L'ancien maire de Hanoï, un des principaux soutiens de l'organisation d'un Grand Prix de Formule 1 du Vietnam, a été condamné vendredi à cinq ans de prison, renforçant l'incertitude sur la tenue de la course.

Selon des médias contrôlés par l'État, Nguyen Duc Chung a été condamné à l'issue d'un procès à huis clos de quatre heures à Hanoï, où il a été reconnu coupable d'avoir volé des documents secrets d'État, une affaire qui n'est pas directement liée au GP de F1.

« Lors du procès, Chung a reconnu son crime (...) et a montré son repentir », a rapporté Tuoi Tre, un journal contrôlé par l'État vietnamien. Trois autres hommes impliqués dans l'affaire ont été emprisonnés pour une période allant de 18 mois à quatre ans et demi.

Arrêté pour corruption au mois d'août, Chung était un soutien enthousiaste du GP de F1 du Vietnam, dont la première édition devait avoir lieu dans la capitale vietnamienne en avril dernier. Mais celle-ci a été reportée, puis annulée, officiellement en raison de la pandémie de nouveau coronavirus.

Le Grand Prix de F1 du Vietnam « pourrait ne pas se tenir » l'an prochain, a indiqué en novembre à l'AFP une source proche des organisateurs alors qu'un média a annoncé son annulation suite à l'arrestation de Chung. 

La date du Grand Prix, qui devait se dérouler le 25 avril 2021, est la seule à être restée vierge sur le calendrier des 23 courses prévues en 2021 publié il y a un mois.

L'évènement reste toujours « à confirmer » selon le promoteur de la Formule 1 alors que les autorités vietnamiennes n'ont pas commenté la situation.

Le pays d'Asie du Sud-Est, qui vit sous la férule du parti communiste vietnamien, a signé un accord de dix ans avec la Formule 1 en 2018, pour un montant de 60 millions de dollars par édition selon les médias d'Etat.

Le Vietnam espérait que le glamour associé à la catégorie reine du sport automobile pourrait refléter le décollage économique du pays et remodeler l'image terne de Hanoï, comme cela a été le cas pour Singapour à partir de 2008.