MONACO - Fernando Alonso (Ferrari), malgré sa deuxième place dimanche au Grand Prix de Monaco de Formule 1, a estimé qu'il n'était "pas possible" pour lui de combler l'écart de 74 points qui le sépare déjà du leader Sebastian Vettel (Red Bull) au général.

Pour reprendre l'Allemand, "j'ai besoin de gagner trois courses et il ne doit pas marquer, a souri l'Espagnol, rosissant en conférence de presse d'après-course à l'énormité de sa réponse. C'est plus ou moins le calcul que je peux faire maintenant".

"En ce moment, ce n'est pas possible, s'est-il repris, plus sérieux. Il reste certes beaucoup d'épreuves à courir, mais si tu es 1 seconde derrière à chaque séance de qualifications et qu'il faut à chaque fois faire des stratégies étranges (...) c'est difficile".

Avec une Ferrari parfois catastrophique - comme en Espagne, où l'Espagnol a terminé à un tour de Vettel et des deux McLaren de Lewis Hamilton et Jenson Button -, parfois à niveau, comme à Monaco dimanche où il a fait jeu égal avec l'Allemand, Fernando Alonso est 5e du général avec 69 points contre 143 à Vettel.

"Nous devons améliorer notre voiture, course après course, pour en tirer le maximum à chaque week-end. Parler de victoire est peut-être optimiste. Nous devons être réalistes et commencer par nous battre pour des podiums au Canada et à Valence (Espagne). Ensuite, on verra comme le Championnat évolue", a-t-il envisagé.

Deuxième en Principauté, son second podium de la saison, Fernando Alonso a manqué de peu de prendre le meilleur sur Vettel dimanche. Une neutralisation de la course à quelques tours du final l'ont empêché de tirer partie d'une meilleure stratégie, et de pneus plus neufs que ceux de l'Allemand.

"J'avais 33,3% de chances de gagner à la loterie", a lancé le double champion du monde.

"Dans les neuf derniers tours, (Vettel) luttait beaucoup avec ses pneus arrière. J'avais deux endroits en tête pour le doubler. Je n'avais rien à perdre. Je ne suis pas en tête du Championnat. J'aurais essayé. Et si ça cassait, ça cassait", a-t-il lancé, tout sourire.