BUDAPEST, Hongrie – Du duel à couteaux tirés entre Lewis Hamilton (Mercedes) et Max Verstappen (Red Bull) jusqu'à l'immense surprise Esteban Ocon (Alpine) en Hongrie, la trêve estivale est l'occasion de présenter les forces – et faiblesses – en présence à mi-saison en F1.

Hamilton-Verstappen, chaud devant

Enfin quelqu'un pour tenir tête à Hamilton! Grâce à la vélocité retrouvée de Red Bull, Max Verstappen joue en 2021 à armes égales avec le Britannique septuple champion du monde. Quatre victoires pour Hamilton, cinq pour Verstappen, sur 11 courses – 195 points pour le premier, 187 pour le second.

Le premier vise une huitième couronne à 36 ans, pour dépasser à jamais Michael Schumacher, quand le second, 23 ans, court après son premier titre. Une rivalité qui a pris une dimension musclée après leur crash spectaculaire de Silverstone, poussant Verstappen dans le mur. Celui-ci, ancien meneur, est le grand perdant de ce début d'été après un autre accident contraint en Hongrie.

Ferrari, 2022

Ferrari va mieux, après sa pire saison (6e) depuis 1980, mais n'est toujours que l'ombre d'elle-même. Certes, Carlos Sainz fils, deux fois 3e, et Charles Leclerc, une fois 2e, se sont rapproché, mais la Scuderia n'a toujours pas gagné depuis 2019. N'ayant pas pu modifier en profondeur sa faible monoplace de l'an dernier à cause du gel des développements, l'écurie la plus titrée de l'histoire travaille dans l'ombre pour 2022, année d'une révolution réglementaire. Et de la renaissance italienne?

Norris, le régulier

Avant son accident en Hongrie, qui l'a contraint à son premier abandon en 2021, Lando Norris était le seul dans les points à tous les GP. Troisième du championnat, l'Anglais est le meilleur derrière les deux intouchables et, à 21 ans, déjà le patron chez McLaren, avec plus du double de points que son nouvel équipier Daniel Ricciardo.

L'éclair Ocon

Il n'a eu qu'une chance, il a su la saisir: Esteban Ocon a remporté à 24 ans son premier Grand Prix. Une récompense méritée pour le travailleur normand mais une énorme surprise vu le potentiel d'Alpine-Renault, montée de la 7e à la 5e place des constructeurs grâce au premier succès de l'écurie française depuis son retour en F1 en 2016. Ocon, qui n'avait pas fait mieux que 7e cette saison, est 10e au classement des pilotes.

Son compatriote Pierre Gasly, vainqueur lui pour la première fois l'an dernier en Italie, vit son « meilleur début de saison ». À 25 ans, il exploite au maximum le potentiel de son Alpha Tauri avec d'excellentes qualifications, un podium (Azerbaïdjan) et une 8e place mondiale.

Alonso, 40 ans toujours plus haut

Désormais quadragénaire, Fernando Alonso a de bons restes. De retour en F1, il a à plusieurs occasions montré son flair et son coup de volant chez Alpine. À Silverstone, quand il a doublé six voitures en un tour, ou en Hongrie, quand il a héroïquement repoussé les attaques d'Hamilton dans une bataille d'un autre temps, l'actuel 11e mondial a rappelé ses plus grandes heures de champion du monde 2005 et 2006, déjà avec Renault.

Pérez-Bottas, 1-0

Outre Ocon, seul Sergio Pérez (Red Bull) en Azerbaïdjan, a aussi pu se frayer un chemin vers la victoire. Dans son combat à distance face au second couteau de Mercedes, Bottas, il mène 1-0, même si le Finlandais, 4e du championnat, le devance d'une place.

Räikkönen, clap de fin?

Le doyen de cette promo 2021, Kimi Räikkönen, 41 ans, vit peut-être ses derniers instants en F1. Le champion du monde 2007 avec Ferrari traîne cette saison son Alfa Romeo dans les bas-fonds de la grille, à la 17e place avec deux points.

Mick, pas encore Schumacher

Fils de Michael, Mick Schumacher est arrivé dans l'élite par la petite porte, dans la pire écurie : Haas. Schumacher fils et son équipier russe Nikita Mazepin sont la risée des circuits: les deux novices ont multiplié les tête-à-queue et accrochages à défaut de pouvoir compter les points. Ils sont les deux seuls bloqués à zéro.