que le comportement de sa R25 avait été "bon d'entrée de jeu".

Lors de la première séance, c'est Juan Pablo Montoya qui s'était montré le plus rapide du plateau... devant l'Espagnol.

En fait, les deux Renault et les trois McLaren-Mercedes -puisque l'Autrichien Alexander Wurz a signé le deuxième meilleur temps à 77/1000 de seconde d'Alonso- ont obtenu cinq des six meilleures performances de la journée.

"La voiture était bonne dès le début et nous travaillons dans le bon sens pour l'améliorer encore", a commenté Montoya, persuadé que McLaren-Mercedes a "une bonne chance" de s'imposer dimanche.

Schumi vibre

"Deux séances sans aucun problème pour aucun des trois pilotes (...) nous sommes très contents de nos performances et attendons avec hâte les qualifications de samedi", a souligné le patron de l'équipe, Ron Dennis.

Double vainqueur à Monaco (2000 et 2002), David Coulthard, sur la Red Bull-Cosworth, s'est intercalé entre Wurz et Fisichella avec le troisième temps jeudi, à 349/1000 d'Alonso. Le coéquipier de Coulthard, Vitantonio Liuzzi (7e temps), complète le groupe de pilotes se tenant en moins d'une seconde.

En revanche, les Ferrari de Michael Schumacher et Rubens Barrichello se sont montrées en retrait jeudi. Sur l'ensemble des deux séances, l'Allemand a décroché le 12e temps et le Brésilien le 19e.

Schumacher a évoqué des "vibrations qui n'ont fait que croître" durant la seconde séance et qui l'ont contraint à écourter ses essais.

A chaud, le directeur technique de Ferrari, Ross Brawn, a reconnu "ne pas être certain de la cause de ces vibrations".

"Nous avons un jour et demi pour analyser la situation et bien nous préparer pour samedi", a ajouté le directeur général de Ferrari, Jean Todt, en référence au fait qu'à Monaco les F1 ne tournent pas le vendredi.

Toyota, dauphin actuel de Renault, n'a pas fait d'étincelles non plus, en particulier l'Italien Jarno Trulli, 2e au championnat du monde des pilotes. Vainqueur à Monaco l'an dernier après y avoir réalisé la pole position, il n'a signé que le 16e temps cumulé sur la journée.

"J'ai lutté pour trouver de l'adhérence toute la journée et je n'ai pas réussi à trouver le réglage qui me convient", a-t-il expliqué.