(PC) - Décidément, Jacques Villeneuve n'arrête pas d'encaisser les coups. Cette fois, c'est le grand patron de la Formule 1 Bernie Ecclestone qui entre dans l'arène et prétend que l'ex-champion du monde n'est plus dans le coup.

Critiqué pour ses résultats décevants cette saison, des rumeurs persistantes disent que Villeneuve ne complétera pas la saison avec l'écurie Sauber, qui lui a fait signer un contrat de deux ans l'automne dernier.

Alors que Villeneuve se préparait, vendredi, en vue de son Grand Prix national, Ecclestone en a remis en affirmant que le pilote d'origine canadienne a gaspillé son talent.

«S'il était rapide, il apporterait quelque chose à son sport, a déclaré Ecclestone lors d'une entrevue téléphonique accordée à l'Associated Press depuis son bureau de Londres. Mais il a perdu sa motivation. Il perd son temps et ce n'est pas bon pour lui, ni pour qui que ce soit.»

Villeneuve, proclamé champion du monde en 1997, a effectué un retour à la compétition chez Renault pour les trois dernières épreuves de 2004 après avoir manqué le reste de la saison. Auparavant, il avait connu cinq saisons de misère avec l'écurie BAR.

Villeneuve occupe actuellement le 13e rang du championnat du monde avec cinq points à la suite de sa 4e position au Grand Prix de Saint-Marin.

Craig Pollock, le gérant de Villeneuve, s'est dit étonné des révélations d'Ecclestone.

«Je suis présentement très surpris que Bernie ait pu tenir ces propos, a mentionné Pollock, qui accompagne Villeneuve à Montréal. C'est totalement faux de prétendre qu'il a perdu sa motivation.»

Villeneuve a été placé sur la défensive cette semaine quand son patron Peter Sauber a prétendu qu'il était «trop lent» sur un tour.

Villeneuve, qui n'a pas la langue dans sa poche, a répliqué, jeudi, en soutenant que l'équipe ne tient aucun compte de l'avis de ses pilotes.

«Dans cette écurie, le pilote n'a aucune influence. Tout ce qui compte, c'est l'aérodynamique.

«Quand ils m'ont engagé, c'était pour utiliser mon expérience, mais ils ne s'en servent pas du tout. On ne me demande jamais mon avis et quand je le donne, ils n'en veulent pas.

«Pas une seule fois, ils m'ont demandé ce qui n'allait pas sur la voiture, ce qui faudrait changer, quelle direction on devrait prendre.»