MONTRÉAL - L'équipe de Formule 1 Racing Point, qui appartient à un groupe d'hommes d'affaires mené par le Canadien Lawrence Stroll, a indiqué qu'elle interrompt ses activités jusqu'au 16 avril.

Cette décision a été prise afin de respecter les directives du gouvernement britannique, qui lutte lui aussi contre la pandémie de la COVID-19. L'usine de Racing Point est située à proximité du circuit de Silverstone.

«À la lumière des dernières directives du gouvernement britannique, nous avons fermé nos portes mercredi soir, et elles seront fermées pendant au moins trois semaines. Dans l'état actuel des choses - et il est important de souligner qu'il s'agit d'une situation en constante évolution - nous reprendrons le travail le jeudi 16 avril», a déclaré le directeur de l'équipe Otmar Szafnauer par voie de communiqué jeudi.

«Il s'agit d'une situation sans précédent, qui change de jour en jour. Pour le moment, nous ne pouvons tout simplement pas dire avec certitude quand nous reviendrons à la normale. Il y a tellement de facteurs qui sont hors de notre contrôle», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Szafnauer a salué la décision conjointe des équipes et de la FIA de reporter l'adoption des nouveaux règlements de 2021 à 2022.

«Du point de vue logistique et des coûts, cela est tout à fait logique», a-t-il mentionné.

De plus, Szafnauer a indiqué que ses pilotes prendront part aux épreuves de F1 virtuelles. Il n'a toutefois pas précisé la date de ces épreuves, ni l'identité des pilotes impliqués. Le Québécois Lance Stroll et le Mexicain Sergio Perez sont inscrits au championnat de F1 en 2020.

«Dès que ce sera possible et sécuritaire, nous reprendrons nos activités habituelles, a évoqué Szafnauer. Entre-temps, de gros efforts sont déployés avec 'F1 Esports', et nos pilotes seront impliqués dans ces événements en ligne au cours des prochaines semaines.»

Plusieurs pilotes ont pris part au premier Grand Prix virtuel organisé par la F1 dimanche dernier, sur le circuit international de Sakhir, au Bahreïn. C'est le pilote d'essai chez Renault et vedette de la Formule 2 Guanyu Zhou qui l'a remporté.

Le Britannique Lando Norris (McLaren) et le Torontois Nicholas Latifi (Williams) ont aussi pris part à cette course.

Dans la réalité, le calendrier 2020 de la F1 doit se mettre en branle lors du Grand Prix du Canada - pour l'instant.

Plus tôt cette semaine, le promoteur de l'épreuve montréalaise, François Dumontier, a déclaré qu'il continue d'espérer pouvoir donner le coup d'envoi de la saison en présentant sa course le 14 juin, comme prévu, malgré la pandémie de COVID-19.

Mais il n'a pas exclu la possibilité que le Grand Prix du Canada soit déplacé, comme plusieurs autres depuis le début de la campagne, «quelque part entre la fin de l'été et le début de l'automne.»

Dumontier a ajouté qu'il discutait avec les dirigeants de la F1 et de la FIA aux deux jours, afin de se maintenir informé des derniers développements en lien avec le coronavirus. Il a aussi précisé qu'une décision finale sur la tenue du Grand Prix du Canada sera prise "entre Pâques et le début du mois de mai".

Des courses virtuelles en IndyCar

À l'instar de la F1, la série IndyCar a annoncé jeudi qu'elle présentera un championnat virtuel, en attendant que la crise sanitaire mondiale se résorbe.

La première course d'Indycar virtuelle se déroulera samedi, avec 25 participants. La piste sur laquelle elle sera présentée sera déterminée par un vote du public.

L'IndyCar a suspendu ses activités jusqu'au 9 mai, et jusqu'ici aucune autre annonce n'a été faite. La série appartient maintenant à Roger Penske, et ce dernier doit maintenant déterminer s'il ira de l'avant en présentant son premier Indianapolis 500 depuis qu'il est devenu propriétaire du légendaire Indianapolis Motor Speedway. Cette course est prévue le 24 mai.

Tandis que Penske et son équipe de direction réfléchissent à leurs options, l'IndyCar imitera donc les séries NASCAR, IMSA et F1 en présentant des courses virtuelles à leurs amateurs de course. La première épreuve de NASCAR virtuelle s'est déroulée dimanche dernier.