Ferrari contre Red Bull. Leclerc contre Verstappen: pour le premier Grand Prix d'Australie de F1 depuis 2019 après deux annulations à cause du Covid-19, la bataille annoncée de 2022 se poursuit ce week-end, avec Mercedes, en retrait, qui tentera de revenir dans la course.

Le duel entre Verstappen, champion du monde en titre, et Leclerc, actuel leader du championnat, va se disputer sur le tracé de l'Albert Park à Melbourne partiellement modifié, promettant davantage de vitesse et d'action pour cette 3e manche de la saison.

« Il devrait y avoir plus de possibilités de dépassement maintenant, ce qui est toujours positif. Il sera aussi intéressant de voir comment la voiture se comporte en Australie, la piste peut parfois être assez poussiéreuse », a déclaré le Néerlandais, vainqueur du dernier GP, en Arabie saoudite, fin mars. 

« J'espère que nous pourrons avoir un autre week-end sans problème pour l'équipe », a-t-il aussi dit.

Et pour cause: lors du GP inaugural de la saison à Bahreïn mi-mars, un problème d'alimentation en carburant avait provoqué l'abandon des deux Red Bull dans les trois derniers tours.

Une situation qui a profité à la Scuderia, actuelle leader au classement des constructeurs, qui avait mis de côté 2021 – après une saison 2020 où l'écurie a connu son pire classement depuis 1980 (6e) - pour se concentrer sur la préparation de 2022.

La stratégie se révèle pour l'instant payante, puisque l'écurie italienne a commencé la saison parfaitement à Bahreïn - victoire de Leclerc suivi de son équipier Carlos Sainz - avant de placer le Monégasque et l'Espagnol 2e et 3e en Arabie saoudite derrière le Néerlandais. 

Grâce à ces deux doubles podiums, Leclerc (45 points) et Sainz (33) devancent Verstappen (25) au classement général.

Mercedes en souffrance 

Cette troisième manche marque également l'entrée en piste du quadruple champion du monde de la catégorie (2010-2013 avec Red Bull), l'Allemand Sebastian Vettel, touché par le Covid et qui a manqué les deux premières manches.

« J'ai un peu l'impression d'arriver en retard à l'école (...) Commencer ma saison en Australie est quelque chose que j'ai évidemment déjà fait », sourit le pilote Aston Martin. Avant la pandémie, l'épreuve australienne servait depuis 1996 d'ouverture à la saison de Formule 1, à l'exception de 2006 et 2010. 

Le dernier Grand Prix en Australie remonte à 2019: les Mercedes du Finlandais Valtteri Bottas, vainqueur de la course, et du septuple champion du monde Britannique Lewis Hamilton, s'étaient alors imposées devant la Red Bull du Néerlandais Verstappen.

L'année suivante, le GP avait été annulé à la dernière minute, car des cas de Covid-19 avaient été détectés sur place parmi des membres de plusieurs équipes.

Pour le retour sur l'île-continent, la tâche risque d'être autrement plus difficile pour Mercedes. Le constructeur allemand, qui s'est adjugé tous les championnats constructeurs depuis l'avènement des moteurs hybrides en 2014, connaît un début de saison très compliqué, peinant à dompter sa monoplace à l'aérodynamique originale. 

Hamilton, seulement 10e en Arabie saoudite, se retrouve à l'inhabituelle 5e place mondiale, derrière son nouvel équipier George Russell. 

« Pour l'instant, notre performance en piste ne répond pas à nos propres attentes », a de nouveau reconnu son patron Toto Wolff.

Si pour ce weekend « il n'y aura pas de solution miracle (...), nous nous efforçons de faire des progrès constants pour les prochaines courses, afin d'espérer nous rapprocher de la tête du peloton », a-t-il assuré.

Sur le circuit non permanent de l'Albert Park, il n'est donc pas certain qu'Hamilton parvienne à signer samedi sa 7e pole position consécutive en Australie.