« Iceman » déjoue les sceptiques
Course vendredi, 9 nov. 2012. 18:08 samedi, 14 déc. 2024. 18:52
J'en fais l'aveu sans gêne et avec une grande humilité. Je faisais partie du clan qui croyait que le retour de Kimi Raikkonen était complètement farfelu, autant du point de vue du choix de l'écurie Lotus que de la décision du pilote. Mais avec deux courses encore à disputer à la saison 2012 de F1, force est d'admettre que nous étions vraiment dans l'erreur.
Raikkonen a non seulement réussi son retour mais il a donné à son équipe des résultats que plusieurs ne croyaient pas possibles il y a quelques mois à peine.
Certains points importants ressortent particulièrement quand on regarde à la loupe la feuille de route du Finlandais depuis le premier GP, en mars dernier. Le premier, sans l'ombre d'un doute, c'est sa progression constante. S'il semblait un peu perdu au départ face à cette nouvelle exigence de préserver les pneus à tout prix, on l'a senti beaucoup plus à l'aise dans la deuxième moitié de la saison. Il a ainsi permis à son équipe de faire des choix stratégiques qui s'adaptaient beaucoup mieux à la réalité propre de la Lotus sur différents circuits.
Deuxièmement, et de façon pratiquement égale, on notera sa très grande constance. Cela se remarque évidemment par le fait qu'il a récolté des points dans tous les GP sauf un. Il faut en effet remonter à la troisième épreuve de la saison, en Chine, pour voir une case vide à sa fiche. Mais ce qui impressionne le plus dans son cas, c'est que cette remarquable séquence s'est réalisée à travers les hauts et les bas qui ont frappé Lotus sur le plan technique. Dans sa quête de rejoindre les trois grandes écuries que sont Red Bull, McLaren et Ferrari, Lotus a « valsé » de gauche à droite à plusieurs reprises quant au développement de la voiture, ce qui a compliqué les choses pour Raikkonen, en cette ère où on interdit les essais privés.
Sur le strict point de vue du pilotage, l'ancien champion a peu de choses à se reprocher. S'il fut parfois impliqué dans des situations « délicates », il est quand même parvenu à éviter la plupart des pièges et, graduellement, en approchant la fin de saison, on revoit quelques beaux coups de volant auxquels il nous avait habitués dans le passé. La pression de terminer les courses et de ramener des points était d'autant plus grande pour lui quand on constate à quel rythme son jeune coéquipier a multiplié les erreurs à sa première saison complète.
Lotus a misé juste
Lorsque je lui ai posé la question en juin dernier, le patron de l'écurie Lotus, Eric Boullier, a admis sans détour que le choix de Raikkonen était risqué. Cela dit, il ne faut pas cependant confondre « risque » et « confiance ». À l'issue de la victoire de dimanche dernier, à Abou Dhabi, Boullier a insisté à nouveau sur le fait que la décision d'embaucher Raikkonen n'a jamais inspiré le moindre doute à l'interne malgré l'impossibilité de prévoir le niveau de rendement que peut offrir un pilote qui fut éloigné de l'univers de la F1 pendant quelques années. Un peu à la blague, mais avec un fond de vérité, Boullier a dit avoir compris le sérieux de son pilote quand ce dernier a répliqué à son ingénieur de lui « ficher la paix », qu'il « savait ce qu'il avait à faire », dans le but de préserver son avance sur ses rivaux.
Kimi Raikkonen ne sera jamais un grand porte-parole pour son sport. Il est plus ennuyant et détaché que jamais devant les caméras de télévision. Il ne servira jamais non plus de référence en matière d'engagement professionnel et de travail acharné. Rappelons-nous sa dernière année chez Ferrari, notamment.
Mais avec une victoire, sept podiums, une troisième place au classement des pilotes, 198 points en banque et une quatrième position chez les constructeurs devant Mercedes pour son écurie, que peut dire de plus à propos de Raikkonen et de son retour en F1?
Rien de plus, sinon que « Iceman » a déjoué les sceptiques, mes amis!
Raikkonen a non seulement réussi son retour mais il a donné à son équipe des résultats que plusieurs ne croyaient pas possibles il y a quelques mois à peine.
Certains points importants ressortent particulièrement quand on regarde à la loupe la feuille de route du Finlandais depuis le premier GP, en mars dernier. Le premier, sans l'ombre d'un doute, c'est sa progression constante. S'il semblait un peu perdu au départ face à cette nouvelle exigence de préserver les pneus à tout prix, on l'a senti beaucoup plus à l'aise dans la deuxième moitié de la saison. Il a ainsi permis à son équipe de faire des choix stratégiques qui s'adaptaient beaucoup mieux à la réalité propre de la Lotus sur différents circuits.
Deuxièmement, et de façon pratiquement égale, on notera sa très grande constance. Cela se remarque évidemment par le fait qu'il a récolté des points dans tous les GP sauf un. Il faut en effet remonter à la troisième épreuve de la saison, en Chine, pour voir une case vide à sa fiche. Mais ce qui impressionne le plus dans son cas, c'est que cette remarquable séquence s'est réalisée à travers les hauts et les bas qui ont frappé Lotus sur le plan technique. Dans sa quête de rejoindre les trois grandes écuries que sont Red Bull, McLaren et Ferrari, Lotus a « valsé » de gauche à droite à plusieurs reprises quant au développement de la voiture, ce qui a compliqué les choses pour Raikkonen, en cette ère où on interdit les essais privés.
Sur le strict point de vue du pilotage, l'ancien champion a peu de choses à se reprocher. S'il fut parfois impliqué dans des situations « délicates », il est quand même parvenu à éviter la plupart des pièges et, graduellement, en approchant la fin de saison, on revoit quelques beaux coups de volant auxquels il nous avait habitués dans le passé. La pression de terminer les courses et de ramener des points était d'autant plus grande pour lui quand on constate à quel rythme son jeune coéquipier a multiplié les erreurs à sa première saison complète.
Lotus a misé juste
Lorsque je lui ai posé la question en juin dernier, le patron de l'écurie Lotus, Eric Boullier, a admis sans détour que le choix de Raikkonen était risqué. Cela dit, il ne faut pas cependant confondre « risque » et « confiance ». À l'issue de la victoire de dimanche dernier, à Abou Dhabi, Boullier a insisté à nouveau sur le fait que la décision d'embaucher Raikkonen n'a jamais inspiré le moindre doute à l'interne malgré l'impossibilité de prévoir le niveau de rendement que peut offrir un pilote qui fut éloigné de l'univers de la F1 pendant quelques années. Un peu à la blague, mais avec un fond de vérité, Boullier a dit avoir compris le sérieux de son pilote quand ce dernier a répliqué à son ingénieur de lui « ficher la paix », qu'il « savait ce qu'il avait à faire », dans le but de préserver son avance sur ses rivaux.
Kimi Raikkonen ne sera jamais un grand porte-parole pour son sport. Il est plus ennuyant et détaché que jamais devant les caméras de télévision. Il ne servira jamais non plus de référence en matière d'engagement professionnel et de travail acharné. Rappelons-nous sa dernière année chez Ferrari, notamment.
Mais avec une victoire, sept podiums, une troisième place au classement des pilotes, 198 points en banque et une quatrième position chez les constructeurs devant Mercedes pour son écurie, que peut dire de plus à propos de Raikkonen et de son retour en F1?
Rien de plus, sinon que « Iceman » a déjoué les sceptiques, mes amis!