Une cinquième place suffit à Lewis Hamilton dimanche à Mexico pour être sacré champion du monde
Formule 1 jeudi, 26 oct. 2017. 09:07 jeudi, 26 oct. 2017. 10:31MEXICO - Une cinquième place suffit à Lewis Hamilton dimanche à Mexico pour être sacré champion du monde de F1, et hormis une casse moteur ou un accrochage toujours possible au départ, on ne voit pas bien comment le Britannique pourrait échouer si près du but.
« J'ai l'intention de gagner, je ne suis pas ici pour autre chose que la première place », a indiqué jeudi Hamilton.
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« Si je finissais cinquième et que je gagnais le championnat, je ne me sentirais pas bien », a-t-il expliqué, un rien bravache.
À bientôt 33 ans, et avec ce probable 4e titre, le natif de Stevenage a l'occasion de consolider sa place dans l'histoire de son sport, une obsession assez clairement assumée de sa part.
Hormis une 7e place à Monaco lors d'un week-end marqué par des problèmes mécaniques, cette saison, il a toujours terminé dans les cinq premiers.
Il est également le seul pilote à avoir toujours fini dans les points en 2017.
Le pilote Mercedes devrait donc rejoindre Sebastian Vettel et Alain Prost au panthéon de la F1 avec quatre sacres.
S'il ne l'a jamais ouvertement affiché, il était crucial pour Hamilton de ne pas laisser l'Allemand de Ferrari, de deux ans son cadet, prendre deux titres d'avance sur lui.
« C'est mérité, il réalise une saison exceptionnelle, et il est d'ailleurs dans une confiance totale », commente Alain Prost au sujet de l'attendue quatrième couronne d'Hamilton.
« La psychologie c'est très important pour un pilote et on voit qu'il est très heureux dans sa vie en ce moment », juge le Français.
Cinq sur six
Il le sera sans doute encore plus à l'issue de la course mexicaine. De quoi esquisser quelques pas de danse et imiter l'Australien Daniel Ricciardo, coutumier du fait?
En tout cas pour la première fois, un DJ mixera sur le podium après l'arrivée, en l'occurrence le Néerlandais Hardwell.
Ce choix des organisateurs résonne avec la personnalité d'Hamilton, qui, s'il ne dédaigne pas s'afficher en train de faire la fête dans certains des endroits les plus bling bling au monde, reste un monstre de perfectionnisme dans le paddock.
« On a fait beaucoup cette saison pour rester au top, plus que lors des cinq années précédentes », assure l'ancien protégé de Ron Dennis chez McLaren.
Depuis la trêve estivale, il a remporté cinq courses sur six au prix d'une volonté de fer et de prouesses répétées en qualifications, alors que son équipier Valtteri Bottas n'est monté que deux fois sur le podium.
Et il a fait preuve d'un grand sang-froid à Austin quand, dépassé dès le départ par Vettel, il a attendu six tours avant de repasser devant.
Ferrari et l'altitude
Dans le même temps, Ferrari s'est écroulé entre le crash de Singapour et des défaillances mécaniques à répétition.
À 2200 mètres d'altitude, la Scuderia risque de connaître de nouveaux déboires à cet égard.
« S'il y a un endroit où on va savoir si Ferrari a réglé ses problèmes de turbo comme l'équipe l'affirme, c'est bien au Mexique », juge ainsi Pat Symonds, l'ancien ingénieur de Renault et Williams.
La Scuderia a atteint la limite autorisée de quatre turbo, et encourt une pénalité.
« Lewis est en passe de pulvériser tous les records qui ont été réalisés jusqu’à maintenant en F1 », prévient son patron Toto Wolff, très loin de ces considérations techniques.
« Ce n'est qu'une question de temps avant que le grand public ne reconnaisse qu'il est le meilleur pilote de tous les temps », souligne l'Autrichien, dithyrambique.
En attendant de dépasser peut-être un jour Senna, Fangio et Schumacher dans la légende, Hamilton pourra se griser en constatant que le Mexique réussit bien aux sujets de sa Gracieuse Majesté.
Dans le passé, le titre s'est en effet joué à trois reprises sur le Circuit des Frères Rodriguez : en 1964 pour le Britannique John Surtees avec Ferrari, en 1967 pour le Néo-Zélandais Denny Hulme avec Brabham et en 1968 pour un autre Britannique, Graham Hill, avec Lotus.