Brawn GP a vécu un conte de fée
Course lundi, 30 mars 2009. 10:37 mercredi, 11 déc. 2024. 09:38
MELBOURNE - La Formule 1 en rêvait, Brawn GP l'a fait : le "conte de fée" vécu par l'ex-écurie Honda, selon son pilote Jason Button, vainqueur à Melbourne devant son coéquipier Rubens Barrichello, redonne une seconde jeunesse à la F1 en bouleversant sa hiérarchie.
L'écurie britannique revient de loin. Présent depuis 1964 - avec des intermittences - dans la série reine de la course automobile, Honda avait annoncé son départ le 5 décembre, pour cause de crise économique.
Longtemps, le constructeur japonais avait cherché à vendre sa structure aux mieux offrant, sans succès. Ce n'est que le 6 mars, à quelques semaines du début du Championnat, qu'elle avait accepté de la céder, pour un montant non communiqué, à son directeur technique Ross Brawn.
L'incertitude régnait, après des mois "traumatisants", selon Button. Trois jours plus tard, la Brawn GP était pourtant à Barcelone, où elle damait le pion aux autres écuries. "Même en roulant sans essence, nous n'arriverions pas à faire leurs temps", estimait alors Fernando Alonso (Renault).
La prouesse était rééditée à Jerez (Sud de l'Espagne), lors des essais suivants. La F1 tenait sa belle histoire : la tristounette Honda F1, aux performances minimalistes - 14 petits points inscrits au total en 2008 -, avait accouché d'une starlette.
L'inconnue des paddocks se muait instantanément en favorite, un statut que refusaient ses pilotes. Pour ses débuts à Melbourne, où se déroulait le Grand Prix d'Australie, la Brawn GP se faisait discrète, laissant les honneurs des essais libres à Nico Rosberg, trois fois meilleur temps sur sa Williams.
"Exceptionnelle"
Mais les qualifications révélaient sa véritable nature : Button et Barrichello accaparaient la première ligne, une performance qualifiée de "simplement exceptionnelle" par le Britannique.
Restait la course de dimanche. Button, insatiable, la dominait d'un bout à l'autre. Barrichello, aidé par la collision à trois tours de la fin de Sebastian Vettel (Red Bull) et Robert Kubica (BMW Sauber), qui le précédaient, terminait deuxième.
Les deux pilotes s'étreignaient à l'arrivée, sans se rendre compte encore de la dimension historique de leur performance : depuis 1954 et un doublé de Mercedes avec Juan Manuel Fangio, aucune équipe n'avait réalisé un doublé pour ses débuts en F1.
"Notre première course est un conte de fée. J'espère que nous pourrons continuer ainsi", commentait Jenson Button dimanche.
Nul doute que les adversaires de Brawn GP pensent différemment. A commencer par Ferrari, auteur d'un zéro pointé à Melbourne, qui a montré des lacunes inquiétantes. "Nous devons nous battre pour figurer aux avant-postes", a admis son pilote Felipe Massa.
McLaren-Mercedes, dont la troisième place de son champion du monde Lewis Hamilton relève du miracle, doit également se retrousser les manches. Tout comme Renault, où Fernando Alonso n'a jamais paru dans le coup.
Seules satisfactions, les Williams (Rosberg 6e, mais auteur du meilleur tour) et les Toyota (Glock 4e, Trulli 3e avant d'être pénalisé) ont l'air très rapides.
Brawn GP, Williams, Toyota... la vieille garde n'a décidément qu'à bien se tenir.
L'écurie britannique revient de loin. Présent depuis 1964 - avec des intermittences - dans la série reine de la course automobile, Honda avait annoncé son départ le 5 décembre, pour cause de crise économique.
Longtemps, le constructeur japonais avait cherché à vendre sa structure aux mieux offrant, sans succès. Ce n'est que le 6 mars, à quelques semaines du début du Championnat, qu'elle avait accepté de la céder, pour un montant non communiqué, à son directeur technique Ross Brawn.
L'incertitude régnait, après des mois "traumatisants", selon Button. Trois jours plus tard, la Brawn GP était pourtant à Barcelone, où elle damait le pion aux autres écuries. "Même en roulant sans essence, nous n'arriverions pas à faire leurs temps", estimait alors Fernando Alonso (Renault).
La prouesse était rééditée à Jerez (Sud de l'Espagne), lors des essais suivants. La F1 tenait sa belle histoire : la tristounette Honda F1, aux performances minimalistes - 14 petits points inscrits au total en 2008 -, avait accouché d'une starlette.
L'inconnue des paddocks se muait instantanément en favorite, un statut que refusaient ses pilotes. Pour ses débuts à Melbourne, où se déroulait le Grand Prix d'Australie, la Brawn GP se faisait discrète, laissant les honneurs des essais libres à Nico Rosberg, trois fois meilleur temps sur sa Williams.
"Exceptionnelle"
Mais les qualifications révélaient sa véritable nature : Button et Barrichello accaparaient la première ligne, une performance qualifiée de "simplement exceptionnelle" par le Britannique.
Restait la course de dimanche. Button, insatiable, la dominait d'un bout à l'autre. Barrichello, aidé par la collision à trois tours de la fin de Sebastian Vettel (Red Bull) et Robert Kubica (BMW Sauber), qui le précédaient, terminait deuxième.
Les deux pilotes s'étreignaient à l'arrivée, sans se rendre compte encore de la dimension historique de leur performance : depuis 1954 et un doublé de Mercedes avec Juan Manuel Fangio, aucune équipe n'avait réalisé un doublé pour ses débuts en F1.
"Notre première course est un conte de fée. J'espère que nous pourrons continuer ainsi", commentait Jenson Button dimanche.
Nul doute que les adversaires de Brawn GP pensent différemment. A commencer par Ferrari, auteur d'un zéro pointé à Melbourne, qui a montré des lacunes inquiétantes. "Nous devons nous battre pour figurer aux avant-postes", a admis son pilote Felipe Massa.
McLaren-Mercedes, dont la troisième place de son champion du monde Lewis Hamilton relève du miracle, doit également se retrousser les manches. Tout comme Renault, où Fernando Alonso n'a jamais paru dans le coup.
Seules satisfactions, les Williams (Rosberg 6e, mais auteur du meilleur tour) et les Toyota (Glock 4e, Trulli 3e avant d'être pénalisé) ont l'air très rapides.
Brawn GP, Williams, Toyota... la vieille garde n'a décidément qu'à bien se tenir.