MONTMELÓ, Espagne – Max Verstappen a jugé jeudi « très injuste » la décision de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) de « virer » Michael Masi de son poste de directeur de course après ses décisions controversées, qui ont permis au Néerlandais d'être titré au dernier Grand Prix 2021.

« Pour moi, c'est très injuste ce qui est arrivé à Michael – il a vraiment été abandonné », a dénoncé le pilote Red Bull en conférence de presse lors des tests de pré-saison de Barcelone. « Ce n'est pas correct. »

Mi-février, Michael Masi a été écarté de son poste de directeur de course pour sa gestion du dernier Grand Prix de la saison dernière, à Abou Dhabi.

Le 12 décembre, l'Australien avait décidé de relancer, dans le dernier tour, une course alors neutralisée derrière une voiture de sécurité. Cela avait offert à Max Verstappen l'occasion de doubler Lewis Hamilton (Mercedes) pour s'offrir son premier titre de champion du monde.

Hamilton, se sentant bafoué alors qu'il avait mené tout le GP et filait vers un 8e titre record, avait à chaud parlé d'une course « manipulée ».

« Les gens parlent beaucoup de ce qui a été décidé à Abou Dhabi, mais pouvez-vous imaginer qu'un arbitre, dans n'importe quel autre sport, ait l'entraîneur ou son équivalent qui lui crie dans l'oreille tout le temps? », se demande le pilote, en référence aux communications entre les patrons d'écuries et le directeur de course.

« Je pense que le fait que la F1 ait autorisé cela – que les membres d'une équipe puissent lui parler pour prendre des décisions – [était] une erreur », a jugé le Batave.

Et de poursuivre : « il fallait que Michael prenne les décisions tout seul (...) Maintenant, [qu'ils] l'ont viré comme ça, pour moi c'est inacceptable ».

« Michael essayait de nous protéger tout le temps, c'est ce que nous demandons (à) un directeur de course », a pour sa part défendu l'Espagnol Fernando Alonso (Alpine), double champion du monde (2005, 2006).

Pour la nouvelle saison, qui commence le 20 mars à Bahreïn, Masi sera remplacé par un duo de directeurs de course en alternance, appuyés par l'arrivée d'une « salle de contrôle de course virtuelle » sur le modèle de l'arbitrage vidéo (VAR) du football.

Les communications radios en direct entre directeurs d'écuries et directeur de course quant à elles disparaîtront.