F1 : Sebastian Vettel menace le meneur
Course lundi, 8 oct. 2012. 09:12 samedi, 14 déc. 2024. 06:39
SUZUKA (Japon) - Sebastian Vettel, grâce à une Red Bull RB8 efficace comme jamais en 2012, a remporté dimanche le GP du Japon et repris son vol en direction d'un troisième titre mondial consécutif, alors que Fernando Alonso (Ferrari) et Romain Grosjean (Lotus) ont complètement raté leur dimanche.
Vettel, béni des dieux nippons?
À chacune de ses quatre participations depuis 2009, l'Allemand est parti en pole position à Suzuka, et trois fois il a gagné. La seule fois où il a dû se contenter de monter sur le podium (3e), c'était pour assurer son 2e titre mondial, au terme du GP du Japon 2011. Et il le regrette encore.
Autre élément objectif, c'est la première fois cette saison qu'un pilote gagne deux fois d'affilée (Singapour, Suzuka). Et comme on n'en est plus à un paradoxe près, c'est la saison la plus ouverte depuis 1982 mais le grand favori, Vettel, est en train de la finir en trombe, comme les deux précédentes.
« Je ne veux pas parler du championnat, on voit bien que tout peut changer à chaque course », a dit Vettel dimanche, prudent et modeste, mais il venait quand même d'avouer que c'était « un grand pas en avant » et que le travail acharné des deux derniers mois, sur la RB8, commençait à payer.
C'est bien là le plus inquiétant pour les adversaires d'Adrian Newey, l'ingénieur vedette de la F1 actuelle : les deux Red Bull étaient sur la première ligne pour la première fois de la saison et personne, pas même McLaren, n'aurait pu les empêcher, à la régulière, de signer leur premier doublé de 2012, comme aux plus belles heures de leur monopole en 2011.
Alonso, première faute :
L'Espagnol a commis sa première faute grave de la saison, au pire moment. Il avait eu beaucoup de réussite jusqu'à cet été, pendant que Red Bull galérait dans les réglages de la RB8. Il en a eu beaucoup moins à Spa (carambolage au départ, par la faute de Grosjean) et à Suzuka dimanche: en tentant de contenir l'assaut de Kimi Räikkönen, parti derrière lui, un pneu arrière de sa Ferrari s'est crevé contre l'aileron avant de la Lotus. Bilan : la belle Italienne coincée dans le bac à sable, voiture de sécurité, 25 points offerts sur un plateau à Vettel.
Sous le coup de la déception, Fernando a regretté à chaud que sa voiture soit « la même qu'il y a six courses », ce qu'a ensuite contesté le patron de la Scuderia, Stefano Domenicali. Et même si Felipe Massa, sur le podium (2e) pour la première fois depuis deux ans, a dit que « la voiture marchait très bien, Fernando aurait pu faire un bon résultat », il a reconnu qu'elle était un ton en dessous des Red Bull.
Grosjean, erreur de débutant
L'autre malheureux du jour a été le gentil Romain, ex-coéquipier d'Alonso chez Renault F1, en 2009, lors d'une fin de saison à oublier. En 2012, c'est bien différent. Grosjean alterne le meilleur en qualifications (une seule non-qualification pour la Q3) et le pire au départ. Dimanche, pour sa défense, il a clairement péché par excès de prudence, passant trop de temps à observer Sergio Pérez, qui s'était porté à sa hauteur, sur sa gauche, au lieu de regarder devant lui.
Du coup, le Français est arrivé trop vite sur Mark Webber au premier virage et l'a touché. « C'est une erreur stupide », a-t-il reconnu ensuite, mais le mal était fait. C'était une erreur de débutant, comme les moniteurs d'auto-école en voient tous les jours. Sauf que là c'était en F1, à plus de 250 km/h, devant des millions de téléspectateurs.
Vettel, béni des dieux nippons?
À chacune de ses quatre participations depuis 2009, l'Allemand est parti en pole position à Suzuka, et trois fois il a gagné. La seule fois où il a dû se contenter de monter sur le podium (3e), c'était pour assurer son 2e titre mondial, au terme du GP du Japon 2011. Et il le regrette encore.
Autre élément objectif, c'est la première fois cette saison qu'un pilote gagne deux fois d'affilée (Singapour, Suzuka). Et comme on n'en est plus à un paradoxe près, c'est la saison la plus ouverte depuis 1982 mais le grand favori, Vettel, est en train de la finir en trombe, comme les deux précédentes.
« Je ne veux pas parler du championnat, on voit bien que tout peut changer à chaque course », a dit Vettel dimanche, prudent et modeste, mais il venait quand même d'avouer que c'était « un grand pas en avant » et que le travail acharné des deux derniers mois, sur la RB8, commençait à payer.
C'est bien là le plus inquiétant pour les adversaires d'Adrian Newey, l'ingénieur vedette de la F1 actuelle : les deux Red Bull étaient sur la première ligne pour la première fois de la saison et personne, pas même McLaren, n'aurait pu les empêcher, à la régulière, de signer leur premier doublé de 2012, comme aux plus belles heures de leur monopole en 2011.
Alonso, première faute :
L'Espagnol a commis sa première faute grave de la saison, au pire moment. Il avait eu beaucoup de réussite jusqu'à cet été, pendant que Red Bull galérait dans les réglages de la RB8. Il en a eu beaucoup moins à Spa (carambolage au départ, par la faute de Grosjean) et à Suzuka dimanche: en tentant de contenir l'assaut de Kimi Räikkönen, parti derrière lui, un pneu arrière de sa Ferrari s'est crevé contre l'aileron avant de la Lotus. Bilan : la belle Italienne coincée dans le bac à sable, voiture de sécurité, 25 points offerts sur un plateau à Vettel.
Sous le coup de la déception, Fernando a regretté à chaud que sa voiture soit « la même qu'il y a six courses », ce qu'a ensuite contesté le patron de la Scuderia, Stefano Domenicali. Et même si Felipe Massa, sur le podium (2e) pour la première fois depuis deux ans, a dit que « la voiture marchait très bien, Fernando aurait pu faire un bon résultat », il a reconnu qu'elle était un ton en dessous des Red Bull.
Grosjean, erreur de débutant
L'autre malheureux du jour a été le gentil Romain, ex-coéquipier d'Alonso chez Renault F1, en 2009, lors d'une fin de saison à oublier. En 2012, c'est bien différent. Grosjean alterne le meilleur en qualifications (une seule non-qualification pour la Q3) et le pire au départ. Dimanche, pour sa défense, il a clairement péché par excès de prudence, passant trop de temps à observer Sergio Pérez, qui s'était porté à sa hauteur, sur sa gauche, au lieu de regarder devant lui.
Du coup, le Français est arrivé trop vite sur Mark Webber au premier virage et l'a touché. « C'est une erreur stupide », a-t-il reconnu ensuite, mais le mal était fait. C'était une erreur de débutant, comme les moniteurs d'auto-école en voient tous les jours. Sauf que là c'était en F1, à plus de 250 km/h, devant des millions de téléspectateurs.