AUSTIN, États-Unis -  Le comportement de Lewis Hamilton, sur la piste et dans le paddock du Grand Prix des États-Unis, qu'il a remporté trois fois sur quatre à Austin, sera observé de près en fin de semaine, dans un pays qu'il apprécie.

C'est sur ce superbe Circuit des Amériques qu'Hamilton a conquis, avec la manière, son troisième titre mondial il y a un an, aux dépens de Nico Rosberg, son coéquipier chez Mercedes. Un an plus tard, le scénario s'annonce radicalement différent : l'Allemand a 33 points d'avance sur l'Anglais, à quatre manches de la fin de saison.

Le point de départ de son exposition médiatique sera la conférence de presse FIA. A Suzuka, le triple champion du monde avait joué avec son téléphone portable, diffusant en direct des « snapchats » sur les réseaux sociaux, puis expliquant qu'il ne pouvait plus supporter ce rituel du jeudi. Deux jours plus tard, il boycottait un point presse Mercedes, et donc certains journalistes ayant critiqué son attitude.

Le dimanche, en guise de conclusion spectaculaire d'une fin de semaine décevante, Hamilton ratait son départ (8e au premier tour) puis terminait troisième du GP du Japon, avec 33 points de retard sur le vainqueur encore une fois impeccable de bout en bout, Rosberg.

Il ne reste plus que quatre GP (États-Unis, Mexique, Brésil, Abou Dhabi) au menu de la saison la plus longue (21 GP) de l'histoire de la F1, depuis 1950, et Hamilton n'a plus de droit à l'erreur. Il vise toujours la 50e victoire de sa carrière en F1, sur l'un de ses circuits préférés, mais il sait que Rosberg ne lâchera rien, un an après leur affrontement viril sur la piste texane. Même s'il peut se contenter, mathématiquement, de finir quatre fois deuxième derrière Hamilton.

Hamilton prêt pour le combat, Rosberg aussi

Comme il est souvent question de communication, en F1 et ailleurs, Hamilton, qui aime la bagarre, a levé le voile, cette semaine, sur son prochain contrat publicitaire : il incarnera un soldat américain dans la prochaine version de « Call of Duty », le jeu vidéo de guerre.

En attendant le prochain combat contre Rosberg, dimanche à Austin, Hamilton a donné son avis sur « ce que disent les gens : il y en a qui ne comprennent pas pourquoi je montre mes émotions. Comme si je devais être plus heureux, même quand j'ai perdu. Mais je pense que les gens oublient à quel point je suis impliqué dans ce sport. C'est pareil pour tout le monde, tout dépend de la quantité d'investissement personnel qu'on met dans ce qu'on fait. Je fais ce métier depuis 23 ans, avec tout mon coeur, ça fait partie de ma vie depuis que j'ai huit ans. C'est une extension de ma vie et de mon corps ».

Et pour ce qui est du championnat proprement dit, Hamilton ajoute : « Il nous reste quatre courses et j'ai prévu d'en tirer le maximum ».

Quant à Rosberg, il a son destin en main et il sait ce qui lui reste à faire, un an après la grosse déception de 2015 : « Ce n'était pas génial pour moi, donc j'ai hâte d'y retourner pour faire beaucoup mieux », promet le meneur du Championnat du monde dans un communiqué Mercedes.

À 31 ans, comme Hamilton, Rosberg n'a jamais été aussi fort, ni aussi près de conquérir son Graal, un titre mondial qui lui échappe depuis ses débuts en F1, en 2006. S'il s'en rapproche encore en fin de semaine, avec la manière, un peu comme Hamilton l'an dernier, ce sera une bonne histoire et ça plaira aussi aux Américains. Quant à ceux qui viendront en touriste, ils pourront aussi assister à un concert de Taylor Swift. Une supervedette, comme Hamilton.